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Clan Lamont

Le clan Lamont est un clan Ă©cossais des Highlands. Il descend de Lauman qui vit en Cowal en 1238[1]. Selon la lĂ©gende, Lauman descend d’un prince irlandais de la dynastie O’Neill, ÁnrothĂĄn Ua NĂ©ill, fils Áed, fils de Flaithbertach Ua NĂ©ill, roi d'Ailech et CenĂ©l nEĂłgain, mort en 1036. Le clan Lamont, comme d’autres clans parmi le clan MacEwen of Otter, le clan Maclachlan, le clan MacNeil of Barra, et les MacSweens, se rĂ©clament descendre d’Anrothan O'Neill, qui a quittĂ© l’Irlande pour Kintyre au XIe siĂšcle. Ainsi ils descendraient du Niall Noigiallach, haut roi d’Irlande, qui vĂ©cut entre le milieu du IVe et le dĂ©but du Ve siĂšcle.

L’ùre la plus sombre pour le clan Lamont est le XVIIe siĂšcle lorsque 100 d’entre eux sont massacrĂ©s Ă  Dunoon en 1646 par leurs puissants voisins, les Campbell. Le clan ne prend pas part aux rĂ©voltes jacobites. Au XIXe siĂšcle le chef de clan Ă©migre en Australie. Le clan survit aujourd’hui sous la forme de la Clan Lamont Society, qui est formĂ©e en 1895. La sociĂ©tĂ© se rĂ©unit une fois par an et accepte l’adhĂ©sion de toute personne portant le patronyme Lamont ou un des noms associĂ©s. Le 26e et actuel chef du Clan Lamont est le RĂ©vĂ©rend Fr. Peter Noel Lamont, chef du nom et des armes du Clan Lamont.

Histoire

Le patronyme Lamont a plusieurs origines. Il dĂ©rive du nom mĂ©diĂ©val Lagman qui vient du vieux norois LogmaĂ°r[2]. Le nom LogmaĂ°r vieny lui-mĂȘme de log le pluriel de lag signifiant "loi" et de maĂ°r signifiant "homme"[2].

La Red Hand of Ulster symbolise Ă  la fois les provinces irlandaises d’Ulster et les descendants des UĂ­ NĂ©ill. Les Lamont indiquent qu’ils descendent d’Anrothan O'Neill, un prince irlandais. La main situĂ©e dans le crest badge fait allusion Ă  cette ascendance[3].

Origines

Les premiĂšres traces du clan datent du XIIIe siĂšcle, quand Laumanus filius Malcolmi, nepos Duncani, filius Fearchar apparaĂźt sur une charte fĂ©odale qui offre Kilmur et Loch Gilp et les terres de "quas nos et antecessores nostri apud Kilmun habuerunt" Ă  l’abbaye de Paisley[3] - [4] - [5]. Le nom de Lauman apparaĂźt sur une autre charte, datĂ©e de 1295, Malcolmus filius er haeres domini quondam Laumani[3]. Un document de 1466 concernant le monastĂšre de Paisley et John Lamont prouve que ce Lauman Ă©tait bien l’ancĂȘtre du clan en indiquant que les terres de Kilfinan avaient Ă©tĂ© dĂ©tenues par les ancĂȘtres de John Laumont[4]. On dit qu’au temps de Lauman, la famille Ă©tait connue sous le nom de Mac'erachar (fils de Fearchar), le grand-pĂšre de Lauman, qui vĂ©cut vers 1200[3] - [6].

Les premiers chefs du clan sont dĂ©crits comme « les grands MacLamont de tout Cowall » (Mac Laomain mor Chomhail uile)[1]. En 1456 un John Laumont est baillie de Cowall. Plus tard vers 1463 les terres appartenant aux Lamont d’Ilk tombent aux mains de la couronne Ă©cossaise, et sont dĂ©tenues pendant presque un siĂšcle par une branche de la famille connue comme les Lamont d’Inveria[7].

L’hospitalitĂ© de MacGregor

Une histoire d’hospitalitĂ© et de chevalerie concernant le clan Lamont et le clan Gregor est racontĂ©e depuis longtemps dans les Highlands. L’histoire se dĂ©roule vers 1600. Le fils du chef du clan Lamont et le seul fils de MacGregor de Glenstrae, chef du clan Gregor, chassent ensemble sur les rives du Loch Awe[3]. Lorsque la nuit tombe, ils Ă©tablissent un camp, mais viennent Ă  se disputer, et Lamont en vient Ă  prendre sa dirk et Ă  blesser mortellement MacGregor[3]. Lamont fuit, poursuivi par les partisans de MacGregor, furieux, et perd son chemin, avant d'arriver finalement au chĂąteau des MacGregor[3]. Entendant que Lamont fuit pour sauver sa vie, MacGregor lui promet de le protĂ©ger[8]. Il devine toutefois que son fils est certainement la victime, mais se considĂšre obligĂ© d’offrir l’hospitalitĂ© comme le demandent les lois des Highlands[3]. Lorsque les poursuivants de Lamont arrivent, MacGregor est fidĂšle Ă  sa parole et protĂšge Lamont de la vengeance de ses hommes[3] - [8]. Plus tard, alors qu’il fait encore nuit, MacGregor conduit personnellement Lamont Ă  Dunderave sur Loch Fyne et lui laisse mĂȘme un bateau[3] - [8].

