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Clermont Université Club (basket-ball)

Le Clermont Université Club (CUC) est un club omnisports français basé à Clermont-Ferrand. La section de basket-ball féminin, qui a aujourd'hui disparu en ce qui concerne sa partie élite depuis 1985[1], a marqué de son empreinte le basket-ball en France dans les années 1970-1980. Les demoiselles de Clermont, comme on les surnomme, ont ainsi dominé le championnat de France, et les premières années de la Coupe d'Europe des clubs champions dont les affrontements face au Daugava Rīga sont restés dans la légende.

Clermont UC
Logo du Clermont UC
Généralités
Nom complet Clermont UC
Surnoms le CUC
les
demoiselles de Clermont
Fondation 1921
Section féminine 1964
Disparition 1985
Couleurs Noir
Salle Maison des Sports
Président Dr. Michel Canque

Maillots

maillot Domicile
maillot Domicile
Domicile shorts
Domicile
maillot Extérieur
maillot Extérieur
Extérieur shorts
Extérieur

Historique

Naissance de la section

Le Clermont Université Club naît en 1921 sous la forme d'un club de rugby, créé par des étudiants clermontois. Il deviendra rapidement un club omnisports. En 1964 naît la section de basket-ball féminin. Cette année-là l'AS Montferrand se sépare de Édith Tavert, son entraîneur, à l'issue d'un conflit entre les dirigeants et elle (un déplacement à Marseille qu'elle aurait refusé d'effectuer, en raison d'une réunion de l'Amicale des entraîneurs d'athlétisme à Paris[1]). Dans la foulée une bonne partie des joueuses démissionnent et parmi elles, des internationales (Annie Prugneau, Jacky Verots, Jacky Chazalon…), qui se retrouvent donc au chômage. Elles décident donc de rejoindre le CUC et de former la section féminine qui faisait défaut au club depuis des années, accueillis par le président Willy Malbrut. La fédération est alors soulagée de ne pas voir ses internationales sans club, mais ne peut admettre directement le CUC dans l'élite.

Commencent alors les saisons en niveau régional, avec des matchs amicaux internationaux organisés en parallèle. Le maillot noir est dévoilé le face à l'équipe de Chine[1]. Après ces 2 saisons en niveau régional, le CUC rejoint la Nationale 1, l'élite du championnat de France. Le président, le docteur Michel Canque, qui était déjà membre du CUC suivra alors toute l'épopée des demoiselles de Clermont.

Le début de la gloire

Dès la première saison en Nationale 1 (1967), le CUC atteint la finale du championnat mais échouera dans la conquête du titre face à la Gerbe Montceau-les-Mines sur le score de 42 à 44[1]. À l'intersaison, le CUC recrute deux internationales yougoslaves : Mulica Tojavic et Natacha Bebic. Le résultat sera immédiat puisque, le , le club auvergnat remportait son premier titre de champion de France. En prenant sa revanche sur la Gerbe Montceau-les-Mines (46-35[1]) les demoiselles de Clermont obtenaient ainsi leur premier billet européen.

Grâce à ce titre, l'équipe continue à se renforcer, recrutant ainsi une grande partie des internationales française et remportera ainsi 12 titres nationaux consécutifs.

Les épopées européennes

Peu à peu, le CUC enregistre les arrivées de Irène Guidotti, Colette Passemard, Dominique Le Ray et Élisabeth Riffiod, et devient ainsi le club ayant le plus de joueuses internationales françaises (7 joueuses du CUC ont fait partie de la sélection française au championnat d'Europe 1976)[1]. Jusqu'en 1979, le CUC ne perd presque plus aucun match en championnat de France. En Coupe d'Europe, le parcours est presque similaire. Les premières joutes européennes commencent lors de la saison 1968-1969, et dès la saison suivante le CUC atteint les demi-finales.

En 1971, le CUC dispute sa première finale mais bute sur le Daugava Riga d'Uļjana Semjonova qui s'avérera être la bête noire du club pendant les six années suivantes. En 1975-1976, l'Union soviétique décide de boycotter la compétition, offrant l'occasion au CUC d'enfin remporter ce titre qui leur échappe depuis si longtemps. C'était sans compter sur le Sparta CKD Prague qui n'échoue que de 3 points à la Maison des Sports de Clermont-Ferrand (58-55) mais qui remporte largement le match retour (77-57).

Malgré le départ de Jacky Chazalon, qui prend sa retraite en 1976, le CUC, entraîné par l'Américain Bill Sweek, atteint, la saison suivante (1976-1977), la finale de la Coupe d'Europe. Il échoue une nouvelle fois en finale contre le Daugava Riga. Ce sera la dernière apparition à ce niveau pour le club et le début d'un déclin précipité, en 1978, par le départ d'Irène Guidotti pour le Stade français et d'Elisabeth Riffiod pour Asnières.

