Cimetière de l'Est (Metz)
Le cimetière de l’Est est le plus grand cimetière de la ville de Metz[1]. Aménagé en 1829, il est situé en lisière du quartier de Plantières Queuleu, à la limite avec celui de Borny.
Pays | |
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Région | |
Commune | |
Adresse |
Avenue de Strasbourg |
Religion(s) | |
Superficie |
17,5 hectares |
Mise en service | |
Patrimonialité |
Inscrit MH () |
Coordonnées |
49° 06′ 31″ N, 6° 12′ 04″ E |
Sauvons nos tombes |
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Historique[2]
En 1829, les cimetières messins se voient trop exigus pour accueillir de nouveaux défunts sans infliger au voisinage des nuisances olfactives ou autres. En effet, les cimetières de la ville étaient répartis autour des différentes églises et donc sur un espace très limité qui obligeait à exhumer les cadavres afin d’en enterrer de nouveaux ou alors à les entasser de manière anarchique, au Pontiffroy, avec la proximité de la Moselle, les vapeurs infligeaient au voisinage de nombreuses maladies souvent mortelles.
La même année, l’inspecteur de la voirie Marie-Lucien Silly décide d’acquérir un terrain de deux hectares et demi afin de répondre aux besoins d’inhumation décente grandissants. Décidant de faire don du terrain à la ville, mais sous réserve d’avantages fiscaux sur les concessions, le maire Joseph de Turmel et la préfecture refusent.
Deux ans plus tard, une épidémie de choléra se déclare dans la ville, l’acquisition d’un nouveau terrain se voit urgente ; or la discorde passée avec M. Silly amène ce dernier à faire vente et non-donation du terrain à la municipalité. Cependant au vu de l’état urgent des choses dû à l’épidémie, la mairie accepte sans trop de difficultés malgré le désaccord du ministre du Commerce et des Travaux publics, le comte d’Argout, quant à la formule de cimetière privatif qui fit aussi de nombreux mécontents parmi l’opinion publique.
Le cimetière de l’Est ouvre ses portes en 1834[3].
La partie ancienne du cimetière, composée des sols des quatre sections organisées autour du rond-point et l'ensemble des monuments funéraires qui s'y trouvent, ainsi que les entrées datées de 1834 et 1864 (avenue de Strasbourg) avec les murs qui les intègrent sont inscrits au titre des monuments historiques par arrêté du 29 juillet 2003[4].
Construction
L’aménagement du terrain afin d’y inhumer les défunts s’est opéré dès 1829, année où il est mis entre murs et où il est doté d’une loge de gardien[2]. La chapelle a également été construite au cours du XIXe siècle.
Aménagements successifs
De nouvelles entrées sont percées en 1864, notamment celle de l’avenue de Strasbourg à l’attention des protestants dont la section se situe dans cette zone du cimetière, auparavant l’entrée principale de la rue du Roi-Albert était l’unique accès à la nécropole.
De nombreuses extensions permirent au cimetière de septupler sa superficie d’origine d’environ 2,5 ha afin d’atteindre aujourd’hui celle de 17,5 ha.
Il a également été doté d’un crématorium au cours du XXe siècle[2].
Personnalités inhumées
- Général Paul-Joseph Ardant (1800-1858), homme politique
- Paul Théodore Auguste Bezanson (1804-1882), maire de Metz et député du Reichstag
- Barthélemy Bompard (1784-1867), maire de Metz, député
- Jean-Baptiste Bouchotte (1754-1840), ministre de la Guerre sous la Révolution (chapelle de style égyptien)
- Famille Carré de Malberg
- Joseph Daga (1825-1885), philanthrope, médecin militaire (obélisque monumental)
- Baron Gilbert Dufour (1769-1842), administrateur militaire, maire de Metz, pair de France
- Auguste Hussenot (1799-1885), peintre
- Félix Maréchal (1798-1871), maire de Metz (buste de son épouse)
- Juge Pierre Michel (1943-1981), assassiné par la pègre à Marseille[5]
- Général Antoine Alexandre Rousseaux (1756-1827), général de la Révolution et de l'Empire (colonne)
- Antoine Sauvage (1809-1860), facteur d'orgue (bas-relief d'orgue)
- Paul Vautrin (1876-1938), maire de Metz (buste)
Galerie
- Statue et tombe de style néo-gothique
- Tombe de type monolithique représentant le bâton d'Asclépios
- Chapelle du cimetière
- Tombe de style éclectique (néo-gothique et néo-mauresque)
- Mausolée de style néo-égyptien de Jean-Baptiste Bouchotte
- Tombe surmontée d'une statue en terre cuite représentant un ange éploré
Notes et références
- Les autres cimetières de la ville sont Saint-Simon, Chambière (cimetière civil chrétien, israélite et cimetière militaire), le cimetière du Sablon, celui de Vallières et celui de Borny.
- La communauté de Moselle : Le cimetière de l'Est à Metz
- Metz : Le cimetière de l'Est
- « Cimetière de l'Est », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
- Cimetières de France et d'ailleurs, avec photographies
Voir aussi
Bibliographie
- Rosette Choné, « Quelques portraits de Messins du XIXe siècle au cimetière de l'Est », p. 65-84 (lire en ligne)