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Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse

La Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse (CDPDJ) est instituée par la Charte des droits et libertés de la personne du Québec. Son nom et ses mandats actuels proviennent de la fusion, en 1995, entre les mandats auparavant dévolus respectivement à la Commission des droits de la personne et à la Commission de protection des droits de la jeunesse.

Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse
Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse

Création 1995
Juridiction Gouvernement du Québec
Agence mĂšre MinistĂšre de la Justice
Site web cdpdj.qc.ca

Mission

La Commission a pour mission « de veiller au respect des principes énoncés dans la Charte des droits et libertés de la personne » (ci-aprÚs CDLP)[1]. Elle est entre autres d'appliquer Partie II de la Charte[2] et de la Loi sur l'accÚs à l'égalité en emploi dans des organismes publics[3].

La Commission s'est aussi vue confiĂ©e la protection de l'intĂ©rĂȘt de l'enfant et au respect de ses droits par la Loi sur la protection de la jeunesse[4] et par la Loi sur le systĂšme de justice pĂ©nale pour les adolescents[5].

Mandats

La Commission assume les responsabilités suivantes en vertu des lois québécoises :

  • mener des enquĂȘtes, en vertu de l'article 23 Loi sur la protection de la jeunesse, « sur toute situation oĂč la Commission a raison de croire que les droits d'un enfant ou d'un groupe d'enfants ont Ă©tĂ© lĂ©sĂ©s par des personnes, des Ă©tablissements ou des organismes » [6];
  • Ă©laborer et appliquer des « programmes d’information et d’éducation destinĂ©s Ă  renseigner la population en gĂ©nĂ©ral et les enfants en particulier sur les droits de l’enfant » [7];
  • « relever les dispositions des lois du QuĂ©bec qui seraient contraires Ă  la Charte et faire au gouvernement les recommandations appropriĂ©es »[8];
  • « diriger et encourager les recherches et publications sur les libertĂ©s et droits fondamentaux »[9]
  • « mener des enquĂȘtes, en vertu de la Charte des droits et libertĂ©s de la personne, dans les cas de discrimination, de harcĂšlement et d'exploitation de personnes ĂągĂ©es ou handicapĂ©es »[10];
  • « Ă©laborer et appliquer un programme d'information et d'Ă©ducation, tant en matiĂšre de droits de la personne que de protection des droits de la jeunesse »[11]
  • « veiller Ă  l'Ă©laboration et Ă  l'implantation de programmes d'accĂšs Ă  l'Ă©galitĂ©; »[12]
  • « * en matiĂšre de protection des droits de la jeunesse, faire des recommandations, notamment au ministre de la SantĂ© et des Services sociaux, au ministre de l'Éducation et au ministre de la Justice; »[13]
  • « CoopĂ©rer avec toute organisation vouĂ©e Ă  la promotion des droits et libertĂ©s de la personne, au QuĂ©bec ou Ă  l'extĂ©rieur »[14]

Lorsqu'elle représente un plaignant devant le Tribunal des droits de la personne, la Commission doit tenir compte de la compétence limitée du Tribunal en vertu de la Charte québécoise. Le Tribunal n'est compétent que pour les articles 10 à 19 et 48 CDLP[15] - [16]

Membres

Les membres de la Commission sont nommés par l'Assemblée nationale du Québec[17], sur proposition du Premier ministre.

Ces nominations doivent ĂȘtre approuvĂ©es par les deux tiers des membres de l'AssemblĂ©e nationale[18].

Controverses

Affaires d'abus sexuels sur mineurs

MalgrĂ© sa responsabilitĂ© Ă  l'Ă©gard des droits de la jeunesse, il fut un temps pendant les annĂ©es 2010 oĂč la Commission avait deux personnes en son sein qui faisaient face Ă  des allĂ©gations en lien avec des abus sexuels sur des mineurs (Mario Gauvin[19] et Camil Picard[20]). Cela a Ă©tĂ© soulignĂ© par l'humoriste Mike Ward dans ses spectacles d'humour alors qu'il Ă©tait poursuivi par la Commission[21].

Démission de l'ex-présidente à la suite de problÚmes de gestion

L'ex-prĂ©sidente de la CDPDJ Tamara Thermitus a dĂ©missionnĂ© aprĂšs avoir Ă©tĂ© blĂąmĂ©e par le Protecteur du citoyen dans un rapport d'enquĂȘte pour des problĂšmes de gesion[22]. En donnant sa version des faits, elle affirme qu'elle « a rapidement fait face Ă  du racisme de ses collĂšgues au sein mĂȘme de la Commission », qui jugeaient qu'il Ă©tait inacceptable qu'une femme noire puisse diriger des personnes blanches[23].

Bibliographie

  • Caron, M. (1981). LA COMMISSION DES DROITS DE LA PERSONNE DU QUÉBEC :CINQ ANNÉES DE LUTTE POUR LE DROIT À L’ÉGALITÉ. Revue gĂ©nĂ©rale de droit, 12(2), 335–357. https://doi.org/10.7202/1059405ar
  • Barreau du QuĂ©bec, Droit public et administratif - Collection de droit 2019-2020, Volume 8, MontrĂ©al, Éditions Yvon Blais, 2019.

Lien externe

Notes et références

  1. art. 57 CDLP
  2. art. 57-85 CDLP
  3. RLRQ, a-2.01
  4. RLRQ c P-34.1
  5. LC 2002, c 1
  6. Loi sur la protection de la jeunesse, RLRQ c P-34.1, art 23 a), <https://canlii.ca/t/19mf#art23>, consulté le 2022-01-02
  7. art. 23 b) LPJ
  8. Charte des droits et libertés de la personne, RLRQ c C-12, art 71, <https://canlii.ca/t/19cq#art71>, consulté le 2022-01-02
  9. art. 71 (5⁰) CDLP
  10. art. 71 (1⁰) CDLP
  11. art. 71 (4⁰) CDLP
  12. art. 57 (3 )CDLP
  13. art. 23 e) CDLP
  14. art. 71 (8⁰) CDLP
  15. art. 111 et 80 et par. 71(1) de la Charte québécoise
  16. Ward c. Québec (Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse), par. 27.
  17. « Membres | CDPDJ », sur Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse (consulté le )
  18. Charte des droits et libertés de la personne, RLRQ c C-12, art 58, <https://canlii.ca/t/19cq#art58>, consulté le 2022-01-02
  19. Le Journal de Québec. « Un médiateur destitué pour avoir incité un mineur à des attouchements sexuels ». En ligne. Page consultée le 2023-03-26
  20. La Presse. « Camil Picard: de suspect d'agression à président de commission ». En ligne. Page consultée le 2023-03-26
  21. Monde de Stars. « Jérémy Gabriel contre-attaque concernant la blague de Mike Ward ». EN ligne. Page consultée le 2023-03-26
  22. La Presse. 29 novembre 2018. «Commission des droits de la personne: Tamara Thermitus démissionne ». En ligne. Page consultée le 2023-03-26
  23. Le Journal de MontrĂ©al. « L’ex-prĂ©sidente de la Commission des droits de la personne dit avoir Ă©tĂ© victime de racisme au sein mĂȘme de l’organisme ». En ligne. Page consultĂ©e le 2023-03-26
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