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Cipav

La Caisse interprofessionnelle de prévoyance et d'assurance vieillesse des professions libérales (Cipav) est une caisse de retraite et de prévoyance en France. C'est une section inter-professionnelle de la Caisse nationale d'assurance vieillesse des professions libérales (CNAVPL) qui gère les professionnels libéraux qui ne sont pas attachés à une autre section et les micro-entrepreneurs exerçant une activité libérale.

Le , la Cipav est placée sous la tutelle d'un administrateur provisoire[1], sa bonne gestion étant régulièrement mise en cause[2]. L'administration provisoire est levée le 1er janvier 2021. Elle a progressivement redressé sa gestion et ses résultats s'avèrent désormais totalement satisfaisants.

Le 1er janvier 2023, la caisse accepte de transferer à l'URSSAF la collecte des cotisations de ses adhérents [3]. La Cipav peut ainsi se recentrer sur ces activités coeur : l'accompagnement de ses assurés dans leur carrière et la compréhension des droits retraite qu'ils acquièrent, ainsi que le traitement des dossiers de retraite.

Au delà des arguments de simplification, d'efficacité de la relation des assurés avec un organisme unique de recouvrement, ce transfert se justifie par la réduction des coûts. Pour la seule Cipav, le transfert du recouvrement représente une économie de 15 millions d'euros par an.

Histoire

La Cipav a été constituée en 1977 par le regroupement de la CAVITEC (ingénieurs, experts et conseils) et de la CAAVA (architectes). Elle a ensuite accueilli des nouvelles professions (ostéopathes, naturopathes, chiropracteurs). Son conseil d'administration se compose de 24 membres, élus pour 6 ans.

Fonctionnement

La Cipav est un organisme de sécurité sociale. Ses prérogatives publiques la font relever des règles de la comptabilité publique. À ce titre, la Cour des comptes a audité la Cipav en 2012 et a publié en un rapport accablant[4] - [5]. Didier Migaud, président de la Cour intervenant devant l'Assemblée nationale a dénoncé l'incurie de cet organisme, et jugé que la qualité du service rendu par la Cipav était « déplorable »[6] - [2]. Mais la Cour des comptes ne se contente pas de simples remontrances. Elle va aussi se tourner vers la justice car l’affaire du système informatique attribué sans mise en concurrence constitue selon elle un délit de favoritisme : son rapport est donc transmis au parquet et, en fin d’année 2015, deux directeurs de la Cipav sont finalement jugés et condamnés[7] - [5].

Un long travail de redressement de la caisse est engagé à compter de 2015 par une nouvelle équipe dirigeante. Permettant à la Cipav de retrouver une réelle qualité de service au début des années 2020.

La caisse gère le régime de retraite de base pour le compte de la CNAVPL et gère un régime de retraite complémentaire et un régime invalidité-décès.

Les litiges avec la Cipav doivent en premier lieu faire l'objet d'un recours auprès de la commission de recours de la Cipav. Après un refus, le tribunal des affaires de sécurité sociale (TASS) peut être saisi.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

  1. Arrêté du 20 août 2020 portant nomination d'un administrateur provisoire de la caisse interprofessionnelle de prévoyance et d'assurance vieillesse (CIPAV) (lire en ligne)
  2. Jean-Baptiste Chastand, « Le « service déplorable » de la caisse de retraites des professions libérales », Le Monde.fr,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le ).
  3. « L’Urssaf devient l’interlocuteur unique pour vos cotisations - La Cipav », sur www.lacipav.fr (consulté le )
  4. « La CIPAV (caisse interprofessionnelle de prévoyance et d’assurance vieillesse des professions libérales) : une gestion désordonnée, un service aux assurés déplorable » [PDF], sur cnpl.org, (consulté le ).
  5. Sylvain Deshayes, « CIPAV : la caisse de retraite qui martyrise les indépendants », sur capital.fr, Capital, 11 mars 2016, mis à jour le 4 juillet 2017 (consulté le ).
  6. « Extrait du rapport annuel de la Cour des comptes par le 1er président Monsieur Didier Migaud lors de la publication du rapport à l’Assemblée nationale en 2e séance le mardi 11 février 2014 », sur arc-cipav.fr.
  7. « Retraite des libéraux – La Cour des comptes revient à la Cipav », Que choisir,‎ (lire en ligne, consulté le ).
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