Combat d'El-Amar
Le combat d'El-Amar a lieu le opposant les combattants marocains de l'Armée de libération nationale à l'armée française au puits d'El-Amar, à une centaine de kilomètres au nord-est de Fort-Trinquet, dans la Colonie de la Mauritanie.
Date | |
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Lieu | El-Amar, Colonie de la Mauritanie |
Issue | Indécise |
Armée de libération nationale | France |
Inconnues | 23 morts[1] |
Contexte
Le combat d'El-Amar, tout comme celui d'Oum El Achar plus tard, se déroule peu après l'indépendance du Maroc qui a lieu le 2 mars 1956. Le Maroc essaye de mener à ce moment, une politique d'équilibre entre la France et le Front de libération nationale (FLN) pour ne pas provoquer une rupture totale avec l'ancienne puissance protectrice[2]. Malgré cette volonté d'équilibre, l'avenir incertain du royaume, la Guerre d'Algérie et la revendication du territoire mauritanien par le Maroc[3] poussa l'Armée de libération nationale à agir, notamment à des postes stratégiques, ici, aux confins de la Mauritanie. Le but ici étant "d'empoisonner l'armée française" qui s'était grandement déployée dès 1957 et à terme, de débarrasser l'Afrique du Nord de toute présence coloniale[4]. Ce combat mena à l'opération Écouvillon en 1958, opération franco-espagnole pour éradiquer les confins mauritaniens de toute prétention marocaine[5].
DĂ©roulement
L'armĂ©e française est appelĂ©e pour contrĂ´ler et disperser un rassemblement d'hommes et un dĂ©pĂ´t de matĂ©riel dĂ©couverts par des renseignements et localisĂ©s près de la frontière du RĂo de Oro. Une patrouille d'une quarantaine d'hommes se rendant dans le secteur est surprise par environ 200 combattants de l'ArmĂ©e de libĂ©ration nationale, et l'accrochage commence. MalgrĂ© ses lourdes pertes, l'armĂ©e française repousse les irrĂ©guliers marocains, et rĂ©cupère les vivres et le matĂ©riel de leur dĂ©pĂ´t[1].
Bilan et conséquences
La patrouille française subit de lourdes pertes. 20 soldats et 3 officiers ont été tués. L'opération semble cependant porter un coup sensible aux éléments de l'ALN qui menacent le nord du territoire mauritanien[1].
Annexes
Notes
Sources bibliographiques
Références
- « Le sanglant engagement d'El-Amar confirme les visées impérialistes de certains éléments marocains », Le Monde,‎ (lire en ligne)
- Essemlali, Mounya. « Le Maroc entre la France et l'Algérie (1956-1962) », Relations internationales, vol. 146, no. 2, 2011, pp. 77-93.
- Evrard, Camille. « Quelle transmission du « pouvoir militaire » en Afrique ? L'indépendance mauritanienne vue par l'armée française », Afrique contemporaine, vol. 235, no. 3, 2010, pp. 27-42
- Vermeren, Pierre. « II. Mohammed V et l’Istiqlâl (1956-1961) », Pierre Vermeren éd., Histoire du Maroc depuis l'indépendance. La Découverte, 2016, pp. 20-31
- Jauffret Jean-Charles. Renaud (Patrick-Charles) : Combats sahariens, 1955-1962. Préface du général Bigeard. In: Revue française d'histoire d'outre-mer, tome 82, n°307, 2e trimestre 1995. pp. 223-224.
Bibliographie
- Attilio Gaudio, Guerres et paix au Maroc : reportages, 1950-1990, KARTHALA Editions, , 439 p. (ISBN 978-2-86537-312-3, lire en ligne).
- Laurent Pointier, Sahara occidental : la controverse devant les Nations Unies, KARTHALA Editions, , 226 p. (ISBN 978-2-84586-434-4, lire en ligne).
- Francine Dessaigne, Si Tatahouine m'était contée, FeniXX, , 157 p. (ISBN 978-2-402-11289-5, lire en ligne).
- Essemlali, Mounya. « Le Maroc entre la France et l'Algérie (1956-1962) », Relations internationales, vol. 146, no. 2, 2011, pp. 77-93.
- Evrard, Camille. « Quelle transmission du « pouvoir militaire » en Afrique ? L'indépendance mauritanienne vue par l'armée française », Afrique contemporaine, vol. 235, no. 3, 2010, pp. 27-42.
- Vermeren, Pierre. « II. Mohammed V et l’Istiqlâl (1956-1961) », Pierre Vermeren éd., Histoire du Maroc depuis l'indépendance. La Découverte, 2016, pp. 20-31.
- Jauffret Jean-Charles. Renaud (Patrick-Charles) : Combats sahariens, 1955-1962. Préface du général Bigeard. In: Revue française d'histoire d'outre-mer, tome 82, n°307, 2e trimestre 1995. pp. 223-224.