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Charles Huber (explorateur)

Auguste Hugues Charles Huber (Strasbourg, - Rabigh, ) est un explorateur français.

Charles Huber
Charles Huber en voyageur arabe, vers 1880.
Biographie
Naissance
Décès
(à 36 ans)
Nationalité
Activités

Biographie

Stèle avec dédicace au dieu Salm, Ve siècle av. J.-C., oasis de Tayma, musée du Louvre, découverte par Charles Huber
Stèl dite Stèle de Tayma, VIe siècle av. J.-C., oasis de Tayma, musée du Louvre, découverte par Charles Huber

Fils d'un cordonnier de Strasbourg, il fait des études de chimie et de médecine et effectue un premier voyage en Afrique du Nord en 1874. En 1878, il obtient une subvention de huit mille francs du ministère de l'Instruction publique pour mener une expédition de l'Arabie au Tibet par la Perse et l'Afghanistan.

Il organise son voyage à Paris et à Alger puis gagne Damas où il apprend les dialectes arabes (). Parti de Damas le , il entre à Kaf le et se dirige alors vers le Nefoud. Le , il est à Jubbah et le 13, à Haïl. Il y demeure jusqu'à la fin de l'année 1880 et, depuis Haïl, explore alors, entre autres, Buraydah, Tayma et Khaybar[1].

En , il rejoint Bagdad et participe à des fouilles archéologiques à Babylone. Il revient ensuite à Damas () d'où il gagne la France.

Patronné de nouveau par la commission des Missions du ministère de l'Instruction publique, il prépare en , à Strasbourg, une nouvelle expédition. La Société de géographie de Paris le récompense aussi de sa médaille d'or.

Huber repart en . En juin, il est à Beyrouth et en juillet à Damas qu'il quitte le 1er septembre avec dix mille francs. Après Haïl, il parvient à Djedda en où le gouverneur du Hedjaz le reçoit très mal. Le , il est assassiné par deux de ses guides au nord de Djedda, près de Rabigh. C'est Aziz ben Cheikh El Haddad (fils de Cheikh El Haddad), condamné politique enfermé au bagne de Nouvelle-Calédonie, évadé en 1881, qui retrouve la dépouille de Huber ainsi que ses papiers et divers objets anciens[2]. Parmi ces objets, le musée du Louvre conserve une stèle dite Stèle de Teima et une stèle avec dédicace du dieu Salm (voir ci-contre).

Charles Huber laisse des déterminations géodésiques précises, d'importantes observations hypsométriques, des relevés météorologiques et des études géologiques, ethnographiques, archéologiques et linguistiques. Il a aussi ramené de son premier voyage des collections de poissons fossiles, d'insectes, des reptiles et des crânes.

La Société de géographie et la Société asiatique, avec le soutien d'Ernest Renan, se sont chargées en 1891 de publier la relation de son voyage.

L'exemplaire de ses relevés, annoté par Julius Euting, est conservé à la Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg[3].

Publications

  • Voyage dans l'Arabie centrale : Hamâd, Sammar, Qacîm, Hedjâz : 1878-1882, Paris, Société de géographie, 178 p. + cartes, lire en ligne sur Gallica
  • Journal d'un voyage en Arabie (1883-1884), publié par la Société asiatique et la Société de géographie, sous les auspices du Ministère de l'instruction publique, avec atlas, 1891, 778 p. + pl., [lire en ligne]

Notes et références

  1. Charles Huber, Voyages dans l'Arabie centrale - Hamâd, Sammar, Qäcim, Hedjâz - 1978-1882, site gallica.bnf.fr, consulté le 1er mai 2021.
  2. Marielle Pic, « Pierre Michelon fait parler la stèle de Teima », in Grande Galerie - Le Journal du Louvre, Printemps 2019, n° 47.
  3. Bernard Vogler, « Huber, Charles », dans Patrick Cabanel et André Encrevé, Dictionnaire biographique des protestants français de 1787 à nos jours, t. 3 H-L, Paris, Les Éditions de Paris / Max Chaleil, (ISBN 9782846213332), p. 193

Annexes

Bibliographie

Liens externes

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