Accueil🇫🇷Chercher

Claude Vezu

Claude Vezu, (également écrit Claude Vézu), dit Jean-Bart[1]né le à Virieu-le-Grand (Ain), mort après le à Soissons (Aisne), est un général français de la Révolution et de l’Empire.

Claude Vezu
Surnom Jean-Bart[1]
Naissance
Virieu-le-Grand (Ain)
Décès après le
Soissons (Aisne)
Origine Français
Allégeance Royaume de France
Royaume des Français
France Première République
Grade Général de division
Années de service 1768 – 1814
Distinctions chevalier de Saint-Louis


Biographie

Il entre en service le comme soldat au régiment d'Aunis, il devient sergent le , fourrier des grenadiers le , et il est congédié le .

Le il s'engage dans la marine, et il passe sergent le . Il sert en mer de 1781 à 1784, puis il est nommé fourrier des grenadiers le , maitre canonnier le , et il est mis en congé le .

Le il rejoint le 3e bataillon de Paris en tant que sous-lieutenant, et il reçoit son brevet de lieutenant quartier-maitre le suivant, puis celui de chef de bataillon le . En , lors de la trahison de Dumouriez, il se rend de suite Ă  Valenciennes, en rendre compte aux reprĂ©sentants du peuple. Il est chargĂ© alors de commander dans la forĂŞt de Mormal, en qualitĂ© de chef de brigade un corps de 3 000 hommes.

Le devenu général de brigade, il commande à Maubeuge pendant le blocus et y est blessé dans l'une des trois sorties qu'il effectue. Il est élevé au grade de général de division le , et il est successivement employé aux armées du Nord, des Ardennes, des Côtes de Cherbourg et de l'Intérieur.

Il est réformé à la suite de la suppression de l'armée de l'Intérieur le , et il est admis à la retraite le . Il est fait chevalier de Saint-Louis le .

Élection

Procès verbal d'élection de lieutenant-colonel en second[2]

L'an deuxième (1793) de la République Française, le vingtième jour du mois de février, les soixante électeurs nommés dans chaque compagnie assemblée légalement de l'ordre du commandant pour, après la démission du citoyen Pierre François Marie Laval, colonel commandant, procéder à la nomination d'un colonel en second, le scrutin ayant été ouvert sans aucune réclamation. Le citoyen Vezu a réuni 30 voix, le citoyen Longagne en a réuni 22, le citoyen Deville 3, le citoyen Vaudreland 1, le citoyen Aguimac 1, le citoyen Angar 1, ce qui fait un total de 58 votants, 2 électeurs étant absents. Le scrutin dépouillé s'est trouvé en faveur du citoyen Vezu.

DĂ©claration 2271 du 25 ventĂ´se an II

« DĂ©claration de Claude Vezu, dit Jean-Bart, âgĂ© de 43 ans, gĂ©nĂ©ral de division commandant ci-devant la division de Maubeuge, demeurant Ă  Paris, rue des Marmousets en la CitĂ©, reçu par Gabriel Deliège, juge au Tribunal rĂ©volutionnaire, portant que Charles-Philippe Ronsin est arrivĂ© en Belgique Ă  l'armĂ©e de Dumouriez, en remplacement de Malar, en qualitĂ© de commissaire ordonnateur, alors que lui commandait le 3e bataillon de Paris, qu'il rĂ©clama ainsi que plusieurs chefs de corps, audit Ronsin des effets d'habillement et des chaussures pour les soldats sans pouvoir en obtenir que très peu, au point que les soldats s'en retournèrent dans leurs familles et que le corps de 30 000 hommes chargĂ© de garder les bords de la Roer, fut rĂ©duit Ă  10 ou 12 000 hommes, ce dont l'ennemi profita pour passer cette rivière et Ă©craser les troupes françaises, attendu que du bataillon du dĂ©clarant il n'Ă©chappa que 5 ou 6 hommes, mais en Ă©vacuant Liège ou Bruxelles, leur surprise fut grande d'apprendre que les magasins Ă©taient remplis d'habillement, notamment Ă  Liège, oĂą il y avait une Ă©glise pleine de souliers avec 80 000 aunes de draps sous la surveillance de Ronsin, commissaire ordonnateur et de Lambert, commissaire subordonnĂ© Ă  Ronsin, et dont l'ennemi s'empara, ce qui n'a pas peu contribuĂ© au dĂ©sastre des troupes françaises en Belgique et fait prĂ©sumer que Ronsin et Lambert Ă©taient en intelligence avec l'infâme Dumouriez et les scĂ©lĂ©rats qui ont trahi la patrie »[1].

