Cinéma ivoirien
Le cinéma ivoirien englobe les films et l'ensemble de la filière cinématographique en Côte d'Ivoire.
Depuis l'avènement du numérique en 2004, de nouveaux films sont créés régulièrement : citons Coupé décaler de Fadiga Demilano, Les bijoux du sergent Digbeu[1] d'Alex Quassy, Signature d'Alain Guikou, Les aventures de kinanki de Koukoougnon Osri Yvane ou encore Un homme pour deux sœurs de Marie-Louise Asseu.
On compte actuellement la sortie d'un film tous les trois mois en moyenne.
Le cinéma ivoirien souffre cependant d'un manque criant de professionnalisme, tandis qu'il est particulièrement difficile pour les producteurs ivoiriens de trouver un financement décent et qu'il n'existait aucune école de cinéma en Côte d'Ivoire[2].
Desormais les passionnés du 7e art ont à leurs dispositions des ecoles et structures de cinéma afin d'être plus compétents .
Naissance du cinéma ivoirien
Le cinéma ivoirien, à l'instar des cinéma des autres pays d'Afrique noire francophone, est demeuré longtemps aux mains de réalisateurs, de producteurs et de distributeurs blancs.
Cependant, après avoir fait la rencontre de Maurice CLOCHE, réalisateur, scénariste,producteur et photographe français, né le 17 juin 1907, lors d’une mission à Paris, un Conseiller Technique de la Direction de l’Information ivoirienne lui fait parvenir un scénario . Maurice CLOCHE trouve le manuscrit très intéressant et propose de le réaliser en coproduction avec le Gouvernement Ivoirien.
Pour éviter les lourdeurs administratives et faciliter cette collaboration, l'on crée en 1962[3], la Société Ivoirienne du Cinéma (SIC). Malgré toutes ces dispositions, ce premier film Franco-Ivoirien intitulé « Adou ou le Prométhée Noir » ne vit jamais le jour. Toutefois, la SIC , créée pour remplacer le service de cinéma du Ministère de l’Information, continua d'exister.
Plus tard en 1963, la télévision ivoirienne est ouverte. Le gouvernement ivoirien décide d’incorporer la SIC à la RTI.
En 1964, un an après la création de la RTI, avec quelques techniciens de la télévision ivoirienne et sur financement de la SIC, Timité Bassori, un jeune ivoirien écrit et réalise le tout premier film ivoirien:'' Sur la Dune de la Solitude ''.Le film de 32 minutes raconte , en noir et blanc , l’histoire de la rencontre de deux jeunes gens un soir au bord de la lagune. Tous deux font connaissance et passe la nuit au bord de l’eau. Le lendemain matin au réveil, le jeune homme constate la disparition de la jeune femme. Curieusement, plus tard, le jeune homme retrouvera le visage de sa compagne d’une nuit sur un lit mortuaire.
Ce film marque le début du « cinéma »d'origine ivoirienne[4].
Genres
Cinéma d'animation
Longtemps cantonné aux courts métrages, le cinéma d'animation ivoirien accède au long métrage en avec la sortie de Pokou, princesse ashanti, réalisé par Abel Kouamé[5], puis les autres productions du studio Afrika Toon[6]. Plusieurs autres studios d'animation ivoiriens voient le jour pendant la même période, dont @robase studio et C'Kema. En , plusieurs de ces studios s'associent pour former l'Association ivoirienne du cinéma d'animation (Aifa) afin de promouvoir le cinéma d'animation dans le pays[7]. En 2018 l'AIFA parraine la lancement du festival du film d'animation d'Abidjan dont le but sera de participer au développement du cinéma d'animation en Afrique et de le promouvoir à l'international.
Génériques de films[8]
Titre : Le Chapeau
Scénario et réalisation : GNOAN M’Bala Roger
Prises de vues : Ngouan KACOU
Musique : Ernesto DJEDJE
Interprétation : Valérie EKOUE, Tanoh KOUAO, Mamadou COMARA
Production : Radio-Télévision Ivoirienne
Format : 16 mm, couleur, 70'
Année : 1975
Langue : français
Scénario et réalisation : GNOAN M’Bala Roger
Interprétation : Kodjo EBOUCLE, Mohamed DIALLO, Véronique MAHILE
Production : Radio Télévision Ivoirienne
Format : 35 mm, noir et blanc, 35’
Année : 1972
Langue : Français
Titre : Mouna ou le rĂŞve d'un artiste
Scénario et réalisation : Henri DUPARC
Interprétation : Jean TAPEN
Production : Henri DUPARC
Format : 16 mm, noir et blanc, 55'
Année : 1969
Langue : français.
