Circa instans
Le Circa instans est un traité médiéval composé dans le milieu de l'école de médecine de Salerne entre 1150 et 1170, et traditionnellement attribué à Matthieu Platearius. Il s'agit d'un recueil de matière médicale (végétale, animale et minérale) dont les chapitres sont organisés dans un ordre alphabétique peu rigoureux. Le nom donné à l'œuvre est issu des deux premiers mots du prologue : « Circa instans negotium de simplicibus medicinis nostrum versatur propositum, […] »[1].
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L'histoire du texte reste assez obscure, et l'on sait peu de choses de son origine, de son auteur ou de ses sources. Mais le traité a connu un grand succès et une large diffusion : il a été recopié dans un nombre important de manuscrits et traduit dans de nombreuses langues vernaculaires (français, allemand, néerlandais, anglais, italien, catalan, provençal et peut-être même danois)[2].
Le Circa instans, qui traitait initialement d'environ 250 simples, a été étendu et développé à l'aide d'autres sources vers la fin du XIIIe siècle dans le Tractatus de herbis. Ce texte, qui contient entre 500 et 900 chapitres selon les versions, a été ensuite traduit en français au XVe siècle sous le nom de Livre des simples médecines, œuvre dont on connait pas moins de 25 manuscrits[3].
Notes et références
- Dorveaux 1913, p. 36.
- Ventura 2009, p. 586.
- Ventura 2009, p. 588-589.
Bibliographie
- (it) Jules Camus, L'Opera salernitana « Circa instans » : ed il testo primitivo del « Grant Herbier en francoys » secondo due codici del secolo XV, conservati nella regia biblioteca estense, Modène, , 151 p. (lire en ligne), p. 19.
- Paul Dorveaux, Le livre des simples médecines : traduction française du "Liber de simplici medicina, dictus Circa instans" de Platearius, Paris, Société française d'histoire de la médecine, , 255 p. (lire en ligne).
- Iolanda Ventura, « Une œuvre et ses lecteurs : la diffusion du Circa instans salernitain », dans Florilegium mediaevale : Études offertes à Jacqueline Hamesse à l’occasion de son éméritat, Louvain, Institut d’Études Médiévales, , p. 585-607.