DĂ©claration 2321 du 20 pluviose an II

« Déclaration du général Vezu, au sujet de Vincent et de Ronsin, dont on fait grand bruit, et qui créent une lutte continuelle entre deux partis, donnant les renseignements à sa connaissance sur leur conduite; disant au sujet de Vincent qu'il ne le connaît pas particulièrement, mais que le Département de la Guerre fonctionne on ne peut plus mal, et qu'il faut l'attribuer aux chefs de l'entourage du ministre, qui est honnête homme et bon patriote.

En ce qui concerne Ronsin, tantĂ´t commissaire des guerres et successivement gĂ©nĂ©ral, mais sĂ»rement intrigant et ambitieux, il remplaça Malar en qualitĂ© de commissaire en chef en Belgique, et eut pour second Lambert. Ces deux individus, dĂ©positaires de tous les effets renfermĂ©s dans les magasins de la RĂ©publique, aimèrent mieux les laisser prendre aux ennemis que de les donner aux soldats de la patrie, qui passèrent l'hiver le plus dur, au bivouac et dans les bois, sans habillements et sans souliers, ce qui causa de grandes maladies et une dĂ©sertion considĂ©rable, qui rĂ©duisit l'armĂ©e chargĂ©e de garder la Roer de 30 000 hommes Ă  10 000, source de tous les malheurs survenus en Belgique, et lorsqu'il fallut battre en retraite, on apprit avec indignation que les magasins de Bruxelles et de Liège Ă©taient remplis d'effets et de draps. Notamment qu'Ă  Liège il y avait une Ă©glise pleine de souliers et de bottĂ©s, avec 80 000 aunes de draps, quantitĂ© de capotes et autres habillements.

Malgré tout cela, ces deux hommes ont conservé leurs places et trouvent tant de défenseurs et de protecteurs. Les mêmes faits à la charge du commissaire Drolenvaux sont cités par le général Vezu, qui fut révolté de voir que les magasins regorgeaient de vêlements, tandis que les malheureux soldats mouraient de froid dans les champs. Le général s'en plaignit au représentant Prieur de la Côte-d'Or, qui lui reprocha de ne pas avoir fait arrêter ce commissaire, auquel Prieur le général Vezu répondit qu'il le croyait protégé de Bouchotte et qu'on aurait pu croire à une animosité personnelle de sa part »[3].

Bibliographie

  • Charles-Louis Chassin & LĂ©on Hennet : Les volontaires nationaux pendant la RĂ©volution Volume 1
  • Étienne Charavay, Correspondance gĂ©nĂ©rale de Carnot, tome 3, imprimerie Nationale, , p. 340.
  • Alexandre Tuetey : RĂ©pertoire gĂ©nĂ©ral des sources manuscrites de l'histoire de Paris pendant la RĂ©volution française

Notes, sources et références

  1. Alexandre Tuetey, Répertoire général des sources manuscrites de l'histoire de Paris pendant la Révolution française Tome 10 déclaration 2271 page 512
  2. Charles-Louis Chassin & LĂ©on Hennet : Les volontaires nationaux pendant la RĂ©volution Volume 1 page 300
  3. Alexandre Tuetey, Répertoire général des sources manuscrites de l'histoire de Paris pendant la Révolution française Tome 10 déclaration 2321 page 530
Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.