Titre : Adja Tio (A cause de l'héritage)[8]
RĂ©alisation : Jean-Louis KOULA
Prises de vues : Paul KODJO et Benoît SAY KANN' DA
Interprétation : Anne KACOU, ADJE Daniel, Atchory MEMEL, Brou KOUADIO, Albertine N'GUESSAN, Victor Youha COUSIN
Production : Les Films de la Montagne
Format : 16 mm, gonflé en 35, couleur, 100'
Année : 1980
Langue : français
Titre : Hold-up Ă Kossou[8]
Scénario : Ouassenan KONE
RĂ©alisation et prises de vues : Lucien LARROUDE
Interprétation : gendarmes ivoiriens
Production : Gendarmerie Ivoirienne
Format : 16 mm, couleur, 130'
Année : 1972
Langue : français.
Titre : Concerto pour un exil[8]
Scénario et réalisation : Désiré ECARE
Prise de vues : Maurice PERRIMOND, Tristan BURGES , Toussaint BRUSCHINI
Interprétations : Hervé DENIS, Claudie CHAZEL, Henri DUPARC, Marjetta ANNELI (35) ,LAKOTTA-RAMUSINO ,SEKOU Camara, Bitty MORO
Musique : Gilles DAYVIS
Production : Argos Film (paris), Les Films de la Langue (Abidjan)
Format : 16 et 35mm , noir et blanc, 42’
Année : 1967
Langue : français
Titre : À nous deux, France[8]
Scénario et réalisation : Désiré ECARE
Prise de vues : Tristan BURGESS
Interprétations : Pierre GARNIER, Frédérique LAYNE, Marie-Gabrielle N'GUIPIE, Fabienne FABRE
Musique : Memphis SLIM
Production : Argos Film (Paris), Les Films de la Langue (Abidjan)
Format : 16 mm, gonflé en 35mm , noir et blanc, 50'
Année : 1970
Langue : français
Titre : La femme au couteau[8]
Scénario et réalisation : TIMITE Bassori
Prises de vues : Ivan BAGUINOF
Interprétation : TIMITE Bassori, Marie VIEYRA, Emmanuel DIAMAN, Danielle ALLOH, Bertin KOUAKOU
Production : HUHA FILMS Abidjan
Format : 16mm, gonfle en 35, noir et blanc, 90’
Année : 1968
Langue : parlant français
Titre : Abusuan (La famille)
RĂ©alisation : Henri DUPARC
Scénario : Henri DUPARC et Blaise AGUI
Prise de vues : Christian LACOSTE
Interprétation : Jean-Baptiste TIEMELE, Léonard GROGUHET, Moro BITTY, Bamba VESSOU, Natou KOLY, Anne KACOU
Production : Société Ivoirienne de Cinéma et SECMA
Format : 16 mm et 35 mm, couleur, 100´
Année : 1972
Langue : Français
Titre : Djeli (Conte d’aujourd’hui)[8]
Scénario et réalisation : FADIKA Kramo-Lanciné
Prises de vues : Christian LACOSTE et Ngouan KAKOU
Musique traditionnelle
Montage : Hanne NOURI
Interprétation : Fatou OUATARA , Joachim OUATARA , YAO et les Habitants du village de Kouto
Production : FADIKA Kramo-Lanciné
Format : 16 mm gonflé en 35 mm, couleur (et noir et blanc ), 90’
Année : 1978 -1981
Langue : français
Titre : L' homme d'ailleurs[8]
Scénario et réalisation : Mory TRAORE
Format : 35mm, couleur
Année : 1979
Personnalités
Acteurs et actrices
- Catégorie:Actrice ivoirienne
- Catégorie:Acteur ivoirien
Réalisateurs et réalisatrices
- RĂ©alisateurs
- Sidiki Bakaba (né en 1949)
- Henri Duparc (1941- 2006)
- Désiré Écaré (1939 - 2009)
- Claude Gnakouri
- Roger Gnoan Mbala (né en 1943)
- Michel Gohou (né en 1963)
- Souleymane Koly (1944 - 2014)
- Mory Traoré
- YĂ©o Kozoloa (1950 - 2008)
- Fadika Kramo-Lanciné (né en 1948)
- Philippe Lacôte (né en 1969)
- Guédéba Martin
- Bienvenu Neba (né en 1945)
