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Combat d'Amami-ĹŚshima

Le combat d'Amami-Ōshima, livré le , oppose une flottille de la Garde côtière du Japon à un bâtiment armé nord-coréen au large de l'île japonaise d'Amami-Ōshima en mer de Chine. L'affrontement se termine par la destruction du bâtiment nord-coréen, accusé par les autorités japonaises d'être un navire espion.

Combat d'Amami-ĹŚshima
Description de cette image, également commentée ci-après
Mitrailleuse bitube ZPU-2 récupérée sur le chalutier nord-coréen.
Informations générales
Date
Lieu ĂŽle d'Amami-ĹŚshima,
mer de Chine
Issue Victoire japonaise
Belligérants
Drapeau du Japon JaponDrapeau de la Corée du Nord Corée du Nord
Forces en présence
20 navires garde-cĂ´tes
P3-C (JMSDF)
1 chalutier armé
Pertes
3 blessés15 morts environ
1 chalutier

Guerre du Crabe

Batailles

C'est la première bataille navale engagée par des forces japonaises depuis la fin de la guerre du Pacifique en 1945.

Historique

Le chalutier armé nord-coréen — pouvant atteindre une vitesse de 33 nœuds et signalé par une station d'écoute du Jōhōhonbu de Kikaigashima — est aperçu pour la première fois dans les eaux japonaises le par un avion de la Force maritime d'autodéfense japonaise à 1 h 30 du matin (heure locale)[1]. Techniquement parlant, le combat s'est déroulé hors des eaux territoriales japonaises, selon leur définition la plus restrictive, mais à l'intérieur de la zone économique exclusive japonaise, soit à moins de 200 milles marins des côtes du Japon.

Au petit matin du , le bâtiment, un navire de pĂŞche sous faux pavillon chinois et immatriculĂ© Zhangyu 3705/Choryo 3705, est pris en chasse par 20 bateaux garde-cĂ´tes qui lui intiment l'ordre de mettre en panne. Devant le refus des Nord-CorĂ©ens d'obtempĂ©rer, les navires japonais, dans le cadre d'un amendement de la loi de l’Agence de sĂ©curitĂ© maritime votĂ© le qui autorise les garde-cĂ´tes Ă  utiliser leurs armes contre les incursions de navires « suspects » dans les eaux territoriales japonaises[2] tirent des coups de semonce. La situation dĂ©gĂ©nère en un affrontement de six heures, l'Ă©quipage corĂ©en ouvrant le feu avec des armes automatiques sur ses poursuivants, entraĂ®nant aussitĂ´t la riposte des garde-cĂ´tes. Selon certains tĂ©moins du combat et une vidĂ©o de l'affrontement, les CorĂ©ens auraient fait usage de lance-roquettes. Ă€ la suite de plusieurs explosions, qui ne paraissent pas liĂ©es aux attaques des patrouilleurs japonais, le navire nord-corĂ©en sombre Ă  22 h 13 (heure locale) par 90 mètres de fond[3], entraĂ®nant dans la mort son Ă©quipage composĂ© d'une quinzaine d'hommes.

En , les services de renseignement japonais se disent persuadés qu’il transportait une cargaison d’amphétamines[4].

Ce navire est renfloué en 2003 et se trouve maintenant dans le musée des garde-côtes de Yokohama inauguré en 2004. Il était équipé d'un scooter sous-marin et d'une cale dissimulée pouvant embarquer un petit navire servant aux infiltrations. On spécule qu'il a servi aux enlèvements de citoyens japonais par la Corée du Nord[5].

Parmi son armement, on peut remarquer une mitrailleuse ZPU-2 bitube de 14,5 mm[6] et un missile sol-air portable.

Notes et références

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Battle of Amami-Ōshima » (voir la liste des auteurs).
  1. (en) « Japan’s Secret SIGINT Organizations: Focusing On North Korea. Popular Communications, mars 2007 »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?)
  2. Valérie Niquet, « Allemagne - Japon : Les voies du retour », Revue internationale et stratégique, no46,
  3. (en) « Japan Maritime Self Defence Force Nihon Kaijyo Jieitai », Global Security
  4. Alain Labrousse, « COREE du Nord : les trafics n’ont pas d’odeur », Trafic international, no 16,‎ (lire en ligne)
  5. Valerie Kowal, « VIDEO. Dans le ventre d'un chalutier nord-coréen, un bateau-espion », France Info,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. (ja) « Dossier du musée sur le navire »

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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