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Commission royale d'enquĂȘte sur la situation de la femme au Canada

La Commission royale d'enquĂȘte sur la situation de la femme au Canada, usuellement appelĂ©e Commission Bird, est une enquĂȘte publique lancĂ©e Ă  l'instigation de l'État canadien pour examiner le statut des femmes au pays et recommander des mesures qui pourraient ĂȘtre prises par le pouvoir exĂ©cutif fĂ©dĂ©ral pour assurer l'Ă©galitĂ© des chances pour les hommes et les femmes dans tous les aspects de la sociĂ©tĂ©.

Certaines personnes aujourd'hui connues comme la militante amérindienne Mary Two-Axe Earley et l'historienne Micheline Dumont ont déposé des mémoires devant cette commission.

La Commission a commencé le à l'initiative du premier ministre Lester B. Pearson. Des séances publiques ont été organisées l'année suivante pour collecter les commentaires du public et les intégrer lors de la formulation des recommandations.

Origine

La commission est le fruit du lobby des femmes[1]. En 1966, plusieurs associations se rassemblent au sein du Comity for the Equality of Women in Canada pour rĂ©clamer la crĂ©ation d'une commission d'enquĂȘte sur la situation des femmes.

À la fin de 1967, le gouvernement met en place la Commission Bird.

DĂ©roulement

Pour documenter les mémoires, les membres des groupes de femmes sont consultés et des études sont réalisées. Plusieurs audiences publiques ont lieu dans les principales villes canadiennes.

Les participantes aux tables rondes sont sociologues, Ă©conomistes, travailleuses sociales, avocates, psychologues. Elles ont entre 35 et 50 ans.

Voici les premiers constats de la Commission :

  • en 1970, seulement 3,9 % des cadres Ă©taient des femmes ;
  • bien que 8 des 10 provinces avaient la mĂȘme loi sur l'Ă©quitĂ© salariale, les femmes sont toujours moins payĂ©es que les hommes pour le mĂȘme travail ;
  • deux tiers des personnes qui touchaient le bien-ĂȘtre social Ă©taient des femmes.

RĂ©sultats

En janvier 1970 parait le rapport de la Commission Bird. Il est assorti de 167 recommandations visant la vie économique, l'éducation, la nationalité, la famille, la pauvreté et la délinquance féminine. Voici quelques exemples de recommandations :

  • Interdire le genre et Ă©tat civil comme motif de discrimination par les employeurs ;
  • Ouvrir les programmes de formation offerts par le gouvernement fĂ©dĂ©ral aux femmes ;
  • Nommer plus de femmes juges dans tous les tribunaux relevant de la compĂ©tence du gouvernement fĂ©dĂ©ral ;
  • Nommer plus de femmes qualifiĂ©es provenant de chaque province au SĂ©nat pour les siĂšges devenus vacants, jusqu'Ă  ce qu'une rĂ©partition plus Ă©quitable entre les hommes et les femmes soit atteinte ;
  • Donner dix-huit semaines de prestation de chĂŽmage lors d'un congĂ© de maternitĂ© aux femmes salariĂ©es ;

La question soulevĂ©e par l'avortement est la plus controversĂ©e. Il s'agit de l'article 126 : « La Commission recommande la modification du Code criminel afin de permettre Ă  un mĂ©decin qualifiĂ© de procĂ©der Ă  l'avortement Ă  la seule requĂȘte de la femme qui est enceinte de 12 semaines ou moins... »

La Commission a aidé à établir le programme de reformes des groupes en faveur des droits des femmes dans les années 1970.

Les commissaires

Les Commissaires nommés sont :

Notes et références

  1. Micheline Dumont, Le féminisme québécois raconté à Camille, Remue-ménage, , 247 p., p. 115

Liens externes

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