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Citerne de Mocius

La Citerne de Mocius (en grec : ÎșÎčΜστέρΜη Ï„ÎżáżŠ ΜωÎșÎŻÎżÏ…) ou Citerne de Saint-Mocius, connue en turc sous le nom de Altımermer Çukurbostanı (litt : jardin souterrain d' Altimermer [des sept marbres])[1], Ă©tait la plus grande des quatre citernes Ă  ciel ouvert de l’ancienne Constantinople[N 1] - [2].

Carte de Constantinople. La Citerne de Mosius est situĂ©e Ă  l’ouest de la ville, sur le plateau sud de la septiĂšme colline.

Emplacement

La citerne est situĂ©e dans le quartier Alitimermer (partie europĂ©enne d’Istanbul) et le mahalle[N 2] de Seyyid Ömer, au nord-est de la mosquĂ©e Seyyid Ömer, entre Ziya Gökalp Sokak au nord et Cevdet PaƟa Caddesi au sud. Elle se trouve sur la partie la plus Ă©levĂ©e de la septiĂšme colline d’Istanbul et surplombe la mer de Marmara.

Histoire

La citerne est aujourd'hui utilisée comme terrain de sport. Seuls des pans de mur sont encore visibles.

Selon la Patria de Constantinople[N 3] la construction de la citerne de Mocius, dans la douziĂšme rĂ©gion de Constantinople eut lieu sous l’empereur Anastase Ier (r. 491 – 518)[2]. Son nom fait rĂ©fĂ©rence Ă  la grande Ă©glise de saint Mocius[N 4] qui Ă©tait situĂ©e dans l’angle sud-est de la citerne [3]. ÉrigĂ©e juste Ă  l’extĂ©rieur du mur de Constantin qui formait la limite terrestre originelle de la ville, elle fut construite pour alimenter en eau les quartiers Ă©rigĂ©s entre le mur de Constantin et le mur de ThĂ©odose, construit aprĂšs que la ville se soit agrandie au Ve siĂšcle[4]. Écrivant aprĂšs la conquĂȘte de Constantinople par les Ottomans en 1453, Pierre Gilles, Ă©rudit français de la Renaissance et grand voyageur, constatait en 1540 que le rĂ©servoir Ă©tait vide[2]. Pendant la pĂ©riode ottomane, comme son nom turc de Çukurbostan (jardin souterrain) l’indique, la structure Ă©tait utilisĂ©e comme jardin potager, utilisation qui perdura jusqu’à la fin du XXe siĂšcle. Depuis 2014, toutefois, sa vocation est devenue celle d’un « parc Ă©ducatif » (en turc : Fındıkzade Eğitim) pour le district Fatih [5] - [6].

Description

De dimension rectangulaire, la citerne mesure 170 mĂštres de longueur sur 147 mĂštres de largeur et couvre une surface de 25 000 mĂštres carrĂ©s, ce qui en fait la plus grand citerne jamais construite Ă  Constantinople[2]. On ignore quelle en Ă©tait la profondeur exacte, le fond ayant Ă©tĂ© recouvert de terre, mais devait se situer entre 10,50 et 15 mĂštres de profondeur dont de 2 Ă  4 mĂštres sont encore visibles[2] - [3] - [7]. Le rĂ©servoir pouvait contenir de 0.260 Ă  0.370 millions de mĂštres cubes d’eau. Ses murs avaient quelque 6 mĂštres d’épaisseur[1]. Une partie de ceux-ci, encore visibles[3], montrent l’utilisation de la technique de construction romaine dite opus listatum, consistant Ă  alterner rangĂ©es de briques et de pierres[5], en un motif Ă©lĂ©gant que l’on retrouve dans les citernes d’Aetius et d’Aspar.

Bibliographie

  • (en) Mamboury, Ernest. The Tourists' Istanbul. Istanbul, Çituri Biraderler Basımevi, 1953.
  • (fr) Eyice, Semavi. Petite Guide Ă  travers les Monuments Byzantins et Turcs. Istanbul, Istanbul Matbaası, 1955.
  • (fr) Janin, Raymond. Constantinople Byzantine. Paris, Institut Français d'Études Byzantines, 1964. ISSN 0402-8775.
  • (de) MĂŒller-Wiener, Wolfgang. Bildlexikon zur Topographie Istanbuls: Byzantion, Konstantinupolis, Istanbul bis zum Beginn d. 17 Jh. TĂŒbingen, Wasmuth, 1977. (ISBN 978-3-8030-1022-3).
  • Altun, Feride Imrana. Istanbul`un 100 Roma, Bizans Eseri. Istanbul, Istanbul Buyukșehir Belediyesi KĂŒltĂŒr A.ƞ. Yayınları, 2009. (ISBN 978-9944-370-76-9).

Notes et références

Notes

  1. Les trois autres Ă©tant la citerne de Mocius, la citerne d’Aspar et la citerne d’Aetius, situĂ©es Ă  l’intĂ©rieur des murs de Constantinople
  2. UnitĂ© administrative Ă  l’intĂ©rieur d’une municipalitĂ© partageant avec les unitĂ©s voisines des populations, besoins ou prioritĂ©s identiques; elle est dirigĂ©e par un conseil d’anciens.
  3. Collection d'origine byzantine de textes sur l'histoire et les monuments de Constantinople rassemblés en un recueil à la fin du Xe siÚcle
  4. Mocius, qui vĂ©cut au IIIe siĂšcle, Ă©tait un prĂȘtre d’Amphipolis en MacĂ©doine vivant au temps de la persĂ©cution de l’empereur DioclĂ©tien. Il fut martyrisĂ© pour avoir incitĂ© la foule Ă  se convertir durant un festival de Bacchus au cours duquel il dĂ©truisit une statue du dieu.

Références

  1. MĂŒller-Wiener ( 1977) p. 279
  2. Janin (1964) p. 205
  3. Mamboury (1953) p. 326
  4. Janin (1964) p. 33
  5. Altun (2009) p. 142
  6. "Fındıkzade Çukurbostan ƞehir Parkı Yeni Haliyle Hizmetinizde..." www.fatih.bel.tr (en turc). Fatih Belediyesi. recherche : 3 septembre 2014.
  7. Eyice (1955) p. 86

Voir aussi

Liens internes

Liens externes

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