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Cheval en Somalie

Le cheval en Somalie est présent de longue date, notamment grâce à son usage militaire. Il se raréfie au cours du XXe siècle, en raison de la peste équine et de sécheresses. La Somalie ne compte officiellement qu'une race de chevaux sur son territoire, le Somalien. Animal prestigieux, le cheval est cité dans les poèmes traditionnels.

Cheval en Somalie
Image illustrative de l’article Cheval en Somalie
Groupe de poneys de Somalie.

Espèce Cheval
Statut importé
Races élevées Somalien
Objectifs d'élevage Transport

Histoire

Sultan somalien nomade en 1896.

Avant les années 1920, le nombre des chevaux ou poneys en Somalie est élevé, notamment dans le Nord du pays, où ces animaux servent aux cavaleries militaires[1]. La situation de l'élevage somalien s'aggrave dramatiquement au cours du XXe siècle[1], en raison de la motorisation des transports, de nombreuses années de sécheresse, et du croisements du cheptel local avec d'autres races[2]. L'érosion du cheptel équin est particulièrement importante à partir des années 1940, notamment en raison d'épidémies de peste équine[3].

Pratiques

Les chevaux somaliens sont utilisés historiquement pour la guerre, les voyages sur longue distance, et dans le cadre de fêtes[4].

En cas de sécheresse, les Somaliens donnent à leurs poneys un mélange d'eau et de lait de chamelle, habituellement un volume double de lait pour un volume d'eau[5].

Des populations nomades vivent historiquement à la frontière entre le Somalie et le Kenya, qui ne peut être traversée qu'à cheval[6].

Élevage

Les chevaux sont présents dans toutes les régions de Somalie[4]. Les sécheresses fréquentes compliquent l'élevage équin[2]. La base de données DAD-IS ne cite qu'une seule race de chevaux élevée en Somalie, le Somalien[7]. Le pays compte des croisements entre chevaux arabes et la souche de poneys locale[2].

Culture

Le cheval est considéré comme un animal de prestige par excellence[8], source de fierté pour son propriétaire[4]. Les offenses sont traditionnellement effacées en offrant son meilleur dromadaire ou son meilleur cheval[4]. Le cheval est cité dans les poèmes traditionnels, notamment ceux de Sayid Muhammad Abdulle Hassan, qui reflètent la vie des camps nomades de Somalie : il y compare le cheval à une bénédiction apportant la subsistance, telle qu'une bonne pluie[9].

Notes et références

  1. Porter et al. 2016, p. 503.
  2. Rousseau 2014, p. 414.
  3. (en) R. G. Pegram, « Ticks (Acarina, Ixodoidea) of the northern regions of the Somali Democratic Republic », Bulletin of Entomological Research, vol. 66, no 2, , p. 345–363 (ISSN 1475-2670 et 0007-4853, DOI 10.1017/S000748530000674X, lire en ligne, consulté le ).
  4. (en) The Somali customary laws (trad. Mohamed Mohamed Sheikh), Somali Community Literacy Center, , 104 p., p. 13 ; 22.
  5. (en) R. J. Hayward et I. M. Lewis, Voice and Power, vol. 3 de African languages and cultures: Supplement, Routledge, , 309 p. (ISBN 1-135-75175-7 et 9781135751753, lire en ligne), p. 167.
  6. « Nairobi veut construire un mur entre le Kenya et la Somalie - RFI », sur RFI Afrique (consulté le )
  7. (en) « Browse by species and country : Somalia, Horse », DAD-IS (consulté en ).
  8. (en) I. M. Lewis, A Modern History of the Somali : Nation and State in the Horn of Africa, Ohio University Press, coll. « Eastern African Studies », , 4, révisée éd., 368 p. (ISBN 0-8214-4573-1 et 9780821445730, lire en ligne).
  9. (en) Jörg Janzen, Stella von Vitzthum et Somali Studies International Association., What are Somalia's development perspectives? : science between resignation and hope? : proceedings of the 6th SSIA Congress, Berlin 6-9 December 1996, Das Arabische Buch, , 55 p. (ISBN 3-86093-230-6 et 9783860932308, OCLC 49838140, lire en ligne)

Annexes

Bibliographie

  • [Porter et al. 2016] (en) Valerie Porter, Lawrence Alderson, Stephen J. G. Hall et Dan Phillip Sponenberg, Mason's World Encyclopedia of Livestock Breeds and Breeding, CAB International, , 6e éd., 1 107 p. (ISBN 1-84593-466-0, OCLC 948839453), « Somali Pony », p. 503. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • [Rousseau 2014] Élise Rousseau (ill. Yann Le Bris), Tous les chevaux du monde, Delachaux et Niestlé, , 544 p. (ISBN 2-603-01865-5)
  • [Samatar 1996] (en) Said S. Samatar, « Somalia's Horse That Feeds His Master », African Languages and Cultures. Supplement, no 3, , p. 155–170 (ISSN 1477-9366, lire en ligne, consulté le )
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