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Charles Goguet de La Salmonière

Charles-Marie Goguet de La Salmonière, né le à Port-Saint-Père, est un officier de l'Armée catholique et royale de Vendée. Il a successivement servi sous les ordres de Charette et de Bonchamps.

Charles Goguet de La Salmonière
Charles Goguet de La Salmonière
Portrait de Charles Goguet de La Salmonière, début du XIXe siècle.

Naissance
Port-Saint-Père
Décès
Petit-Mars
Allégeance Drapeau du royaume de France Royaume de France
Drapeau du Royaume de France Royaume de France
Badge de l'Armée des princes Armée des princes
Drapeau de l'Armée catholique et royale de Vendée Vendéens
Arme Cavalerie
Grade Chef de division
Conflits Guerre de Vendée

Emblème

Biographie

Famille

La famille Goguet de La Salmonière, anciennement Goguet[1], est une famille française subsistante originaire de Bretagne. Elle trouve ses origines au XVIIe siècle en la personne de Richard Goguet, sieur du Pré Garnier, marié en 1621 avec Perrine Macé[2].

Henri Jouglas de Morenas démarre la filiation de cette famille à Sébastien Goguet, fils du précédent, seconde partie du XVIIe siècle[3].

Arnaud Clément (2023) écrit quant à lui que cette famille a été anoblie par charge de Conseiller secrétaire auditeur en la chambre des comptes de Bretagne en 1734 et qu'elle a reçu des Lettres d’Honneur le 31 janvier 1776. Il écrit par ailleurs que, malgré les revendications de cette famille, il n’y a pas de filiation prouvée avec la famille Goguet issue de Fontenay-le-Comte (Poitou) dont elle porte les armes : D'azur à trois coquilles d’or, deux et un, au croissant d’argent en abîme[4].

Ainsi, Charles Marie Joseph Goguet de La Salmonière est né à Port-Saint-Père le 15 octobre 1764, de l'union de Sébastien, conseiller-auditeur à la Chambre des comptes de Bretagne, et d'Élisabeth Guérin de la Maisonneuve.

Carrière militaire

Adversaire des idĂ©es nouvelles, il Ă©migre en 1791 comme volontaire Ă  l’ArmĂ©e des Princes dans une compagnie noble bretonne cantonnĂ©e Ă  Audenarde en Belgique et commandĂ©e par M. de Kermadec ; il participe Ă  l’affaire de Thionville. Passe ensuite en Angleterre puis dĂ©barque en VendĂ©e, en mai 1793, dans le pays de Retz. DĂ©signĂ© par Charette comme commandant en second de la division du pays de Retz sous les Ordres de Ripault de la Cathelinière.  Après Torfou et Saint Fulgent, il rejoint la grande ArmĂ©e VendĂ©enne, « l’ArmĂ©e Catholique et Royale » et continue le combat comme officier dans l’armĂ©e du gĂ©nĂ©ral de Bonchamps, affaires de Châtillon, Mortagne, Cholet et Ă  Saint-Florent-le vieil, le 18 octobre 1793, passe la Loire avec Bonchamps mourant.

Participe à la « Virée de Galerne », Candé, Segré, Château-Gontier, Laval, Entramme, Mayenne, Fougères, Dôle, Avranches et le siège de Granville ou l’armée vendéenne échoue et bat en retraite.

Ă€ Fougère, Charles Marie Goguet de La Salmonière Ă©pouse la demi-sĹ“ur du GĂ©nĂ©ral de Bonchamps, Émilie Louise Charlotte de Bonchamps, dans les circonstances dĂ©crites par la marquise de La Rochejaquelein dans ses mĂ©moires : « Il arriva Ă  Fougères une histoire fort comique; la sĹ“ur de M. de Bonchamps suivait l’armĂ©e, et comme elle Ă©tait brouillĂ©e avec la veuve de ce gĂ©nĂ©ral, elle restait Ă  peu près seule ou du moins avec des personnes indiffĂ©rentes. Elle entra pour une affaire avec d’autres Ă  l’état-major; tout en causant, ces dames dirent combien les femmes qui n’avaient pas d’officiers pour parents Ă  l’armĂ©e Ă©taient Ă  plaindre abandonnĂ©es pour le logement et le reste; on observa en badinant qu’il leur Ă©tait aisĂ© d’en avoir, qu’elles pouvaient se marier, qu’il ne manquait pas de jeunes gens. Mlle de Bonchamps dit en riant que le conseil Ă©tait excellent mais que les femmes ne devaient pas faire d’avance et que c’était Ă  ces Messieurs de se proposer. Alors M. de la Salmonière, officier du corps de Bonchamps, lui demanda si elle parlait sĂ©rieusement et si elle accepterait une proposition. Elle rĂ©pondit que cela dĂ©pendrait de celui qui la ferait. M. de la Salmonière lui dit : « Eh bien ! Mademoiselle, me voilĂ  ! Moi, je me propose et serait fort heureux si vous voulez de moi ! » Mlle de Bonchamps qui comme je l’ai dit Ă©tait jeune et se trouvait abandonnĂ©e, accepta sur le champ. Ils se marièrent le lendemain.  M. de Talmond, toujours prĂŞt Ă  s'amuser, leur donna des fĂŞtes." Leur union fut bĂ©nie, le 8 novembre 1793, en l’église Saint LĂ©onard de Fougères par l’abbĂ© Robin, curĂ© du Pellerin, qui avait suivi l’armĂ©e vendĂ©enne; les principaux gĂ©nĂ©raux vendĂ©ens prĂ©sents signèrent l’acte de mariage.

