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Charles-Marie d'Irumberry de Salaberry

Charles-Marie d'Irumberry, comte de Salaberry, né à Paris le , mort à Fossé (Loir-et-Cher) le , est un militaire, homme de lettres et homme politique français.

Charles-Marie d'Irumberry de Salaberry
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  80 ans)
Fossé
Nationalité
Activité
Famille
Autres informations
Propriétaire de
Château de Fossé (d)
Parti politique
Arme
Grade militaire
Conflits
Distinction

Biographie

Contexte familial

Charles-Marie d'Irumberry de Salaberry est issu de la famille d'Irumberry de Salaberry, qui porte : Parti : au premier, coupé d’or au lion de gueules, et d’or à deux vaches passantes de gueules, accornées, colletées et clarinées d’azur l’une sur l’autre ; au deuxième, de gueules à une croix d’argent pommetée d’or, à la bordure d’azur chargée de huit flanchis d’or[1].

Petit-neveu de l'amiral Vincent de Salaberry de Benneville, Charles-Marie d'Irumberry de Salaberry est le fils de Charles Victoire François d'Irumberry de Salaberry et d'Anne-Marie Le Gendre de Lormoy.

Son père est président à la Chambre des comptes de Blois, propriétaire du château de Pezay, influencé par Paul Boësnier de l'Orme[2]. Il est guillotiné en pleine Terreur, en 1794.

Sa mère est la belle-sœur d'Antoine-Jean Amelot de Chaillou et de Jean-Nicolas Dufort de Cheverny.

Gendre de l'intendant Jean-Baptiste-François de La Porte de Meslay (1743-1818), il est le beau-père de Guy Delavau.

Carrière militaire

Charles-Marie d'Irumberry de Salaberry s'engage d'abord au sein de l'Armée des émigrés en réaction à la Révolution française, puis participe à la guerre de Vendée au côté des royalistes[3]. Il y est alors capitaine de cavalerie, sous les ordres de Bourmont[4].

Bien qu'il se soumette au premier consul en 1800, Salaberry conserve sa fidélité au roi. Dès lors, il est rayé de la liste des émigrés et astreint à surveillance dans son château de Fossé où il se met à écrire[4].

En 1801, toujours en relation avec les chouans[5], on le trouve mêlé à l'affaire Clément de Ris où il fait partie de l'équipée destinée à la libération dudit sénateur[6].

Homme de lettres

Assigné à résidence chez lui au château de Fossé, il acquiert une modeste réputation littéraire en publiant deux romans, “Corisandre de Beauvilliers” (1806) et "Lord Wiseby ou le célibataire” (1808).

En 1810, il accueille Madame de Staël dans son domaine[4]. Cette dernière parle de Salaberry en ces termes dans ses mémoires "Dix années d'exil" (1818) :

Ne pouvant plus rester dans le château de Chaumont, dont les maîtres étaient revenus d'Amérique, j'allais m'établir dans une terre appelée Fossé, qu'un ami généreux me prêta. Cette terre était l'habitation d'un militaire vendéen, qui ne soignait pas beaucoup sa demeure, mais dont la loyale bonté rendait tout facile et l'esprit original tout amusant. [...] Enfin, je montai en voiture, et mon brave et spirituel Vendéen, que ses propres périls n'avaient jamais ému, me serra la main les larmes aux yeux[7].

Homme politique

En août 1815, il devient un député ultra-royaliste de la Restauration pour le département de Loir-et-Cher ; il le restera jusqu'à mai 1830[8].

Au cours de cette même période, il collabore au Correspondant[9].

Ses œuvres politiques et littéraires

  • Histoire de l'Empire ottoman, depuis sa fondation jusqu'Ă  la paix d'Yassi; en 1792, 11 vol., Paris, Le Normant, 1813, lire en ligne
  • Lord Wiseby, ou, Le cĂ©libataire, imprimerie de Cellot & chez Maradan, 1808, 2 vol. in 12.
  • Proposition de M. le Comte de Salaberry, DĂ©putĂ© de Loir-et-Cher; concernant les Ă©purations dans plus d'un ministère et dans les grandes administrations; dĂ©veloppĂ©e Ă  la tribune, le 18 mars , 15 pages, P. Gueffier, imprimeur.
  • Souvenirs politiques du comte de Salaberry sur la Restauration, 1821-1830, publiĂ©s par son petit-fils, 1900, Paris, Librairie Alphonse Picard, 2 vol. in-8, tome 1, XIX-285 pages, tome 2, 329 pages ;
  • Mon voyage au Mont d'Or, Paris, Maradan, an X (1802)
  • Voyage Ă  Constantinople, en Italie, et aux Ă®les de l'Archipel, par l'Allemagne et la Hongrie, Paris, Maradan,

Notes et références

  1. Dictionnaire de la vraie / fausse noblesse, Paris, Ă©d. Tallandier,
  2. Jean-Nicolas Dufort de Cheverny, Mémoires sur les règnes de Louis XV et Louis XVI et sur la Révolution, Ed. Plon, Nourrit et Cie, Paris 1886
  3. Félicité Robert de Lamennais, Correspondance générale, volume 2, Armand Colin, , 703 p., p. 174
  4. Maurice Levaillant, Une amitié amoureuse : Madame de Staël et Madame Récamier : lettres et documents inédits, Hachette, , 383 p., p. 235
  5. Jacques Levron, La belle Angevine : Variétés historiques, , 300 p.
  6. Charles Rinn, Un mystérieux enlèvement : l'affaire Clément de Ris, 1800-1801, A. Lefrançois, , 253 p., p. 114
  7. Germaine de Staël, Mémoires de Madame de Staël (Dix annés d'exil), Paris, Charpentier libraire-éditeur, (lire en ligne), p. 308-309
  8. Assemblée nationale, « Charles, Marie d'Irumberry de Salaberry » Accès libre, sur https://www2.assemblee-nationale.fr/ (consulté le )
  9. Le Conservateur, Volume 6, Le Normant fils, , p. 368

Bibliographie

  • Jacques de Broglie, Madame de StaĂ«l et sa cour au château de Chaumont en 1810, 1936, p. 231 (note de bas de page)
  • Charles Rinn, Un mystĂ©rieux enlèvement: l'affaire ClĂ©ment de Ris, 1800-1801, A. Lefrançois, 1910, p. 114
  • « Charles-Marie d'Irumberry de Salaberry », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [dĂ©tail de l’édition].

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