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Cheval en Irak

Le cheval en Irak est essentiellement représenté par la race Arabe. Ayant une longue tradition d'élevage et de commerce par les tribus nomades bédouines, l'Irak fait désormais l'objet d'attentions étatiques vers cet élevage, majoritairement présent dans les régions de Bagdad, Ramadi, Samara, Mossoul et Bassorah.

Cheval en Irak
Image illustrative de l’article Cheval en Irak
Attelage à proximité d'une troupe de la 82e division aéroportée de l'U.S. Army, dans un quartier de Bagdad en 2009.

Espèce Cheval
Statut natif
Races élevées Arabe, cheval kurde.
Objectifs d'élevage Course de chevaux

Histoire

Antiquité

Depuis le Moyen Âge

Irakischer Maler, 1210.

Comme dans de nombreux autres pays arabes, l'élevage des chevaux est en Irak une tradition ancienne[1]. Les Bédouins pratiquent en effet cet élevage de longue date, accordant au cheval une importance culturelle de premier plan[2]. Dès le VIe siècle, le commerce du cheval y est attesté, en particulier dans le sud du pays actuel ; au XIIe siècle, ces exportations de chevaux irakiens concernent surtout l'Inde[3]. Cependant, lorsque l'Empire ottoman a pris le contrôle de cette région, il tente de réfréner ce commerce lucratif, si bien qu'au XVIIIe siècle, il est fait mention d'officiels Ottomans montant des chevaux originaires du Golfe[3]. Le cheval Pur-sang arabe devient un élément stratégique décisif des forces militaires ottomanes[3].

Historiquement, l'élevage du cheval est nomade, diverses tribus arabes traversant le territoire irakien, mais aussi la Syrie, pour rejoindre le Nejd central pendant l'hiver[3].

Pratiques

Les courses de chevaux arabes forment l'activité équestre dominante, mais l'équitation de loisir est également populaire[4]. Les courses donnent lieu localement à des paris dans les années 1960[2].

L'élevage et le commerce des chevaux sont pratiqués dans toutes les classes sociales, y compris parmi les familles rurales, comme en témoignent les Qassāb[3].

Élevage

D'après l'agronome français Philippe Barbié de Préaudeau (1987), l'élevage du cheval a attiré l'attention de l'État irakien, et se pratique surtout dans les régions des plaines de Bagdad, de Ramadi et de Samara, et secondairement près de Mossoul et Bassorah[1].

Races élevées

L'Irak est membre de la WAHO, et tient un stud-book pour la race Arabe, comptant environ 800 chevaux de pure race en 2017[4]. Ces animaux font l'objet de tests d'ADN et de tests de filiation[4]. Parmi les lignées représentée figurent Muniqi, Hamdani, Koheilan et Saklawi[5].

La base de données DAD-IS recense deux races spécifiques propres à l'Irak, l'Arabe et le cheval kurde[6].

Des croisements ont été opérés avec le Pur-sang pour obtenir de meilleurs chevaux de course[1].

Notes et références

  1. Barbié de Préaudeau 2002, p. 187.
  2. Pierre Rossi, L'Irak des révoltes, Seuil, (ISBN 979-10-369-0628-2, lire en ligne), p. 29.
  3. (en) Hala Mundhir Fattah, The politics of regional trade in Iraq, Arabia, and the Gulf, 1745-1900 (ISBN 0-7914-3114-2, 978-0-7914-3114-6 et 0-7914-3113-4, OCLC 35292953, lire en ligne), p. 159-162 ; 169.
  4. (en) « Irak », sur http://www.waho.org, World Arabian Horse Organization (consulté le ).
  5. Khauzai, Towfik et Hamza 2014.
  6. (en) « Browse by species and country : Irak, Horse », sur fao.org, DAD-IS (consulté le ).

Annexe

Bibliographie

  • [Barbié de Préaudeau 2002] Philippe Barbié de Préaudeau, Le Cheval arabe, Les éditions du Jaguar, , 2e éd. (1re éd. 1987), 224 p. (ISBN 2-86950-358-X)
  • [Porter et al. 2016] (en) Valerie Porter, Lawrence Alderson, Stephen J. G. Hall et Dan Phillip Sponenberg, Mason's World Encyclopedia of Livestock Breeds and Breeding, CAB International, , 6e éd., 1 107 p. (ISBN 1-84593-466-0, OCLC 948839453)
  • [Al-Khauzai, Towfik et Hamza 2014] (en) Allawi Luaibi Dagher Al-Khauzai, Amir I. Towfik et Abdul_Satar S. Hamza, « Study the effect of some factors on the conformation of Iraqi Arabian horses », Kufa Journal For Veterinary Medical Sciences, vol. 5, no 1, (lire en ligne, consulté le )
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