Est ensuite de tous les combats de l’exode de l’armée vendéenne : Dol, Entrain, Angers, la Flèche, Le Mans et réussit à échapper au massacre de Savenay avec sa jeune épouse.

Ils repassent la Loire et retrouvent l’armée de Charette dans le pays de Retz.

Après la mort de Charette, la Salmonière se retire à la Renaudière, près de Beaupréau, sur les terres de sa femme.

En 1799, lors de la nouvelle prise d’armes du pays de Retz sous les ordres du Comte de Suzannet, il reprend le combat comme officier d’état-major.

Sous l’Empire, il vit en partie Ă  la Renaudière et en partie Ă  Nantes avec sa femme et ses quatre enfants.  Sa femme dĂ©cède le 9 fĂ©vrier 1811.

AutorisĂ© Ă  porter la dĂ©coration du Lys le 14 septembre 1814, nommĂ© capitaine dans la deuxième LĂ©gion de la Garde Nationale (Châteaubriant) et fait Chevalier de la LĂ©gion d’Honneur, le 25 avril 1821.

Il Ă©pouse Ă  Nantes, en secondes noces Élisabeth Sophie Barbier (1820) et dĂ©cède Ă  Nantes après 1833.

Son fils aîné, Charles Auguste, né à Nantes le 8 décembre 1794, sous-lieutenant dans le deuxième bataillon de la Garde Nationale de la Loire Inférieure, blessé le 7 avril 1814, meurt à l’hôpital de Pontoise, le 22 avril 1814.

Son second fils, Henri Bonaventure, nĂ© Ă  la Renaudière, le 13 novembre 1797, prend les armes en 1815 dans les rangs vendĂ©ens contre les troupes de NapolĂ©on, sous-lieutenant par brevet du gĂ©nĂ©ral d’AndignĂ© par dĂ©lĂ©gation du Duc de Bourbon. Lors de la seconde restauration, il demeure dans l’armĂ©e et participe Ă  la campagne d’Espagne et aux campagnes d’Afrique ; dĂ©missionnaire en 1830.  Épouse Aline de Dieusie, sĹ“ur du Chevalier de Dieusie, chef chouan du SegrĂ©en.

Leur fils Henri, Zouave Pontifical,  s’engage au bataillon Franco Belge en mai 1860, caporal, blessĂ© Ă  Castelfidardo, sergent ; revient au Saint Siège en 67, ss-lieut., officier d’ordonnances du colonel Allet, bataille de Mentana ; dĂ©corĂ© de l'Ordre de Pie IX, St GrĂ©goire le Gd, PPS (Pro Petri Sede ou de Castelfidardo), FV (Fidei & Virtuti, Campagne de 1867 et bat. de Mentana) et BM (MĂ©daille Beni Merite). Passe aux Éclaireurs de l’Ouest, avril 71, brigadier juin 71. Maire de Sainte Gemmes d'AndignĂ© (1878-1882 & 1884-1919) en Maine et Loire. A.F.

Articles connexes

Notes et références

  1. Pol Louis Potier de Courcy, Nobiliaire et armorial de Bretagne, J. Plihon et L. Hervé, , p. 458
  2. Base Roglo
  3. Henri Jougla de Morenas, Grand Armorial de France, Tome 4, Paris, Société du Grand Armorial de France (lire en ligne), p. 170
  4. Arnaud Clément, « La noblesse française » [PDF], sur academia.edu (consulté en ), p. 479
  • Revue du souvenir vendĂ©en, novembre 1950.
  • Archives militaires, Vincennes, État des services avant la rĂ©volution.
  • Maurice Briollet, Les Zouaves Pontificaux, Laval 1963.
  • Archives Nationales, Base LĂ©onore.
  • MĂ©moires de la marquise de la Rochejaquelein.
  • F. Saulnier, Le Parlement de Bretagne, 1991.
  • GaĂ«tan d'Aviau, Dict. des Magistrats de la Chambre des Comptes de Bretagne, 1995.
  • Lucas de la Championnière, MĂ©moires sur la Guerre de VendĂ©e, 1904.
  • Bulletin de la SociĂ©tĂ© ArchĂ©ologique de Nantes et de Loire Atlantique, AnnĂ©e 1981, Tome 117.
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