Charles Frederick Goldie
Charles Frederick Goldie, parfois C.F. Goldie ( - ) est un artiste peintre néo-zélandais, connu pour ses portraits de dignitaires maoris.
Biographie
Goldie est né à Auckland le 20 octobre 1870. Son pÚre, David Goldie, méthodiste, était un négociant en bois, sa mÚre, Maria Partington, était une artiste amateur et a encouragé ses tendances artistiques. TrÚs tÎt, Goldie a remporté plusieurs prix notamment de la société des beaux-arts d'Auckland et de l'association des étudiants d'art de Nouvelle-Zélande.
AprĂšs avoir quittĂ© l'Ă©cole pour travailler avec son pĂšre, Goldie continua Ă Ă©tudier Ă temps partiel sous la direction de Louis John Steele, un peintre qui avait Ă©tĂ© formĂ© Ă lâĂcole des beaux-arts de Paris. En 1891, Un ancien gouverneur de Nouvelle-ZĂ©lande, Sir George Grey, fut tellement impressionnĂ© par deux natures mortes de Goldie qui Ă©taient exposĂ©es Ă l'AcadĂ©mie des Beaux-arts d'Auckland, qu'il demanda au pĂšre de permettre Ă son fils de continuer sa formation artistique Ă l'Ă©tranger.
Ă l'Ăąge de 22 ans, Goldie alla Ă Paris pour Ă©tudier Ă lâAcadĂ©mie Julian[1] dans l'atelier de William-Adolphe Bouguereau et d'autres maĂźtres moins connus. Il remporta rĂ©guliĂšrement des prix dans le cadre de l'atelier et mĂȘme une mĂ©daille d'or lors d'un concours concernant toute l'Ă©cole. Il s'appliqua en outre Ă copier les grands maĂźtres du Louvre et voyagea en Angleterre, Belgique, Hollande, Allemagne et Italie[2].
Dans une lettre de Paris datĂ©e de 1897, Goldie parle de son intention de crĂ©er une acadĂ©mie des beaux-arts en Nouvelle ZĂ©lande sur le modĂšle de l'acadĂ©mie Julian. Il retourna dans son pays l'annĂ©e suivante et y fonda l'AcadĂ©mie artistique française avec Louis J. Steele, son prĂ©cepteur. Ensemble, ils collaborĂšrent Ă la grande fresque historique L'ArrivĂ©e des MÄoris en Nouvelle-ZĂ©lande, inspirĂ©e du Radeau de la mĂ©duse de ThĂ©odore GĂ©ricault. Le tableau dĂ©peint les navigateurs polynĂ©siens Ă©puisĂ©s, affamĂ©s et assiĂ©gĂ©s par les tempĂȘtes et qui voient la terre aprĂšs un long pĂ©riple. Bien que critiquĂ©e comme Ă©tant historiquement inexacte[3], cette Ćuvre fut cependant largement saluĂ©e Ă l'Ă©poque.
Goldie et Steele se séparÚrent peu de temps aprÚs et Goldie s'établit dans son propre atelier. à partir de 1901, il entreprit des expéditions pour rencontrer, photographier et peindre des Maoris dans leur milieu naturel, rétribuant et accueillant les visiteurs maoris qui venaient à Auckland et acceptaient de poser pour lui. La plupart d'entre eux étaient des chefs maoris se rendant au tribunal foncier.
C'Ă©tait le plus souvent des personnes ĂągĂ©es rĂ©vĂ©rĂ©es dans leur tribu et qui portaient des tatouages traditionnels, le tatouage TÄ moko Ă©tait une pratique rĂ©servĂ©e aux individus ayant un statut Ă©levĂ©. La pratique du tatouage n'Ă©tait plus en vigueur Ă l'Ă©poque, et les survivants de cette tradition Ă©taient par consĂ©quent en majoritĂ© des personnes ĂągĂ©es.
Goldie consacra sa vie à peindre de maniÚre réaliste les chefs maori et leurs communautés, s'en faisant des amis. Il vécut dans leur différentes tribus et apprit à parler couramment maori. Il se donna comme mission de se consacrer à préserver l'héritage des Maoris qu'il admirait. Ses portraits constituent un document artistique et ethnographique sur le peuple maori[4] - [5].
Ce qui Ă©tait une pratique relativement courante et anodine conduisit Ă la dĂ©tĂ©rioration de sa santĂ© par empoisonnement au plomb ; cet Ă©lĂ©ment entrait dans la composition du blanc de plomb quâil utilisait pour prĂ©parer ses toiles quâil brossait ensuite et Ă©galement parce quâafin de crĂ©er le plus fin des dĂ©tails, il lĂ©chait l'extrĂ©mitĂ© de ses pinceaux. Sa production se ralentit dans les annĂ©es 1920, mais, encouragĂ© par le gouverneur gĂ©nĂ©ral de Nouvelle ZĂ©lande, Lord Bledisloe, Goldie se remit Ă peindre vers 1930. En 1934 et 1935, il exposa Ă la Royal Academy of Arts de Londres et en 1935, 1938 et 1939 au Salon de la SociĂ©tĂ© des artistes français[6].
Charles Frederick Goldie cessa de peindre en 1941 et mourut six ans plus tard, le 11 juillet 1947.
Honneurs
En 1935, Goldie a reçu la Médaille du Jubilé d'argent du Roi George V. Peu de temps aprÚs, il fut nommé Officier de l'Ordre de l'Empire britannique pour services rendus à l'art en Nouvelle-Zélande[7].
Ses Ćuvres appartiennent aux collections publiques, notamment celles du MusĂ©e d'art d'Auckland, de l'Institut et du MusĂ©e d'Auckland ainsi que de celles du MusĂ©e de la Nouvelle-ZĂ©lande, Te Papa Tongarewa[8].
Les faux
Le faussaire condamné Karl Sim (en) (1923 - 2013) a légalement changé son nom pour celui de Carl Feodor Goldie dans les années 1980 afin de pouvoir « légitimement » signer ses copies C.F. Goldie. Puis il a cessé de les faire passer pour des originaux et en 2003, a publié une autobiographie en collaboration avec Tim Wilson intitulée : Good comme Goldie (ISBN 9781869589073).
Notes et références
Liens externes
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Bridgeman Art Library
- Musée d'Orsay
- (en) Art UK
- (de + en) Artists of the World Online
- (en) Auckland Art Gallery
- (en) Bénézit
- (en) Grove Art Online
- (en) MutualArt
- (nl + en) RKDartists
- (en) Te Papa Tongarewa
- (en) Union List of Artist Names
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- Charles Frederick Goldie Sur Museum syndicate.
- Charles Frederick Goldie sur Artnet.