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Claude de Grieck

Claudius ou Claude de Grieck, né à Bruxelles en 1625 et mort dans sa ville natale vers 1670, est un dramaturge, rhétoricien, imprimeur et libraire des Pays-Bas espagnols.

Claudius de Grieck
Description de cette image, également commentée ci-après
Carton de Jean de Labarre pour les vitraux de la chapelle Notre-Dame-de-la-Délivrance de la collégiale Sainte-Gudule, 1654 (collection MRAH, Bruxelles), représentant Léopold-Guillaume de Habsbourg à qui la tragédie Heraclius de De Grieck est dédiée.
Naissance 1625
Bruxelles
Pays-Bas espagnols
Décès vers 1670
Bruxelles
Pays-Bas espagnols
Activité principale

Biographie

Il fut élève du collège local des Jésuites[1].

Ce frère du rhétoricien bruxellois Joan de Grieck se plie volontiers au modèle du théâtre espagnol, bien qu'à ses débuts, il n'ait connu la littérature ibérique que par des adaptations françaises. Ainsi, il crée Heraclius (1650), Don Japhet van Armeniën (1657) et Den Grooten Belisarius (1658). Cenobia (1667) et Ulysses (1668) sont adaptées directement de l'espagnol[2].

Ses pièces de théâtre sont pour la plus grande partie des adaptations et des traductions d'œuvres de François Le Métel de Boisrobert, de Pierre Corneille, de Jean de Rotrou, de Paul Scarron, de Lope de Vega et surtout de Pedro Calderón de la Barca. Les pièces des dramaturges bruxellois sont d'ailleurs représentées et publiées à Amsterdam, parfois dans des versions adaptées à un idiome plus hollandais, remplissant dès lors un rôle intermédiaire. Il y a même des pièces de De Grieck qui n'ont jamais été publiées en dehors de la république des Provinces-Unies, ce qui n'est pas un phénomène surprenant à l'époque, car même le Sigismundus de Schouwenbergh — traduction de La Vida es Sueño de Calderón, représentée pour la première fois à Bruxelles en 1645 — connaît sa première amstellodamoise neuf ans plus tard, pour ensuite être réimprimée à maintes reprises jusqu'au XVIIIe siècle, entretemps se transformant en livret d'opéra à Hambourg, en 1693. Cela n'empêche pas que de nombreux auteurs républicains figurent au répertoire des compagnies bruxelloises, même si — ou précisément parce que — ces œuvres, de la main d'auteurs tels que Thomas Asselijn, Isaac Vos, Catharina Questiers ou Joannes Serwouters, sont parfois des adaptations de pièces espagnoles.

Dans la dédicace de son Samson, adaptation d'une pièce espagnole de Juan Pérez de Montalván, De Grieck, tout en reconnaissant que Bruxelles n'est pas la ville la plus à la mode, réclame tout de même que ce n'est pas moins là que le théâtre s'est réveillé, dans la mesure où, déjà dans le passé, des pièces étaient empruntées à l'étranger pour « atténuer la banalité du théâtre local[3] - [4] ».

Ressources

Ĺ’uvres

Notes et références

  1. Eddy K. Grootes et Margaretha A. Schenkeveld-Van der Dussen, « The Dutch Revolt and the Golden Age, 160-1700 », A literary history of the Low Countries (réd. Theo Hermans), Rochester / Suffolk, Camden House, 2009, p. 200.
  2. Antonin Henri François van Elslander, « Grieck, Claudius de », De Nederlandse en Vlaamse auteurs (réd. Gerrit Jan van Bork et Pieter Jozias Verkruijsse), Weesp, De Haan, 1985, p. 231.
  3. « En alhoewel ons Brussel geen “spruyt” en is die vers op en staet, soo is het nochtans [...] dat de Poesy [...] van het Toonneel nu eerst by haer het hoofdt begint op te beuren, oorsaeck dat met reden hier voren schouw-spelen van geburen ontleent zijn, om het Toonneel sijn rouwheyt hier eenighsints te versoeten. », cité de Kåre Langvik-Johannessen et Karel Porteman, « 1700. Inauguratie van de Muntschouwburg te Brussel: het theaterleven in de Zuidnederlandse hofstad van 1650 tot in de Oostenrijkse tijd », Een theatergeschiedenis der Nederlanden: tien eeuwen drama en theater in Nederland en Vlaanderen (réd. Robert Lambertus Erenstein), Amsterdam University Press, 1996, p. 286.
  4. Kåre Langvik-Johannessen et Karel Porteman, « 1700. Inauguratie van de Muntschouwburg te Brussel: het theaterleven in de Zuidnederlandse hofstad van 1650 tot in de Oostenrijkse tijd », Een theatergeschiedenis der Nederlanden: tien eeuwen drama en theater in Nederland en Vlaanderen (réd. Robert Lambertus Erenstein), Amsterdam University Press, 1996, p. 286–287.
  5. Tragédie « à bonne issue » (=« bly-eyndend »).
  6. « hofspel ».
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