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Château de Stirling

Situé dans la ville de Stirling en Écosse, le château de Stirling est l'un des plus grands et des plus importants châteaux d'Écosse, et même d'Europe occidentale, tant du point de vue historique qu'architectural. Érigé sur la "colline du château" (the castle hill), un crag volcanique, il est entouré sur trois côtés par des falaises à pic, ce qui le rend facile à défendre. Cette caractéristique, ainsi que sa position stratégique, ont fait de lui une importante place forte dès l'origine, objet de lutte entre Écossais et Anglais. Plusieurs rois et reines d'Ecosse y sont nés, morts ou y ont été sacrés. Classé monument national, le château est aujourd'hui régi par Historic Scotland, l'agence écossaise des monuments historiques.

Château de Stirling
Image illustrative de l’article Château de Stirling
Château de Stirling vu sous l'angle sud-ouest.
Nom local Stirling Castle
PĂ©riode ou style Forteresse
Début construction XVe siècle
Propriétaire actuel Historic Scotland
Protection Classé en catégorie A[1]
CoordonnĂ©es 56° 07′ 23″ nord, 3° 56′ 48″ ouest
Pays Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
Nation Drapeau de l'Écosse Écosse
Ville Stirling
Géolocalisation sur la carte : Écosse
(Voir situation sur carte : Écosse)
Château de Stirling
Site web www.stirlingcastle.scot

Description

Les jardins du château.

La plupart des bâtiments principaux du château datent des XVe et XVIe siècles, bien que quelques édifices du XIVe siècle aient été conservés. Les défenses extérieures faisant face à la ville datent, elles, du début du XVIIIe siècle. Au tout début du XIVe siècle, le château fut assiégé par Édouard Ier d'Angleterre au cours de sa campagne en Écosse. Les historiens notent que c'est au cours de cet assaut que « Warwolf » (Loup de Guerre), le plus grand trébuchet jamais construit, fut utilisé pour la première fois, et ce, avec des effets dévastateurs. Édouard refusa même la reddition des Écossais, car il voulut essayer sa nouvelle arme durant l'attaque[2].

La bretèche, qui défend l'entrée du château proprement dit depuis les défenses extérieures, fut érigée par Jacques IV d'Écosse et constituait à l'origine une partie d'un splendide avant-corps, qui s'étendait sur toute la largeur du rocher. À ses deux extrémités se trouvaient des casemates rectangulaires massives, et, en son centre, quatre grandes tours rondes, aux toits coniques, encadraient l'entrée. De ce superbe ensemble, il ne subsiste que la casemate sud, ou Tour du prince, attenante maintenant au palais actuel, une fraction contiguë du mur d'enceinte, l'entrée, les parties basses des tours rondes intérieures, et des vestiges des tours extérieures et de la casemate nord.

Durant la guerre civile, la garnison du château, qui arborait les couleurs du roi, fit feu sur le marquis d'Argyll, lors de sa fuite de la bataille du pont de Stirling.

À gauche de la bretèche, se trouve le palais lui-même, qui forme le côté sud de la cour principale. Sa construction débuta avec Jacques IV, mais il est surtout l'œuvre de Jacques V. Avec sa combinaison d'architecture Renaissance et de gothique flamboyant réalisée en maçonnerie de grande qualité, il est l'un des bâtiments d'Écosse les plus impressionnants du point de vue de l'architecture. Le plafond de la salle d'audience du roi était décoré à l'origine avec les célèbres portraits en médaillon, connus sous le nom de « Têtes de Stirling », qui furent retirés en 1777. Beaucoup d'entre eux ont été conservés au château, quelques-uns au Smith Institute de Stirling, et d'autres au Musée national des Antiquités d'Édimbourg. Il est question de remettre le plafond au plus près de sa forme originelle.

La cour principale est close Ă  l'est par le Grand Hall, construit par Jacques IV. Il a Ă©tĂ© restaurĂ© dans son aspect original en 1999, après avoir Ă©tĂ©, pendant des dĂ©cennies, utilisĂ© comme caserne. Mesurant 38 mètres de long sur 11 mètres de large, il possède Ă  son extrĂ©mitĂ© sud deux magnifiques oriels encadrant le dais. Ă€ son cĂ´tĂ© est, se tient le « Cunzie Hoose », l'ancien HĂ´tel de la Monnaie. La chapelle royale, d'architecture Renaissance, qui forme le cĂ´tĂ© nord de la cour principale, a Ă©tĂ© construite par le roi Jacques VI en 1594 pour le baptĂŞme de son fils et hĂ©ritier, le prince Henri, sur l'emplacement de la chapelle royale mĂ©diĂ©vale.

L'image du château apparaĂ®t au dos des billets de 20 ÂŁ de la Clydesdale Bank.

L'esplanade du château, le terrain de manœuvre, a été utilisée comme salle de spectacle à ciel ouvert pour plusieurs représentations musicales connues. Parmi les représentations récentes, on compte R.E.M., Ocean Colour Scene, Bob Dylan, Wet Wet Wet, Runrig. L'esplanade accueille aussi les célébrations de Hogmanay de la ville.

Principaux événements de l'histoire du château

  • En 1299, un Anglais, John Sampson, y est assiĂ©gĂ© par les Écossais.
  • En 1304, Édouard Ier d'Angleterre utilise treize trĂ©buchets qui envoient 600 pierres lors du siège du château[3], parmi lesquels un trĂ©buchet « gĂ©ant » (War-wolf (en)) qui nĂ©cessita l'emploi de 50 charpentiers et 5 contremaĂ®tres pour sa construction et qu'il fera transporter par voie d'eau et de terre[4].
  • En 1313, Édouard Bruce assiège le château, alors occupĂ© par les Anglais.
  • En 1337, le siège, dirigĂ© par sir Andrew Murray, Ă©choue.
  • Marie Ire d'Écosse y est couronnĂ©e le .
  • Le château connaĂ®t trois sièges entre 1571 et 1585.
  • Cromwell s'empare du château en 1651.
  • Charles Édouard Stuart assiège le château en 1746 Ă  la fin de la rĂ©bellion jacobite.

Galerie

  • Châtelet d'entrĂ©e.
    Châtelet d'entrée.
  • Vue panoramique du château.
    Vue panoramique du château.
  • Le Grand Hall.
    Le Grand Hall.
  • Les fortifications extĂ©rieures du château, en direction du nord.
    Les fortifications extérieures du château, en direction du nord.
  • Un canon.
    Un canon.
  • Les jardins du château.
    Les jardins du château.
  • L'intĂ©rieur restituĂ© du château.
    L'intérieur restitué du château.

LĂ©gende

Comme la plupart des châteaux écossais, Stirling a ses fantômes. Le plus connu est celui d'une « dame verte » qui aurait été une servante de la reine Marie Stuart, à qui elle aurait sauvé la vie en découvrant à temps un incendie dans les tentures de sa chambre pendant qu'elle dormait. Depuis lors, cette « dame verte » apparaîtrait régulièrement pour annoncer des incendies ou des catastrophes ou encore la mort[5].

Notes et références

  1. (en) Historic Scotland, « Notice no 41141 », sur hsewsf.sedsh.gov.uk.
  2. Sources historiques, stirling.gov.uk
  3. Valérie Serdon, « L'art du siège au Moyen Âge », Moyen Âge, no 126,‎ août-septembre-octobre 2021, p. 27 (ISSN 1276-4159).
  4. Serdon 2021, p. 30.
  5. Les lieux hantés - Éditions Time-Life - Amsterdam - 1989

Source

Articles connexes

  • Comte de Stirling (en)

Liens externes

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