Des annĂ©es plus tard un homme apparait au chĂąteau de Toward demandant dĂ©sespĂ©rĂ©ment un abri[3]. L’homme est MacGregor de Glenstrae qui a Ă©tĂ© dĂ©possĂ©dĂ© de ses biens et fuit pour sa survie[3]. Le chef des Lamont se souvient alors du comportement de MacGregor et le prend sous sa protection[3]. Le vieux MacGregor vit avec les Lamont pendant des annĂ©es avant sa mort, et est enterrĂ© avec honneur dans le cimetiĂšre de la chapelle Sainte-Marie[3].

Le massacre de Dunoon

Impression d’un tartan Lamont de l’ùre victorienne issu de The Clans of the Scottish Highlands de R. R. McIan, publiĂ© en 1845.

La pĂ©riode la plus difficile pour le clan Lamont est sans aucun doute le milieu du XVIIe siĂšcle et le massacre de Dunoon. Le chef du clan Ă  l’époque est Sir James Lamont d’Ilk. En 1634, il reprĂ©sente les barons d’Argyll au Parlement, bien qu’il prendra le parti des royalistes deux ans plus tard avec d’autres chefs de clan comme les Macdonald de Sleat, Macleod de Dunvegan, Maclean de Duart, Stuart de Bute, et Stewart de Ardgowan. Toutefois, une fois qu’Archibald Campbell, comte d’Argyll et chef du clan Campbell s’en rend compte, Lamont est forcĂ© de revoir sa position[1].

Avec le dĂ©but des guerres des Trois Royaumes, Lamont reçoit une charte de Charles Ier d’Écosse lui demandant d’écraser les rebelles, qui sont les Campbell. Toutefois, le chef des Lamont est contraint de rejoindre les forces supĂ©rieures en nombre du comte d’Argyll, bien qu’il soit un sympathisant royaliste. AprĂšs la bataille d’Inverlochy, sir James est relĂąchĂ© par les victorieux royalistes, rejoint les troupes de James Graham, marquis de Montrose, et soutient activement la cause royaliste[1]. Il rejoint les forces d’Alasdair MacColla et ensemble ils envahissent les terres des Campbell. Le frĂšre de James, Archibald, mĂšne une armĂ©e Ă  travers Loch Long et avec le contingent irlandais de MacColla il dĂ©barque au Point of Strone. Leurs forces ravagent ensuite une importante aire qui se trouvait sous le contrĂŽle des Campbell. Les Lamont sont particuliĂšrement violents en North Caowall et Ă  Dunoon, oĂč les Campbell avaient par le passĂ© eux-mĂȘmes massacrĂ© les Lamont[9]. Les hommes de MacColla et les Lamont commettent Ă©galement des atrocitĂ©s lors de l’attaque de la tour de Kilmun. Une fois que les dĂ©fenseurs de la tour se sont rendus, ils sont tous massacrĂ©s alors qu’on leur avait promis la vie sauve[1]. James ravage les terres de Strachur, tuant 33 hommes femmes et enfants. Ses forces emmĂšnent 340 tĂȘtes de bĂ©tail et chevaux[10].

Plusieurs mois plus tard, en , tandis que les Lamont rĂ©sident aux chĂąteaux de Toward et d’Ascog, ils sont assiĂ©gĂ©s par les Campbell qui comptent bien se venger. Le , les Campbell apportent un canon pour dĂ©truire les fortifications des Lamont. Deux jours plus tard, James Lamont rend sa soumission Ă©crite et demande Ă  ses hommes Ă  Alscog de faire de mĂȘme, demandant en Ă©change la vie sauve[9] - [10]. Les Campbell acceptent les termes de la capitulation des Lamont, mais ils emmĂšnent cependant les garnisons qui se sont rendues vers Dunoon en bateau. Les forteresses des Lamont sont alors dĂ©truites et brĂ»lĂ©es, James et ses plus proches parents sont amenĂ©s Ă  Inverary et gardĂ©s dans le chĂąteau de Dunstaffnage pendant les cinq annĂ©es suivantes. Dans la cour de l’église de Dunoon une centaine de membres du clan sont condamnĂ©s Ă  mort et exĂ©cutĂ©s. 36 des membres les plus importants du clan sont pendus dans la cour de l’église et enterrĂ©s dans une fosse commune, morts ou vivants[9] - [10]. AprĂšs des annĂ©es de captivitĂ©, James est amenĂ© au chĂąteau de Stirling en 1651 pour rĂ©pondre de ses actions avec MacColla lorsqu’ils ont ravagĂ© l’Argyll. Lamont n’est finalement pas jugĂ©, quand Charles II d’Écosse envoie ses forces Ă©cossaises en Angleterre se faire dĂ©faire lors de la bataille de Worcester. Lamont est finalement relĂąchĂ© quand les forces d’Oliver Cromwell prennent Stirling.

