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Charles Frederick Goldie

Charles Frederick Goldie, parfois C.F. Goldie ( - ) est un artiste peintre néo-zélandais, connu pour ses portraits de dignitaires maoris.

Charles Frederick Goldie
Naissance
DĂ©cĂšs
(Ă  76 ans)
Auckland
SĂ©pulture
Purewa Cemetery (d)
Nationalité
Activité
Formation
MaĂźtre
Louis John Steele (en)
Lieu de travail
PĂšre
David Goldie (en)
Distinction
Te Aho-o-te-Rangi Wharepu of Ngati Mahuta (1905)

Biographie

Goldie est né à Auckland le 20 octobre 1870. Son pÚre, David Goldie, méthodiste, était un négociant en bois, sa mÚre, Maria Partington, était une artiste amateur et a encouragé ses tendances artistiques. TrÚs tÎt, Goldie a remporté plusieurs prix notamment de la société des beaux-arts d'Auckland et de l'association des étudiants d'art de Nouvelle-Zélande.

AprĂšs avoir quittĂ© l'Ă©cole pour travailler avec son pĂšre, Goldie continua Ă  Ă©tudier Ă  temps partiel sous la direction de Louis John Steele, un peintre qui avait Ă©tĂ© formĂ© Ă  l’École des beaux-arts de Paris. En 1891, Un ancien gouverneur de Nouvelle-ZĂ©lande, Sir George Grey, fut tellement impressionnĂ© par deux natures mortes de Goldie qui Ă©taient exposĂ©es Ă  l'AcadĂ©mie des Beaux-arts d'Auckland, qu'il demanda au pĂšre de permettre Ă  son fils de continuer sa formation artistique Ă  l'Ă©tranger.

À l'Ăąge de 22 ans, Goldie alla Ă  Paris pour Ă©tudier Ă  l’AcadĂ©mie Julian[1] dans l'atelier de William-Adolphe Bouguereau et d'autres maĂźtres moins connus. Il remporta rĂ©guliĂšrement des prix dans le cadre de l'atelier et mĂȘme une mĂ©daille d'or lors d'un concours concernant toute l'Ă©cole. Il s'appliqua en outre Ă  copier les grands maĂźtres du Louvre et voyagea en Angleterre, Belgique, Hollande, Allemagne et Italie[2].

Dans une lettre de Paris datĂ©e de 1897, Goldie parle de son intention de crĂ©er une acadĂ©mie des beaux-arts en Nouvelle ZĂ©lande sur le modĂšle de l'acadĂ©mie Julian. Il retourna dans son pays l'annĂ©e suivante et y fonda l'AcadĂ©mie artistique française avec Louis J. Steele, son prĂ©cepteur. Ensemble, ils collaborĂšrent Ă  la grande fresque historique L'ArrivĂ©e des Māoris en Nouvelle-ZĂ©lande, inspirĂ©e du Radeau de la mĂ©duse de ThĂ©odore GĂ©ricault. Le tableau dĂ©peint les navigateurs polynĂ©siens Ă©puisĂ©s, affamĂ©s et assiĂ©gĂ©s par les tempĂȘtes et qui voient la terre aprĂšs un long pĂ©riple. Bien que critiquĂ©e comme Ă©tant historiquement inexacte[3], cette Ɠuvre fut cependant largement saluĂ©e Ă  l'Ă©poque.

Goldie et Steele se sĂ©parĂšrent peu de temps aprĂšs et Goldie s'Ă©tablit dans son propre atelier. À partir de 1901, il entreprit des expĂ©ditions pour rencontrer, photographier et peindre des Maoris dans leur milieu naturel, rĂ©tribuant et accueillant les visiteurs maoris qui venaient Ă  Auckland et acceptaient de poser pour lui. La plupart d'entre eux Ă©taient des chefs maoris se rendant au tribunal foncier.

C'était le plus souvent des personnes ùgées révérées dans leur tribu et qui portaient des tatouages traditionnels, le tatouage Tā moko était une pratique réservée aux individus ayant un statut élevé. La pratique du tatouage n'était plus en vigueur à l'époque, et les survivants de cette tradition étaient par conséquent en majorité des personnes ùgées.

Goldie consacra sa vie à peindre de maniÚre réaliste les chefs maori et leurs communautés, s'en faisant des amis. Il vécut dans leur différentes tribus et apprit à parler couramment maori. Il se donna comme mission de se consacrer à préserver l'héritage des Maoris qu'il admirait. Ses portraits constituent un document artistique et ethnographique sur le peuple maori[4] - [5].

Ce qui Ă©tait une pratique relativement courante et anodine conduisit Ă  la dĂ©tĂ©rioration de sa santĂ© par empoisonnement au plomb ; cet Ă©lĂ©ment entrait dans la composition du blanc de plomb qu’il utilisait pour prĂ©parer ses toiles qu’il brossait ensuite et Ă©galement parce qu’afin de crĂ©er le plus fin des dĂ©tails, il lĂ©chait l'extrĂ©mitĂ© de ses pinceaux. Sa production se ralentit dans les annĂ©es 1920, mais, encouragĂ© par le gouverneur gĂ©nĂ©ral de Nouvelle ZĂ©lande, Lord Bledisloe, Goldie se remit Ă  peindre vers 1930. En 1934 et 1935, il exposa Ă  la Royal Academy of Arts de Londres et en 1935, 1938 et 1939 au Salon de la SociĂ©tĂ© des artistes français[6].

Charles Frederick Goldie cessa de peindre en 1941 et mourut six ans plus tard, le 11 juillet 1947.

Honneurs

En 1935, Goldie a reçu la Médaille du Jubilé d'argent du Roi George V. Peu de temps aprÚs, il fut nommé Officier de l'Ordre de l'Empire britannique pour services rendus à l'art en Nouvelle-Zélande[7].

Ses Ɠuvres appartiennent aux collections publiques, notamment celles du MusĂ©e d'art d'Auckland, de l'Institut et du MusĂ©e d'Auckland ainsi que de celles du MusĂ©e de la Nouvelle-ZĂ©lande, Te Papa Tongarewa[8].

Les faux

Le faussaire condamné Karl Sim (en) (1923 - 2013) a légalement changé son nom pour celui de Carl Feodor Goldie dans les années 1980 afin de pouvoir « légitimement » signer ses copies C.F. Goldie. Puis il a cessé de les faire passer pour des originaux et en 2003, a publié une autobiographie en collaboration avec Tim Wilson intitulée : Good comme Goldie (ISBN 9781869589073).

Notes et références

Liens externes

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