ChevĂȘtre (pont)
Le chevĂȘtre d'un pont est la partie supĂ©rieure dâune pile, lorsque le tablier repose sur celle-ci par lâintermĂ©diaire de un ou plusieurs appareils dâappui. Sa fonction est d'une part d'assurer la diffusion des efforts dans la pile et d'autre part de permettre la mise en place et le positionnement proprement dit des appareils d'appui.
Forme
Lorsque le chevĂȘtre est disposĂ© sur un alignement de piles colonnes, il est en gĂ©nĂ©ral en forme de poutre droite. Lorsquâil ne sâappuie que sur une colonne, il constitue avec celle-ci une pile marteau. Les ailes de celle-ci peuvent prendre elles-mĂȘmes plusieurs formes[1].
Les chevĂȘtres doivent comporter des surfaces planes (platines ou bossages) convenablement ferraillĂ©es et aptes Ă recevoir des dispositifs de vĂ©rinage ou des appareils d'appui temporaires. Leur usage normal est de permettre le remplacement des appareils d'appui.
- Pile marteau avec chevĂȘtre architecturĂ© - Viaduc de l'HyrĂŽme Maine-et-Loire.
- ChevĂȘtre en poutre droite sur couple de colonnes, supportant un tablier Ă poutres prĂ©contraintes - Viaduc sur la Romme Maine-et-Loire.
Ferraillage
Les nappes d'armatures sollicitées en traction sur la face tendue doivent comporter au moins un pourcentage minimum de 0,28 % pour une nuance d'acier FeE 500 et de 0,35 % pour une nuance d'acier FeE 400[2].
Pour les chevĂȘtres non flĂ©chis disposĂ©s sur voile, aucune disposition de ferraillage minimum. autre que les prescriptions de la norme NF EN 1992-1-1/NA Eurocode 2 - calcul des structures en bĂ©ton - n'est requise en zone sismique[2].
Prise en compte du risque parasismique
Les chevĂȘtres doivent ĂȘtre dimensionnĂ©s pour permettre la mise en place de diffĂ©rents dispositifs spĂ©cifiques lorsque lâouvrage est construit en zone sismique, comme des butĂ©es parasismiques ou des amortisseurs[3].
Leurs dimensions doivent également tenir compte du repos d'appui minimal garantissant le non-échappement du tablier sous déplacement sismique maximal. En rÚgle générale, il faudra toujours prévoir une surface suffisante d'appui du tablier sur les piles et les culées afin d'éviter que le tablier ne s'échappe de sa surface d'appui. Des butées parasismiques peuvent également jouer ce rÎle[3].
- Double Viaduc TGV d'Avignon â piles marteaux dont les flĂ©aux sont disposĂ©s dans lâaxe de la poutre caisson de lâouvrage.
Notes et références
Voir aussi
Bibliographie
- [PDF] Collectif, « Guide des dispositions constructives parasismiques des ouvrages en acier, béton, bois et maçonnerie », Association française du génie parasismique, (consulté le )
- [PDF] SETRA, « Appuis et appareils dâappui - Pile en bĂ©ton armĂ© â cadre de PV de visite », sur site du SETRA, (consultĂ© le )
- [PDF] SETRA, « Appuis et appareils dâappui - Pile en bĂ©ton armĂ© â Catalogue des dĂ©sordres », sur site du SETRA, (consultĂ© le )
- [PDF] SETRA, « Pile marteau â catalogue des dĂ©sordres », sur site du SETRA, (consultĂ© le )