Chiisakobé
ChiisakobĂ© (ăĄăăăăčă) est un seinen manga de MinetarĆ Mochizuki, librement adaptĂ© d'un roman de ShĆ«gorĆ Yamamoto. La sĂ©rie est prĂ©publiĂ©e dans le magazine Big Comic Spirits et publiĂ©e par l'Ă©diteur ShĆgakukan en quatre volumes reliĂ©s sortis entre et . La version française est Ă©ditĂ©e par Le LĂ©zard noir en quatre tomes sortis entre et .
Type | Seinen |
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ThĂšmes | Tranche de vie, social |
Auteur | MinetarĆ Mochizuki |
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Ăditeur | (ja) ShĆgakukan |
(fr) Le LĂ©zard noir | |
Prépublication | Big Comic Spirits |
Sortie initiale | â |
Volumes | 4 |
Liste des volumes
Analyse
ChiisakobĂ© est une transposition Ă l'Ă©poque moderne du roman de ShĆ«gorĆ Yamamoto qui se dĂ©roule Ă l'Ăpoque d'Edo[3]. L'auteur explique avoir fait ce choix d'adaptation car « les productions « d'Ă©poque » ont toujours un aspect fantasy, et je me suis dit que situer cette histoire dans une trame contemporaine la rendrait plus rĂ©aliste »[4].
La sĂ©rie est une « rĂ©action au tsunami du 11 mars 2011, de la mĂȘme maniĂšre que Dragon Head Ă©tait une fantasy d'horreur sur fond de catastrophe naturelle Ă©crite en rĂ©action Ă l'effondrement Ă©conomique spectaculaire de la Bourse japonaise que nous venions de connaĂźtre au dĂ©but des annĂ©es 90 ». L'auteur confie Ă©galement s'ĂȘtre inspirĂ© de l'univers du cinĂ©aste Wes Anderson afin de rĂ©aliser son Ćuvre[4].
RĂ©ception critique
En France, le manga est remarqué par la critique.
Pour LibĂ©ration, « ChiisakobĂ© est un rĂ©cit de survivant. Le tĂ©moignage de celui qui reste, tandis que ses proches ne sont plus. En ce sens, il sâinscrit dans la longue tradition dâun manga pensĂ© comme un marqueur des convulsions du Japon. Le traumatisme initial, celui de Shigeji comme celui du pays tout entier, appelle instinctivement un besoin de reconstruction »[4].
Selon TĂ©lĂ©rama, « ChiisakobĂ© est un authentique manga, mais le cataloguer relĂšve de l'impossible. Difficile Ă©galement d'expliquer comment opĂšre sa magie, pourquoi cette histoire au rythme lent, sans grands Ă©vĂ©nements ni effets de manche graphiques, attrape l'attention du lecteur pour ne plus la lĂącher (...) Mochizuki parvient aussi Ă montrer la poĂ©sie du quotidien si chĂšre aux Japonais, la beautĂ© qui se cache dans les tĂąches domestiques, les petits riens oĂč l'amour et l'affection se nichent, le langage silencieux du bentĆ, de l'emballage, des petites attentions qui en disent si long »[3].
Ălodie Drouard, journaliste Ă France Info, dĂ©signe la sĂ©rie comme « BD de la semaine » et juge que « malgrĂ© les thĂ©matiques abordĂ©es plutĂŽt plombantes (le deuil, lâengagement, le renoncement, etc.), ChiisakobĂ© nâest jamais dĂ©primant. En dĂ©pit dâun humour toujours Ă la limite du malaise, c'est la poĂ©sie du quotidien que MinetarĂŽ Mochizuki excelle Ă nous dessiner que l'on retient »[5].
Distinctions
- 2016 :
- Prix Asie de l'Association des critiques et des journalistes de bande dessinée
- SĂ©lection officielle AngoulĂȘme 2016 pour le tome 1
- 2017 :
- SĂ©lection officielle AngoulĂȘme 2017 pour le tome 4
- Prix de la sĂ©rie du festival d'AngoulĂȘme
Notes et références
- (ja) « ăĄăăăăčăăïŒ Â», sur shogakukan.co.jp
- « Chiisakobé (Le Serment De Shigeji) Vol.1 », sur lezardnoir.com
- StĂ©phane Jarno, « ChiisakobĂ©, MinetarĂŽ Mochizuki. Traduit du japonais par Miyako Slocombe. », TĂ©lĂ©rama, no 3464,â (lire en ligne)
- Marius Chapuis, « ChiisakobĂ©, deuil pour Ćil », sur next.liberation.fr, (consultĂ© en )
- Ălodie Drouard, « La BD de la semaine : ChiisakobĂ©, une ode Ă l'humanitĂ©, les poings serrĂ©s », sur blog.francetvinfo.fr, (consultĂ© en )
Lien externe
- (ja) Site officiel de l'Ă©diteur japonais ShĆgakukan
- Site officiel de l'éditeur français Le Lézard noir