Clark Ashton Smith
Clark Ashton Smith, né le à Auburn en Californie et mort le à Pacific Grove dans le même État, est un artiste, poète et écrivain américain de fantasy, horreur et science-fiction, et un grand ami de H. P. Lovecraft. Certaines de ses œuvres prennent place dans des régions imaginaires variées : Hyperborée, Poseidonis (en), Averoigne, Zothique... D'autres se situent sur Mars[1].
Naissance |
Auburn, Californie, États-Unis |
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Décès |
Pacific Grove, Californie, États-Unis |
Activité principale |
Langue d’écriture | Anglais américain |
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Genres |
Biographie
Atteint de tuberculose et victime d'une dépression nerveuse, il vécut en reclus dans une cabane qu'il construisit avec son père près d'Auburn, puis à Pacific Grove (non loin de Monterey). Entièrement autodidacte, il n'alla jamais au lycée ; il apprit seul le français et l'espagnol, traduisant de nombreux poètes, dont Charles Baudelaire. Il fut successivement journaliste, dactylographe, cueilleur et empaqueteur de fruits, coupeur de bois, gâcheur de ciment, jardinier et mineur.
À 35 ans, il entreprit la rédaction de ses nouvelles fantastiques (plus d'une centaine entre 1929 et 1935, pour la plupart publiées dans la revue Weird Tales).
Jusqu'à son décès (en 1937), H. P. Lovecraft lui prodigua ses encouragements et tenta de faire connaître son œuvre autour de lui (aussi bien ses nouvelles — il le mentionne par exemple dans L'Appel de Cthulhu[2] — que ses peintures et ses sculptures). Mais il faudra attendre la fin de la Seconde Guerre mondiale pour que ses nouvelles soient publiées en recueils par August Derleth chez Arkham House.
Les œuvres de Smith se démarquent de celles des autres membres du cercle lovecraftien par ce qu'elles bannissent les scènes de combats et les démonstrations de force physique (contrairement à Robert E. Howard) et mettent le plus souvent en scène des sorciers, démons, vampires, au milieu de décors plus somptueux, de mondes perdus et oubliés.
Smith aimait utiliser des mots raffinés, rares ou archaïques, au sein de longues phrases, avec une débauche excessive de détails poétiques. Il compensait ainsi son manque de technique académique de l'écriture par une grande richesse de vocabulaire, une grande imagination onirique et une inlassable soif de culture.
Ĺ’uvre
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Notes et références
Bibliographie critique
- (en) Steve Behrends, Clark Ashton Smith : A Critical Guide to the Man and His Work, Borgo Press, , 2e Ă©d., 220 p. (ISBN 978-1-47940-056-0).
- Jean-Luc Buard (dir.) Cahier Zothique, Les Presses d'Ananké, 1985.
- (en) Scott Connors (dir.), The Freedom of Fantastic Things : Selected Criticism on Clark Ashton Smith, Hippocampus Press, , 388 p. (ISBN 978-0-97615-925-4).
- Philippe Gindre, Les jardins de Klarkash-Ton : l'horreur végétale selon Clark Ashton Smith, Dole, La Clef d'Argent, coll. « KhRhOn » (no 4), , 41 p. (ISBN 978-2-908254-69-3).
- Lauric Guillaud, « Le thème de la décadence chez C. A. Smith et R. E. Howard », dans H. P. Lovecraft, fantastique, mythe et modernité, Paris, Dervy, coll. « Cahiers de l'hermétisme », , 464 p. (ISBN 2-84454-108-9, présentation en ligne sur le site NooSFere), p. 297-355.
- Jean Marigny, Les mondes perdus de Clark Ashton Smith : d'Atlantis à Zothique, Dole, La Clef d'Argent, coll. « KhRhOn » (no 1), , 2e éd. (1re éd. 2004), 43 p. (ISBN 978-2-908254-56-3).
- (en) Will Murray, « The Clark Ashton Smythos », Crypt of Cthulhu, Bloomfield (New Jersey), Cryptic Publications, no 26 (vol. 4, no 1),‎ toussaint, 1984, p. 13-15 (lire en ligne)Article repris dans : (en) Will Murray, « The Clark Ashton Smythos », dans Robert M. Price (dir.), The Horror of It All : Encrusted Gems from the Crypt of Cthulhu, Mercer Island, Starmont House Inc., (ISBN 978-1-55-742123-4), p. 68-70.
- Donald Sidney-Fryer (trad. de l'anglais par Philippe Gindre), Clark Ashton Smith, poète en prose [« Clark Ashton Smith, Poet in Prose »], Dole, La Clef d'Argent, coll. « KhRhOn » (no 2), , 2e éd. (1re éd. 2001), 57 p. (ISBN 978-2-908254-63-1).
Liens externes
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