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Cloître Notre-Dame de Chartres

Le cloître Notre-Dame de Chartres est au Moyen Âge, du XIVe siècle jusqu’au XVIIe siècle, un quartier canonial clos, entourant la cathédrale Notre-Dame de Chartres, ceint de murs et percé de neuf portes, destiné à se protéger la nuit des gens d'armes du comte de Chartres. Sa construction s'étale de 1299 à 1327[1] - [2].

Cloître Notre-Dame de Chartres
Porte de l'Officialité, rue du Cardinal-Pie, 2020.
Présentation
Type
Fondation
DĂ©molition
Localisation
Adresse
Rue du cloitre Notre-Dame, rue Fulbert (ancienne rue de l'Aumone-Notre-Dame), rue de Bethléem (ancienne rue de l'Hôtel-Dieu), rue de l’Étroit-Degré (ancienne rue des Trois-Degrés), rue Saint-Yves, rue des Acacias (ancienne rue de Saint-Jean), rue aux Herbes et rue Percheronne
Chartres, Eure-et-Loir
France
Coordonnées
48° 26′ 50″ N, 1° 29′ 13″ E
Carte

Description

Périmètre

L'espace du cloître est défini à l'intérieur du périmètre défini par les voies et lieux suivants[Note 1] :

  • Rue Percheronne ;
  • Rue du Cheval-Blanc ;
  • Rue du Cardinal-Pie (ancienne rue du Vieux-marchĂ©-aux-Chevaux) ;
  • Tertre Saint-Nicolas ;
  • Le palais Ă©piscopal et ses jardins, Logo monument historique ClassĂ© MH (1906, 1941)[3] (ancienne rue de Chinche) ;
  • Rue des Acacias (ancienne rue de Saint-Jean) ;
  • Rue au Lait ;
  • Rue Serpente (ancienne rue aux Aigneaux).

La superficie du cloĂ®tre s'Ă©lève approximativement Ă  plus de 58 000 m2, soit presque 6 ha[Note 2].

Il est à noter que l'enclos de Loëns est de plus juxtaposé au cloître, seule la rue du Cardinal-Pie étant à traverser via la porte de l'Officialité.

Composition

Le centre de cette « ville dedans une autre ville » est occupé par la cathédrale Notre-Dame et la chapelle Saint-Piat.

Sont également présents de nombreux édifices religieux, notamment[4] :

  • L'Ă©glise Saint-Nicolas du CloĂ®tre ;
  • L'HĂ´tel-Dieu ;
  • La chapelle Saint-Étienne du CloĂ®tre ;
  • Le palais Ă©piscopal et ses jardins en terrasses descendant vers l'Eure ;
  • Le cimetière et la chapelle Saint-JĂ©rĂ´me ;
  • La chapelle Sainte-MĂŞme.

Trente-trois maisons canoniales sont alors dénombrées, dont certaines sont toujours existantes[5] :

Rue du cloître Notre-Dame côté impair (ouest et nord)

N° 7 : pied-à-terre d'Henri III.
N° 7 : maison du XIIIe siècle, ornĂ©e de six tympans sculptĂ©s, Logo monument historique ClassĂ© MH (1911)[6]. Cette maison Ă©tait le pied-Ă -terre d'Henri III lorsqu'il venait Ă  Chartres. Il s'y rĂ©fugia notamment en 1588 lors de la journĂ©e des Barricades.

Rue du cloître Notre-Dame côté pair (sud)

  • N° 22 : La Crypte (visites guidĂ©es, souvenirs) ;
  • Les maisons du cloĂ®tre cĂ´tĂ© pair (sud)
  • N° 2-4-6, maisons canoniales.
    N° 2-4-6, maisons canoniales.
  • N° 12-14, maisons Ă  colombages.
    N° 12-14, maisons à colombages.
  • N° 22, La Crypte.
    N° 22, La Crypte.
  • N° 24, maison canoniale.
    N° 24, maison canoniale.