- Rudy Rudiction (né en 1974)
- Kitia Touré (1956 - 2012)
- RĂ©alisatrices
- Marie-Louise Asseu (Un homme pour deux sœurs)
- Isabelle Boni-Claverie (née en 1972, a réalisé deux courts-métrages et trois documentaires)
- Akissi Delta (née en 1960)
- Claudia Tagbo (née en 1973)
Notes et références
- Interview de Digbeu Cravate, acteur principal du film Les bijoux du sergent Digbeu ; Marcel Apena ; Le matin d'Abidjan Vendredi 4 mai 2007
- Le parcours du combattant d’un cinéaste ivoirien en herbe - Les Observateurs de France 24
- Victor Bachy, Le Cinéma en Côte d'Ivoire, EDITIONS OCIC/L'HARMATTAN (ISBN 2-85--802276-3), p. 13
- SONIA GUIZA, « Et ainsi est ne le cinéma ivoirien », sur lagozi.com, (consulté le )
- « Pokou, princesse achanti, le premier film ivoirien en 3D », article sur Africanaute le 22 juillet 2013. Page consultée le 9 septembre 2013.
- ICI ABIDJAN - Dessins animés : Afrikatoon, le Walt Disney ivoirien, article d'Emmanuelle Courrèges dans Le Point le 28 mai 2015. Page consultée le 17 mai 2016.
- « Il y a de l'espoir pour le film d'animation », article de L. Zaho sur le site du studio Afrikatoon le 5 mai 2015. Page consultée le 17 mai 2016.
- Victor Bachy, Le cinéma en Côte d'Ivoire, Editions OCIC/L'Harmattan, , 83 p. (ISBN 2-85-802276-3), p. 64
- VICTOR BACHIY, Le Cinéma en Côte d'Ivoire, Editions OCIC/L'Harmattan, , 83 p. (ISBN 2-85-802276-3), p. 63
Bibliographie
- Victor Bachy, Le cinéma en Côte d'Ivoire, L'Harmattan, Paris, 1983 (3e éd.), 83 p. (ISBN 9782858022762)
- Othniel Halépian Bahi Go, Contribution à la redynamisation du cinéma en Côte d'Ivoire : Proposition du festival « ciné-musik » d'Abidjan, Éditions universitaires européennes EUE, 2011, 68 p. (ISBN 978-6131597374)
- Richard Bonneau, Écrivains, cinéastes et artistes ivoiriens : aperçu bio-bibliographique, Nouvelles éditions africaines, Abidjan, 1973, 175 p.
- Sophie Hoffelt, Cinémas d'auteurs en Afrique subsaharienne : le cas de la Côte d'Ivoire, du Mali et du Burkina Faso, Université Bordeaux 4, 2001, 2 vol., 427-169 p. (thèse d'Analyse politique de l'Afrique et des pays du Sud)
- Timité Bassori, Un cinéma mort-né? (cinéaste ivoirien, problème et difficultés du cinéma africain), Présence Africaine, n° 49, 1964, 5 p.
- Timité Bassori, « Pour la naissance d'un cinéma national ivoirien», Eburnéa, n° 7, 1967, p 23.
- G. Hennebelle, « Côte d'Ivoire, Sénégal, Guinée : six cinéastes africains parlent», L'Afrique Littéraire et Artistique, n° 4, 1969, 13 p.
- « Les débuts prometteurs du cinéma ivoirien», Eburnéa, n° 39, 1970.
- C. Tabart, « Afrique et cinéma» (Sur des films ivoiriens), Etudes, 10 p., s.l., août-septembre 1970 .
- Paulin Vieyra et Soumanou, Le cinéma africain, des origines à 1973, Présences Africaines (Pour la Côte d'Ivoire, pp. 31-63 et 351-352), Paris, 1973.
Articles connexes
- Culture ivoirienne
- Liste de films ivoiriens
- Catégorie:Film ivoirien
Liens externes
- (en) Films ivoiriens sur IMDb
- Le cinéma ivoirien sur Cultures & Cinémas
- « Le cinéma ivoirien va rebondir ! » (entretien avec le cinéaste Roger Gnoan Mbala, 100% Culture, date ?)