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Congrès de Lille (2006)

Pour les articles homonymes, voir Congrès de Lille.

48e congrès de la ConfĂ©dĂ©ration gĂ©nĂ©rale du travail
Image illustrative de l’article Congrès de Lille (2006)
Logo du congrès
Date 24 au
Lieu Lille, Drapeau de la France France

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Bernard Thibault
réélu secrétaire général

Secrétaire général Bernard Thibault
Rapport d'activitĂ© AdoptĂ© Ă  82 % des mandats
Rapport d'orientation AdoptĂ© Ă  80,2 % des mandats

Le congrès de Lille est le 48e congrès de ConfĂ©dĂ©ration gĂ©nĂ©rale du travail. Il se tient du 24 au Ă  Lille, au lendemain du mouvement social rĂ©ussi contre le contrat première embauche.

Bernard Thibault est réélu secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du syndicat, le rapport d'activitĂ© a Ă©tĂ© adoptĂ© par 82 % des mandats et le rapport d'orientation Ă  80,2 %.

Congrès

Quoique s'Ă©tant largement exprimĂ©s Ă  la tribune, les contestataires, partisans d'une CGT dure, de lutte de classe, notamment les fĂ©dĂ©rations de la chimie et de l'agro-alimentaire ont semblĂ© isolĂ©s. Le « syndicalisme rassemblĂ© Â» de la CGT a cependant vu François ChĂ©rèque sifflĂ© par une partie des congressistes. En revanche, Bruno Julliard (UNEF) et Karl Stoeckel (UNL) ont Ă©tĂ© ovationnĂ©s. Le congrès s'est d'ailleurs conclu avec l'annonce d'une dĂ©cision de justice dĂ©clarant le CNE contraires aux lois internationales.

La CGT a également validé son adhésion à la nouvelle internationale syndicale qui sera fondée en novembre 2006 après les Congrès de dissolution de la CISL et de la CMT et qui devrait intégrer des confédérations nationales non affiliées à ces deux organisations. De nombreux responsables internationaux étaient présents comme Guy Ryder (CISL), Willy Thys (CMT) et John Monks (CES).

Trois nouveaux membres font leur entrée au bureau confédéral (12 membres): Daniel Sanchez (métallurgie), Agnès Naton (UD Savoie, PTT) et Graziella Lovera (santé). Le commission exécutive est passée de 50 à 54 membres.

Réformes des cotisations

La congrès a adoptĂ© moins facilement, Ă  63 %, une rĂ©forme des cotisations, jusqu'alors particulièrement archaĂŻque. Avant la Seconde Guerre mondiale, les fichiers centralisĂ©s avaient permis aux Allemands de dĂ©capiter l'organisation militante. Il en avait rĂ©sultĂ© Ă  la LibĂ©ration une dĂ©centralisation qui avait conduit Ă  la disparition d'un fichier national, qui explique que la CGT ne soit plus capable de connaĂ®tre son nombre d'adhĂ©rents et que les reversements de contribution de la base vers les autres structures soient lents et erratiques, expliquant une partie de 400 000 € de dĂ©ficit habituels de la confĂ©dĂ©ration. Les adhĂ©rents ne recevaient pas de presse, mais devaient s'abonner soit Ă  la NVO soit au Peuple, dans la pratique peu lus.

Les cotisations seront dorĂ©navant ventilĂ©es instantanĂ©ment aux diffĂ©rentes structures: confĂ©dĂ©ration (10 %), syndicat de base (33 % + ou - 8 %), fĂ©dĂ©ration (29 % avec + ou - 4 %), union dĂ©partementale (25 % avec + ou - 4 %) , presse (3 %). Cette dernière permettra Ă  chaque adhĂ©rent de recevoir mensuellement une revue rĂ©alisĂ©e sur la base de la NVO. Une meilleure solidaritĂ© sera Ă©galement assurĂ©e entre les «bastions» et les terres de missions, pour permettre Ă  la CGT de se dĂ©velopper dans les secteurs les moins syndiquĂ©s.