Congrès extraordinaire de Lyon de l'UDF
Description
À l'occasion de ce congrès, les adhérents de l'Union pour la démocratie française (UDF) apportent un soutien appuyé (91,1 % des votants) à la motion présentée par le président du parti, François Bayrou, définissant l'UDF comme un « parti libre », au centre, indépendant des majorités et opposition de droite comme de gauche.
Les partisans d'une alliance pré-électorale avec l'Union pour un mouvement populaire (UMP), menés par le ministre Gilles de Robien, sont marginalisés. Ce dernier avait précédemment été suspendu de ses fonctions exécutives au sein du parti à la suite de son entrée au gouvernement Dominique de Villepin, qui était contraire à la décision de non-participation gouvernementale prise par l'UDF.
Conséquences
Le congrès de Lyon est une étape significative de l'autonomisation du parti centriste français par rapport à l'UMP : il prépare ainsi la création, un peu plus d'un an plus tard (), du Mouvement démocrate (MoDem). En entraînant un éclatement en deux parties du principal parti centriste, cet événement prend une dimension historique analogue à celle du congrès extraordinaire du Parti radical de 1955, qui a vu le Parti radical se scinder en deux blocs se présentant séparément lors des élections législatives de 1956.