En 1662, le leader du massacre, Sir Colin Campbell, est jugĂ© coupable et condamnĂ© Ă  ĂȘtre dĂ©capitĂ©[9].

Le clan moderne

Les chefs du clan Lamont vivent Ă  Ardlamont jusqu’à ce que leurs derniĂšres terres soient vendues en 1893 par leur 21e chef, John Henry Lamont de Lamont[1], qui Ă©migre ensuite en Australie[11]. Le chef actuel est Peter Noel Lamont of that Ilk, Chief of the Name and Arms of Lamont[12], qui est membre du Standing Council of Scottish Chiefs[13]. Le chef actuel est un prĂȘtre paroissien de Marayong (banlieue de Sydney), en Nouvelle-Galles du Sud[14].

Clan society

La clan Lamont Society est formĂ©e en 1895 pour prĂ©server les valeurs et les traditions du clan. La sociĂ©tĂ© se rĂ©unit tous les ans et est gĂ©rĂ©e par un conseil formĂ© du chef de clan, un prĂ©sident, deux vice-prĂ©sidents, six conseillers, un secrĂ©taire, un trĂ©sorier, et l’éditeur du journal du clan Lamont. La clan Lamont society a trois sortes de membres : « Ă  vie », « annuel » et « provisoire », qui doivent payer respectivement 150 ÂŁ, 25 ÂŁ et 5 ÂŁ.

En 1906 un mémorial est érigé par la Clan Lamont Society à Dunoon. Le mémorial, qui consiste en une croix celtique, commémore les nombreux membres du clan qui ont trouvé la mort en 1646[1] - [15].

Clan profile

Le tartan du « clan Lawmond » qui apparaßt dans le douteux Vestiarium Scoticum de Sobieski Stuarts en 1845. Noter la fausse symétrie, les doubles filets noirs sont alternativement au centre et en bordure de la bande bleue.

Chef

  • chef du clan: le rĂ©vĂ©rend Peter Noel Lamont of that Ilk, Chief of the Name and Arms of Lamont[12].

Crest badge, clan badge et pibroch

  • Crest badge : Note : le crest badge est fait Ă  partir de l’heraldic crest et le slogan du chef du clan
    • Chief's crest : Une main coupĂ©e au poignet[4].
    • Devise de chief : Ne parcas nec spernas ("N'Ă©pargne pas ,ne m'eprise pas")[16].
  • Clan badge : Note : on attribue plusieurs badges au clan,
    • Crab Apple Tree[16].
    • Dryas (latin : Octopetala) (gaĂ©lique:Luidh Cheann)[3].
  • Pibroch : Spaidsearachd Chaiptein Mhic Laomainn[3].

Tartan

Le clan Lamont est proche du clan Campbell et leurs tartans en témoignent[17], ayant en commun un fond de bandes vertes et bleues séparées par une bande noire. Visuellement, le tartan des Lamont diffÚre de celui des Campbell au niveau des lignes centrales sur fond vert, qui sont blanches chez les Lamont[17] et noires pour celui des Campbell.

À noter la fausse symĂ©trie du tartan : les bandes bleues sont chargĂ©es alternativement d'un double filet noir central, et de deux doubles filets noirs latĂ©raux, similaire en ceci au tartan du Black Watch.

Il y a un Ă©chantillon du tartan des Lamont dans la collection de la Highland Society of London qui porte le sceau et la signature du chef du clan datant de 1816[17].

Noms associés

La liste de patronymes suivant est associĂ©e au Clan Lamont[18]. Certains de ses noms sont toutefois Ă©galement associĂ©s Ă  d’autres clans.

