Infiltration de Gangneung
L'infiltration de Gangneung a eu lieu en dans la ville de Gangneung en Corée du Sud.
Date | 17 septembre - |
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Lieu | Gangneung, en Corée du Sud |
Issue | Victoire sud-coréenne |
Corée du Sud | Corée du Nord |
40 000 soldats | 1 submersible 26 soldats |
12 morts 41 blessés | 24 morts 1 prisonnier 1 submersible capturé |
Batailles
Coordonnées | 37° 43′ 07″ nord, 129° 00′ 18″ est |
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Historique
Elle a commencĂ© lorsque 26 militaires nord-corĂ©ens ont dĂ©barquĂ© sur les cĂ´tes Ă proximitĂ© de Gangneung depuis le sous-marin de reconnaissance no 1, de la seconde Ă©quipe du 22e escadron du dĂ©partement maritime du Bureau de Reconnaissance, le service des forces spĂ©ciales de l'ArmĂ©e populaire de CorĂ©e chargĂ© des infiltrations en territoire Ă©tranger ; le navire Ă©tait un sous-marin de poche de la Marine populaire de CorĂ©e de la classe Sang-O de 35,5 mètres de long dĂ©plaçant 370 tonnes en plongĂ©e[1] qui a quittĂ© Toejo-Dong, le quartier-gĂ©nĂ©ral de la Flotte de l'Est près de la ville de HamhĹng le [2].
La mission consiste à infiltrer un commando de trois agents le visant à espionner des installations militaires, mais leur submersible s'étant échoué sur des rochers sous l'eau lors de la récupération du commando, le , il n'a pas pu repartir obligeant son équipage à l'abandonner.
Le capitaine du bâtiment était le capitaine Chong Yong Ku avec 21 membres d'équipage, dont 2 formés pour escorter l'équipe de reconnaissance. Le directeur du Département maritime, le colonel Kim Dong Won, et le vice-directeur étaient également à bord ainsi que l'équipe de reconnaissance de trois hommes des forces spéciales[2].
Les commandos dont certains avaient l'uniforme militaire sud-coréen ont exécuté onze de leurs camarades de bord sur une colline à huit kilomètres du lieu de l'échouage afin de faciliter leur propre évasion[2]. Le sous-marin est remarqué par un chauffeur de taxi qui donne l'alerte le [3]. Une chasse à l’homme de 53 jours a suivi entrainant la mort de 16 Sud-Coréens (dont 4 civils) tués par les militaires nord-coréens (trois tués le sur une colline comme « punition ») et 4 militaires décédés accidentellement. Environ 60 000 militaires sud-coréens sont mobilisés lors de cet incident essentiellement pour boucler la zone coréenne démilitarisée[4]. Un Nord-Coréen a été capturé et un autre a réussi à échapper aux recherches[2] - [5].
On soupçonne l'empoisonnement de l'agent consulaire sud-coréen Choe Deok-geun (en) le à Vladivostok d’être une action de représailles organisé par les services de renseignement nord-coréens.
Bilan des pertes nord-coréennes
Sur les 26 militaires nord-coréens infiltrés, un est capturé, onze sont assassinés ou victimes d'un meurtre-suicide, treize sont tués lors de combats avec l'armée sud-coréenne, le dernier, nommé Li Chul Jin selon un expert américain, a réussi à s'échapper vers la Corée du Nord[6]. L'infiltration a duré 49 jours du au [2].
- : 11 marins de l'équipage sont exécutés, 1 soldat nord-coréen est capturé par la police locale.
- : 7 pertes dans trois fusillades séparées.
- : 2 pertes.
- : 1 perte.
- : 1 perte.
- : 2 pertes.
Conséquences
Fin , la Corée du Nord présente ses excuses, et les corps des Nord-Coréens sont restitués[7].
Le submersible est depuis exposé dans le Gang-Neung-Unification-Park à Gangneung[8].
En 1998, deux autres submersibles nord-coréens sont capturés et leurs équipages tués à bord dans les eaux sud-coréennes lors d'incidents séparés.
Notes et références
- (en) « SSC Sang-O Class », sur Global Security, (consulté le ).
- (en) Harry P., Jr. Dies, « North Korean Special Operations Forces: 1996 Kangnung submarine infiltration. », Military Intelligence Professional Bulletin,‎ (lire en ligne).
- (en) Brandon K. Gauthier, « This Day in the History of the DPRK: Submarine Invasion », sur NK News, (consulté le ).
- (en) Sohn Jie-Ae, « S. Korea says another infiltrator killed », sur Cable News Network, (consulté le ).
- « DMZ Flashpoints : The 1996 Spy Submarine Incident », sur http://rokdrop.com/, (consulté le ).
- (en) Joseph S., Jr. Bermudez, North Korean Special Forces : Special Warfare, Naval Institute Press, , 320 p. (ISBN 978-1557500663), p. 219.
- Jean-François Navarrot, « La Corée du Nord accepte de discuter avec le Sud. Pyongyang a présenté ses excuses à Séoul pour l'incursion en septembre de l'un de ses sous-marins. », sur Libération, (consulté le ).
- Vidéo Captured North Korean Submarine, YouTube.
Liens externes
- (en) Harry P. Dies, Jr., North Korean Special Operations Forces: 1996 Kangnung submarine infiltration, Military Intelligence Professional Bulletin, octobre-.