Portes ouest

Deux portes permettaient l'accès par l'ouest :

  • La porte Percheronne, ou Personne ou Perrichonne, ouvrant vers la rue du Soleil d'Or et ainsi nommĂ©e du fait de son orientation vers le Perche, dĂ©molie en 1789. Cette porte de plein-cintre est en pierre de Berchères, remplie de silex[8] ;
  • La porte de l'HĂ´tel-Dieu, ou des Carneaux ou de Sainte-MĂŞme, ouvrant sur la rue Sainte-MĂŞme ; situĂ©e Ă  l'extrĂ©mitĂ© de l'HĂ´tel-Dieu, elle Ă©tait uniquement ouverte pour le passage des dĂ©funts vers le cimetière situĂ© en dehors des murs du cloĂ®tre[8], dĂ©truite en 1833.
  • Les portes ouest
  • Porte Percheronne.
    Porte Percheronne.
  • Porte de l’HĂ´tel-Dieu.
    Porte de l’Hôtel-Dieu.
  • Porte de l’HĂ´tel-Dieu, vue du cloĂ®tre.
    Porte de l’Hôtel-Dieu, vue du cloître.

Portes nord

Trois portes permettaient le passage au nord :

  • La porte des Trois DegrĂ©s, ou de l'Étroit DegrĂ© ou des Treize DegrĂ©s, ouvrant sur la rue du Cheval-Blanc et dĂ©truite au XIXe siècle ;
  • La porte du Cadran, ou de l'Horloge ou du Barde ou Porte Neuve, ouvrant Ă©galement sur la rue du Cheval-Blanc (autrefois rue du Barde) est situĂ©e en face du pavillon de l'Horloge ; son cintre est dĂ©truit en 1732 pour permettre le passage du carrosse de la reine Marie Leszczynska, Ă©pouse de Louis XV[8] ;
  • La porte de l'OfficialitĂ©, ou de l'Ă©vĂŞchĂ© ou des Lisses ou de l'Écritoire, dĂ©bouchant Ă  l'extĂ©rieur sur la rue du Cardinal-Pie et la rue des Lisses, Ă  l'intĂ©rieur sur la rue Saint-Yves.
  • Les portes nord
  • Porte des Trois DegrĂ©s.
    Porte des Trois Degrés.
  • Porte du Cadran.
    Porte du Cadran.
  • Porte de l'OfficialitĂ©, Rijksmuseum Amsterdam, 1888-1931
    Porte de l'Officialité, Rijksmuseum Amsterdam, 1888-1931
  • Porte de l'OfficialitĂ©, « Ancien marchĂ© Ă  la filasse », 1937.
    Porte de l'Officialité, « Ancien marché à la filasse », 1937.

Portes est et sud

  • Ă€ l'est, seule la porte du Vidame, ou de Saint-Étienne ou de Chinche ou du Collège, ouvre sur l'est et, en descendant les jardins de l'Ă©vĂŞchĂ©, permet de rejoindre la ville basse, notamment par la rue des Trois-Moulins.
Construite en 1258 malgré l'opposition du Vidame, elle jouxtait la chapelle Saint-Étienne. Elle est démolie en 1777[Note 1].
  • Au sud, trois portes sont ouvertes :
    • La porte Saint-Jean, ou de la GallĂ©e ou Esvière, qui, par la rue du Bourg, dĂ©bouche sur la Porte-Guillaume. Les crĂ©neaux sont dĂ©posĂ©s en 1789 et elle est dĂ©molie en 1836[Note 1] ;
    • La porte de la Fruiterie, ou des Herbes ou de la Savaterie ou de la Poissonnerie. Elle est dĂ©molie en 1845[Note 1] ;
    • La porte des Changes, ou de la Courvoiserie, qui ouvre aujourd'hui sur le marchĂ© aux lĂ©gumes, est dĂ©molie en 1787[Note 1] ;
  • Les portes est et sud
  • Porte au Vidame.
    Porte au Vidame.
  • Porte Saint-Jean.
    Porte Saint-Jean.
  • Porte de la Fruiterie.
    Porte de la Fruiterie.
  • Porte des Changes.
    Porte des Changes.

Notes et références

Notes

  1. D'après le plan de 1750, complété par Juliette Clément.
  2. Mesure de la superficie calculée avec Géoportail.

Références

Voir aussi

Bibliographie

Ad. Lecocq, « Esquisse historique du cloître Notre-Dame de Chartres », sur https://gallica.bnf.fr, (consulté le )

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