Ce déclin enclenché n'empêchera cependant pas Clermont-Ferrand de remporter de nouveaux titres de champion de France, jusqu'en 1980 et une défaite en finale contre le Stade français, emmené par l'ancienne Demoiselle Irène Guidotti, malgré une saison régulière parfaite, 18 victoires en 18 matches.

La disparition de la section

En 1981, le CUC remporte un treizième titre de champion de France, mais est totalement dépassé par ses rivales du Stade Français et le retour au premier plan de l'AS Montferrand, présidé par Édith Tavert, celle qui avait créé le CUC basket-ball féminin. La section dépose le bilan en 1985.

Palmarès

International
National

Bilans

Bilan saison par saison
Saison Championnat de France Coupe d'Europe
V D N Clas. Finale Compétition Niveau Adversaire(s)
1966-1967 [2] 15 3 0 Finaliste[3]
1967-1968 [4] 21 1 0 1er
Champion de France
1968-1969 [5] 22 0 0 1er
Champion de France
Coupe des clubs champions1/8 finalesSparta Prague
1969-1970 [6] 22 0 0 1er
Champion de France
Coupe des clubs champions1/4 de finaleAkememik Sofia
Prague[7] -
1970-1971 [8] 22 0 0 1er
Champion de France
Coupe des clubs championsFinalisteRiga
1971-1972 [6] 18 0 0 1er
Champion de France
Coupe des clubs champions1/2 finalesSparta Prague
1972-1973 [9] 18 0 0 1er
Champion de France
Coupe des clubs championsFinalisteRiga
1973-1974 [10] 14 0 0 1er
Champion de France
Coupe des clubs championsFinalisteRiga
1974-1975 [11] 14 0 0 1er
Champion de France
Coupe des clubs champions1/2 finalesSparta Prague
1975-1976 [12] 14 0 0 1er
Champion de France
Coupe des clubs championsFinalisteSparta Prague
1976-1977 [13] 18 0 0 1er
Champion de France
Coupe des clubs championsFinalisteDaugava Riga
1977-1978 [14] 17 1 0 1er
Champion de France
Coupe des clubs champions1/4 de finaleSparta Budapest
Pernik
Etoile rouge Belgrade
1978-1979 [15] 15 3 0 1er
Champion de France
Coupe des clubs champions1/4 de finaleEtoile rouge Belgrade
Poznan
San Giovani
1979-1980 [16] 18 0 0 1er Finaliste[17] Coupe des clubs champions1/4 de finalePernik
Beijerland
SK Budapest
1980-1981 [18] 15 3 1 1er Champion de France[19] Coupe Ronchetti1/2 finaleZagreb
1981-1982 [20] 7 10 0 6e Coupe des clubs championsNon engagé
1982-1983 [21] 10 12 0 6e Coupe Ronchetti1/8 finaleMunich
1983-1984 [22] 14 8 0 6e
1984-1985 [23] 13 9 0 5e
Total 307 50 1

Entraîneurs successifs

Joueuses célèbres ou marquantes

  • Mulica Tojavic
  • Maryse Sallois
  • Dominique Sinsoilliez
  • Jacky Vérots
  • Catherine Senaize
  • Catherine Ramseyer

Références bibliographiques

  • Les Demoiselles de Clermont. Le C.U.C. vers l'Europe par Jean-Pierre Dusseaulx et Joë Jaunay (Solar, 1973)
  • Gérard Bosc, une histoire du basket français... : 1966-1990, t. II, « Instantanés »

Sources et références

  1. la grande histoire du basket français, par le journal l'Équipe, p142 à 144
  2. (Bosc, p. 10)
  3. L'édition de 1966-1967 se déroule sous la forme de six poules de six, puis par une phase finale avec 1/4 de finale, 1/2 finales et finales
    Défaite 44-42 face à Gerbe Montceau.
  4. (Bosc, p. 16-17)
  5. (Bosc, p. 22)
  6. (Bosc, p. 26)
  7. La qualification se dispute entre 3 équipes. La décision se fait finalement au terme d'un match de barrage entre Clermont et Sofia disputé à Novi Sad, perdu par Clermont sur le score de 55 à 54
  8. (Bosc, p. 31-32)
  9. (Bosc, p. 42-43)
  10. (Bosc, p. 49-50)
  11. (Bosc, p. 56-57)
  12. (Bosc, p. 64-65)
  13. (Bosc, p. 71-72)
  14. (Bosc, p. 77-78)
  15. (Bosc, p. 85-86)
  16. (Bosc, p. 92-94)
  17. Defaite 60 à 54 face au Stade Français
  18. (Bosc, p. 106-108)
  19. Victoire 55 à 57 face l'AS Montferrand
  20. (Bosc, p. 112-113)
  21. (Bosc, p. 122-123)
  22. (Bosc, p. 131)
  23. (Bosc, p. 145)

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