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Cinéma Condes

Le cinéma Condes est un bâtiment de style Art Déco situé sur l'Avenida da Liberdade, à Lisbonne, au Portugal. Auparavant, se trouvait l'ancien Teatro da Rua dos Condes, acquis en 1915 par le distributeur Castello Lopes et converti exclusivement en salle de cinéma[1]. Le cinéma a fermé en 1997, après avoir été converti en 2003 en l'actuel Hard Rock Café de Lisbonne[2].

Condes Cinema
Présentation
Type
Patrimonialité
Inclus dans un site protégé (d)
Remplace
Teatro da Rua dos Condes (en)
Site web
Localisation
Localisation
Santo AntĂłnio (en)
Portugal
Coordonnées
38° 43′ 00″ N, 9° 08′ 30″ O
Carte

Histoire

Théâtre Rua dos Condes (1888-1915)

Situé sur l'Avenida da Liberdade, à Lisbonne, le Teatro Novo da Rua dos Condes, communément appelé Teatro da Rua dos Condes[3], appartenait au marchand et propriétaire d'Armazéns Grandella, Francisco de Almeida Grandella, et conçu par le l'architecte António José Dias da Silva, ayant fonctionné comme salle de théâtre jusqu'en 1915, année où il fut acheté par la firme portugaise Castello Lopes[4] - [5].

Malgré un remodelage de tout son espace pour l'exposition de films en 1919, en 1951, le bâtiment a été démoli et un nouveau bâtiment a été érigé sur un projet de l'architecte Raul Tojal, dont la structure est toujours présente sur le côté est de l'Avenida da Liberdade[6] - [7] - [8] - [9].

Avec une capacité maximale de neuf cent sept spectateurs, une façade moderne avec un bas-relief d'Aristides Vaz, des décorations de José Espinho et des peintures de Fernando Santos, sa réouverture eut lieu le 30 octobre 1952 avec la première du film « Encontro avec Destiny » (The Return of October), avec Glenn Ford et Terry Moore dans les rôles principaux. Il est devenu dans les années suivantes le lieu de prédilection de grandes productions cinématographiques, comme « Infernal Paradise » (Only Angels Have Wings) de Howard Hawks, « Narciso Aviador » d'Ayres de Aguiar, « A Promessa » d'António de Macedo ou encore « A Comédia de Deus » de João César Monteiro[10]. Il a également accueilli des concerts, festivals et autres événements, comme Rock Rendez-Vous[11] - [12].

Après 1967, en raison de la production de films en 70 millimètres, principalement par le producteur et distributeur Metro-Goldwyn-Mayer, de nouvelles œuvres sont réalisées dans la salle de concert, l'écran de projection étant agrandi. Cependant, une semaine après la fin des travaux, un incendie ravage la salle sans faire de victimes et l'espace est de nouveau fermé pour travaux pendant trente-huit jours[13].

Incapable de faire face à la concurrence générée par les nouvelles salles installées dans les centres commerciaux, le Cinéma Condes ferme ses portes en 1997. Seule sa façade Art Déco est conservée.

Galerie

Notes et références

  1. Manuel Carlos de Brito, Opera in Portugal in the Eighteenth Century, Cambridge University Press, (lire en ligne)
  2. Joao Silva, Entertaining Lisbon: Music, Theater, and Modern Life in the Late 19th Century, Oxford University Press, (lire en ligne)
  3. Iskrena Yordanova, Giuseppina Raggi et Maria Ida Biggi, Theatre Spaces for Music in 18th-Century Europe, Hollitzer Wissenschaftsverlag, (lire en ligne)
  4. Finisterra, (lire en ligne)
  5. Steffen Dix, Portuguese Modernisms: Multiple Perspectives in Literature and the Visual Arts, Routledge, (lire en ligne)
  6. « Teatro (Novo) da Rua dos Condes - Teatro em Portugal - Espaços - Centro Virtual Camões - Camões IP », cvc.instituto-camoes.pt (consulté le )
  7. Cinéfilo, Sociedade Nacional de Tipografia, (lire en ligne)
  8. Fiona Starr, Corporate Responsibility for Cultural Heritage: Conservation, Sustainable Development, and Corporate Reputation, Routledge, (lire en ligne)
  9. Susana Constantino Peixoto da Silva, Arquitectura de Cine Teatros: Evolução e Registo [1927 1959] Equipamentos de cultura e lazer em Portugal no Estado Novo, Leya, (lire en ligne)
  10. Carlos Melo Ferreira, Cinema clássico americano - Géneros e génio em Howard Hawks, Leya, (lire en ligne)
  11. Bruce Johnson, Jazz and Totalitarianism, Routledge, (lire en ligne)
  12. André Rui Graça, Portuguese Cinema (1960-2010): Consumption, Circulation and Commerce, Boydell & Brewer, (lire en ligne)
  13. Ler história, Centro de Estudos de História Contemporânea Portuguesa, (lire en ligne)
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