Cimetière principal de Mayence
Le cimetière principal de Mayence est le plus grand cimetière de Mayence intra-muros et l'un des plus célèbres au monde. Il est situé dans le quartier de Mainz-Oberstadt ; de nombreuses célébrités y sont enterrées.
Pays | |
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Land | |
Commune | |
Religion(s) |
Catholique, protestant, juif |
Patrimonialité |
Cultural heritage monument in Rhineland-Palatinate (d) |
Coordonnées |
49° 59′ 41″ N, 8° 14′ 59″ E |
Histoire
L'une des sept collines de Mayence, appelée Linsenberg (car elle appartenait au Moyen Âge à l'évêque de Mayence), prit au Ve siècle le nom de val sacré, pour les cultures que l'on y réalisait alors.
L'abbaye de Dalheim acquiert le terrain au Moyen Âge pour y construire un cloître de repos et de convalescence. Après la sécularisation, à la fin du XVIIIe siècle, les jardins sont laissés à l'abandon et les propriétaires se succèdent, jusqu'au préfet du département de Mont-Tonnerre, André Jeanbon Saint André.
Avec la fermeture d'autres cimetières, en application tardive de la loi de 1765 interdisant les cimetières en ville, Mayence commença à manquer de lieux de sépultures.
Sous le consulat, Napoléon avait proclamé que « chaque citoyen a le droit d'être enterré quelle que soit sa race ou sa religion[1] ». Les détails sont donnés dans le Décret impérial sur les sépultures, le 23 prairial an XII ()[2] - [3], et le préfet de Mayence décrète la transformation de 2,8 hectares en cimetière. Il est conçu, en 1803, dans le style néo-classique avec de grands axes sous la forme, pour la première fois, d'un immense jardin à l'anglaise, aux allées accidentées, pourvues d'arbres et de plantes aux essences diverses et bordées de sépultures sculptées.
D'illustres sculpteurs et architectes feront de ce lieu un véritable musée dès le XIXe siècle. Ce n'est qu'à la fin du siècle, en 1903, que débutèrent les travaux du columbarium et du crématorium, dans un style néo-classique.
Célébrités enterrées
- André Jeanbon Saint André, révolutionnaire et homme politique français.
- Franz Ambros Alexander, fondateur de la maison Gebr. Alexander
- Fritz Arens (de), historien de l'art
- Philipp Anton Bembé, fabricant de meubles
- Heinrich Bone (de), philologue et éducateur
- Peter Cornelius poète, acteur et compositeur mayençais.
- Eduard David, personnalité politique de la république de Weimar
- Jockel Fuchs, maire de Mayence
- Carl Gassner, médecin
- Heinrich Gassner, maire de Mayence
- Paul Haenlein, ingénieur et pionnier de l'aviation
- Ida von Hahn-Hahn, écrivain, poète, fondatrice de couvent
- Adam Henkell, fabricant de vins effervescents
- Karl Holzamer (1907-2007), philosophe, directeur général de la Zweites Deutsches Fernsehen
- Franz Freiherr Gedult von Jungenfeld, maire de Mayence
- Friedrich Kellner, greffier de justice au tribunal, auteur d'un journal à l'époque du régime nazi en Allemagne.
- Karl Kohl ( - ), brasseur
- Hans Klenk, fabricant des papiers hygiéniques
- Eduard Kreyßig, architecte de la ville
- Christian Adalbert Kupferberg, fabricant de vins effervescents
- Ludwig Lindenschmit le Vieux, préhistorien
- Franz Konrad Macké, maire de Mayence
- Ernst Neger, carnavaliste
- Roden Noel, essayiste
- Franz Schott, maire de Mayence et éditeur de musique (Schott Music)
- Friedrich Schütz, directeur des archives de Mayence
- Kathinka Zitz-Halein, écrivain et quarante-huitarde
Notes et références
- Réglant le cas des mécréants, des excommuniés, des comédiens et des pauvres. Au début du XIXe siècle, furent ainsi créés plusieurs nouveaux cimetières hors des limites de la capitale française : le cimetière de Montmartre au nord, le cimetière de l'Est, le cimetière du Montparnasse au sud et, à l'ouest de la ville, le cimetière de Passy.
- Bulletin des lois de l’Empire Français, 4e série, tome premier no. 1 à 16, Paris, Brumaire an XIII [1804], p. 75. [Lire en ligne le Décret impérial sur les sépultures] ou [ce texte plus lisible].
- Le décret dispose : « Aucune inhumation n'aura lieu dans les églises, synagogues, hôpitaux, chapelles publiques, et généralement aucun des édifices clos et fermés où les citoyens se réunissent pour la célébration de leurs cultes, ni dans l'enceinte des villes et des bourgs. »