Cheval aux Philippines
Le cheval aux Philippines (tagalog : kabayo) est surtout élevé pour le sport hippique et le tourisme. Une dizaine de races de chevaux sont présentes sur ces îles.
Cheval aux Philippines | |
Chevaux au repos au sommet du volcan de Taal. | |
Espèce | Cheval |
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Statut | importé |
Nombre | 232 333 tĂŞtes (2017) |
Races élevées | Arabe, Baguio, cheval miniature, cheval de course, poney des Philippines, Quarter Horse, Tagaytay, Pur-sang |
Histoire
L'histoire du cheval aux Philippines est longtemps restée méconnue, malgré son rôle important notamment en terme d'effet sur son environnement[1].
Le cheval domestique n'est pas natif des Philippines[2]. Son introduction s'effectue avec la conquête espagnole de ces îles, à partir de 1565[2]. Elle s'étend du XVe et XVIe siècles[3]. L'origine des premiers chevaux importés est vraisemblablement sud-américaine, les premières importations étant débarquées sur les îles Sulu[2].
Une épizootie inconnue frappe ensuite les chevaux dans les basses terres adjacentes au fleuve Pasig à Manille et au Rio Grande à La Pampangue[3]. Cette épizootie est particulièrement féroce pendant la saison des pluies de 1887[3].
La première épizootie de surra documentée date de 1901, et se répand dans tout l'archipel en 1903[4]. Plus de 80 % des troupeaux de La Pampangue et de la région nord de Tagalog ont péri, tandis que ceux du nord-est, du sud de Luçon et de Mindoro ont perdu plus de 60 % de leurs effectifs[5]. Il faut attendre 1918 pour que les populations équines retrouvent leurs effectifs pré-épidémiques[6].
Pratiques et usages
Élevage
En 2017, la population chevaline des Philippines est estimée à 232 333 têtes, ce qui représente 0,39 % de la population chevaline mondiale[7].
La base de données DAD-IS identifie dix races de chevaux élevées actuellement ou par le passé sur le territoire des Philippines : l'Arabe, le Baguio léger, le Baguio poney, le cheval miniature, le cheval de course local, le poney des Philippines, le Quarter Horse, le Tagaytay léger, le Tagaytay poney, et le Pur-sang[8].
Le poney des Philippines est un petit animal descendant d'ancêtres indonésiens[9]. Il est considéré comme une race unique, quelle que soit l'île sur laquelle il est élevé[10]. Le Baguio a reçu des influences chinoises, brésiliennes et sud-américaines[11].
Notes et références
- Bankoff 2004, p. 3.
- Bankoff 2004, p. 9.
- Bankoff 2004, p. 5.
- Bankoff 2004, p. 6.
- Bankoff 2004, p. 7.
- Bankoff 2004, p. 8.
- (en) Rick Parker, Equine science, Delmar Cengage Learning, , 5e Ă©d., 640 p. (ISBN 978-1-305-94972-0 et 1-305-94972-2, OCLC 1054197727, lire en ligne), p. 33.
- « Races par espèces et pays », sur www.fao.org, Système d’Information sur la Diversité des Animaux Domestiques (DAD-IS) | Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (consulté le ).
- Porter et al. 2016, p. 495.
- Porter et al. 2016, p. 428.
- Porter et al. 2016, p. 461.
- (en) Marc Desquesnes, Alan Dargantes, De-Hua Lai et Zhao-Rong Lun, « Trypanosoma evansi and Surra: A Review and Perspectives on Transmission, Epidemiology and Control, Impact, and Zoonotic Aspects », BioMed Research International, vol. 2013,‎ , e321237 (ISSN 2314-6133, DOI 10.1155/2013/321237, lire en ligne, consulté le ).
Annexes
Article connexe
Bibliographie
- [Bankoff 2004] Greg Bankoff, « Bestia incognita: The horse and its history in the Philippines 1880–1930 », Anthrozoös, vol. 17, no 1,‎ , p. 3–25 (ISSN 0892-7936, DOI 10.2752/089279304786991873, lire en ligne, consulté le )
- [Bankoff et Swart 2008] (en) Greg Bankoff et Sandra Swart, Breed of empire : The "Invention" of the Horse in Southeast Asia and Southern Africa 1500-1950, Copenhague, National Institute of Agrobiological Sciences, (ISBN 87-7694-014-4, OCLC 753966176, lire en ligne).
- [Porter et al. 2016] (en) Valerie Porter, Lawrence Alderson, Stephen J. G. Hall et Dan Phillip Sponenberg, Mason's World Encyclopedia of Livestock Breeds and Breeding, CAB International, , 6e Ă©d., 1 107 p. (ISBN 1-84593-466-0, OCLC 948839453).