  • Aldownie, (et Aldowny)
  • Bearden
  • Black
  • Blackie
  • Blaik
  • Blaikie
  • Blake
  • Blaker
  • Blakey
  • Broun
  • Brown
  • Burden
  • Burdon
  • Clement
  • Lamant
  • Lamb
  • Lambie
  • Lammie
  • Lammon
  • Lammond
  • Lamon
  • Lamond
  • Lamond
  • Lamondson
  • Lamont
  • Lander, (et Landers)
  • Lemmon
  • Lemmons
  • Lemon
  • Lemons
  • Lemond
  • Limon
  • Limond
  • Limont
  • Lhomond
  • Lomond
  • Lucas
  • Luck
  • Luckie, (et Lucky)
  • Luke
  • MacAldowie
  • MacAlduie
  • MacClammie, (et MacClammy)
  • MacClement, (et MacClements)
  • MacCluckie, (et MacClucky)
  • MacClymont
  • MacEaracher
  • MacErcher
  • MacErracher
  • MacFarquhar
  • MacGilledow
  • MacGillegowie
  • MacGorie, (et MacGory)
  • MacGorrie
  • MacIldowie
  • MacIlwham
  • MacIlwhom
  • MacInturner
  • MacKerchar
  • MacKerracher
  • MacLammie, (et MacLammy)
  • MacLamond
  • MacLaren
  • MacLemmon
  • MacLemon
  • MacLimans
  • MacLucas
  • MacLuckie, (et MacLucky)
  • MacLugash
  • MacLuke
  • MacLusa
  • MacLymont
  • MacMunn
  • MacPatrick
  • MacPhunn
  • MacSorley
  • MacSurely
  • Meickleam
  • Meickleham
  • Meikle
  • Meikleham
  • Meiklehem
  • Meiklejohn
  • Meiklem
  • Munn
  • Munt
  • Paterson, (et Patersson)
  • Patrick
  • Phorich
  • Sorlie, (et Sorly)
  • Toward
  • Towart
  • Traverson
  • Turner
  • Von Alroth
  • White
  • Whyte
  • Wilder
  • Young

Voir aussi

Références

  1. Moncreiffe of that Ilk, p. 85–86.
  2. (en) « Lamont Name Meaning and Origin » (consulté le )
  3. Eyre-Todd, pp. 179–186.
  4. Smibert, p. 33–34.
  5. The History of Kilmory consultĂ© le 26 janvier 2008 – Une charte concernant Kilmory, date de 1231–1241, indique que « les terres de Kilmory se trouvant au bord de Loch Gilp et la chapelle Sainte-Marie bĂątie sur les mĂȘmes terres » ont Ă©tĂ© offertes Ă  l’abbaye de Paisley par Duncan, fils de Ferchar, et Lauman, son neveu
  6. « Clan Lamont »(Archive.org ‱ Wikiwix ‱ Archive.is ‱ Google ‱ Que faire ?) (consultĂ© le ) ConsultĂ© le 26 janvier 2008
  7. Anderson, p. 628–629.
  8. MacKinnon, p. 76–77.
  9. Manganiello, p. 29–30.
  10. Roberts, p. 92–93.
  11. (en) « Clan/Family Histories - Lamont » (consulté le )
  12. (en) « Lamont of that Ilk, Chief of Lamont » (consulté le )
  13. (en) « The Standing Council of Scottish Chiefs Members of the Standing Council » (consulté le )
  14. (en) « Lamont Clan History » (consulté le )
  15. (en) « Lamont Memorial » (consulté le )
  16. (en) « Clan Homepage » (consulté le )
  17. (en) « Lamont Clan Tartan WR216 » (consulté le )
  18. (en) « Clan Lamont Society of North America [PDF] »(Archive.org ‱ Wikiwix ‱ Archive.is ‱ Google ‱ Que faire ?) (consultĂ© le )

Bibliographie

  • (en) Anderson, William. The Scottish Nation; Or The Surnames, Families, Literature, Honours, And Biographical History Of The People Of Scotland. Volume 2. Edinburgh: A. Fullarton & Co., 1862.
  • (en) Eyre-Todd, George. The Highland Clans of Scotland: Their History and Traditions. Charleston, SC, USA: Garnier & Company, 1969.
  • (en) Levene, Mark & Roberts, Penny. The Massacre in History, Berghahn Books, 1999. (ISBN 1571819347).
  • (en) MacKinnon, Charles. Scottish Highlanders. Barnes & Noble Publishing, 1995. (ISBN 0880299509).
  • (en) Manganiello, Stephen C. The Concise Encyclopedia of the Revolutions and Wars of England, Scotland, and Ireland, 1639-1660, Scarecrow Press, 2004. (ISBN 0810851008).
  • (en) Moncreiffe of that Ilk, Iain. The Highland Clans. London: Barrie & Rockliff, 1967.
  • (en) Roberts, John L. Clan, King and Covenant: History of the Highland Clans from the Civil War to the Glencoe Massacre, Edinburgh University Press, 2000. (ISBN 0748613935).
  • (en) Smibert, Thomas. The Clans of the Highlands of Scotland. Edinburgh: James Hogg. 1850.

Liens externes

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