Coït interrompu
Le coït interrompu (coitus interruptus en latin) ou méthode du retrait est une pratique sexuelle et un moyen de contraception qui consiste à interrompre le rapport sexuel vaginal juste avant l'éjaculation. L'homme retire à ce moment son pénis du vagin et l'éjaculation a alors lieu en dehors de celui-ci, évitant ainsi la fécondation. La méthode du retrait fait partie des méthodes naturelles de régulation des naissances.
Bien qu'ancienne, la méthode du retrait a été largement popularisée dans les films pornographiques à partir des années 1980. En effet, à l'écran une éjaculation hors du vagin rend davantage visible cette éjaculation tout en se passant du préservatif (Débat sur l'utilisation du préservatif dans l'industrie du film pornographique). Cette méthode de contraception a néanmoins une efficacité beaucoup plus faible que les méthodes plus classiques. Elle ne protège en outre pas des infections sexuellement transmissibles.
La méthode du retrait ne doit pas être confondue avec le contrôle de l'orgasme (ou edging) qui est une technique d'intensification du plaisir sexuel ni avec le déni d'orgasme qui relève des pratiques BDSM.
Inconvénients
Faible efficacité contraceptive
4 % de grossesses (pendant la première année de pratique) sont observés avec une utilisation parfaite de cette méthode[1]. En utilisation normale, la moyenne est à 27 % de grossesses, soit plus d'une sur quatre. Cette augmentation est liée à la difficulté de mise en œuvre de la pratique :
- il n'est pas toujours évident de se retirer à temps, ou du sperme peut entrer accidentellement en contact avec la vulve ;
- du sperme subsistant dans l'urètre après une éjaculation précédente peut être entraîné par le liquide pré-éjaculatoire produit pendant le coït interrompu.
Impact sur le rapport sexuel
C'est également une méthode frustrante pour les deux partenaires : elle les sépare brutalement au moment le plus intense du rapport sexuel, donc elle est difficile à maîtriser. Beaucoup utilisée par les partenaires jeunes peu informés sur la contraception ou n'ayant pas accès à d'autres contraceptifs, elle ne protège pas des infections sexuellement transmissibles, même si la réduction du volume de liquide échangé réduit les risques de transmission.
Notes et références
- Hatcher, RA; Trussel J, Stewart F, et al. (2000). Contraceptive Technology, 18th Edition, New York: Ardent Media. (ISBN 0-9664902-6-6).