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Chapelle de la Visitation du Puy-en-Velay

La chapelle de la Visitation est une chapelle catholique située au Puy-en-Velay, place de la Plâtrière, dans le quartier du Centre historique. Il s'agit de l'ancienne chapelle du premier couvent des Visitandines édifiée en 1655. Chassées à la Révolution, elles reviennent en 1808 pour s'installer dans leur nouveau couvent qu'elles aménagent dans l'ancien couvent Saint-Maurice-du-Refuge édifié en 1687[1] dont elles font un pensionnat de jeunes filles et y construisent en 1837 une nouvelle chapelle. Cette chapelle du couvent de la Visitation du Puy-en-Velay, qui se trouve rue de la Visitation, ne doit donc pas être confondue avec la chapelle du premier couvent, place de la Plâtrière, dont il est question ici.

Chapelle de la Visitation
Image illustrative de l’article Chapelle de la Visitation du Puy-en-Velay
Présentation
Culte Catholique traditionaliste
Type chapelle
Rattachement Prieuré Saint-François-Régis-d’Unieux (FSSPX)
Fin des travaux 1655
Protection Logo monument historique Inscrit MH (2005)
GĂ©ographie
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Auvergne-RhĂ´ne-Alpes
DĂ©partement Haute-Loire
Ville Le Puy-en-Velay
CoordonnĂ©es 45° 02′ 39″ nord, 3° 53′ 08″ est
GĂ©olocalisation sur la carte : Haute-Loire
(Voir situation sur carte : Haute-Loire)
Chapelle de la Visitation
GĂ©olocalisation sur la carte : Auvergne-RhĂ´ne-Alpes
(Voir situation sur carte : Auvergne-RhĂ´ne-Alpes)
Chapelle de la Visitation
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Chapelle de la Visitation

Histoire

La chapelle du premier couvent des Visitandines a été édifiée en 1655. Contrairement à ce que peut laisser croire la plaque fixée sur sa façade, la chapelle ne fut pas transformée en tribunal révolutionnaire pendant la Terreur : durant cette période, les nombreux prêtres réfractaires et des catholiques furent condamnés à mort ou à la déportation au Baillage, rue Adhémard-de-Monteil (actuellement les caves du Saint Léonard)[2]. C'est en mars 1799 que la chapelle et son couvent furent transformés en tribunal et prison pour juger les Compagnons de Jésus qu'Alexandre Dumas a transformés dans son roman en Compagnons de Jéhu[3].

La chapelle est inscrite au titre des monuments historiques par arrêté du 21 mars 2005[1].

Ainsi, après avoir été Temple de la Raison, tribunal, prison tout au long du XIXe siècle, gymnase, puis stand de tir des Chevaliers Tireurs Vellaves et de nombreuses années d'abandon[4], la chapelle est acquise par la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X en 2018 pour la somme de 150 000 euros[5]. Les prémices de cet achat se firent lorsque le prieuré Saint-François-Régis d’Unieux organisa son jubilé lors du Grand Pardon de 2016[6]; le prieur, l'abbé Barrère, insistant sur l'importance historique du Puy-en-Velay pour la Chrétienté car antérieure à celle de Lourdes[7]. En attendant la mise aux normes et la rénovation de la chapelle, la Fraternité Saint-Pie X célèbre ses offices au 25 avenue Tonbridge[6]. La cérémonie de réconciliation de la chapelle a eu lieu le 16 juillet 2019[8].

Description

Il s'agit d'un bâtiment rectangulaire classique de pierres volcaniques éclairé de quatre grandes fenêtres au sud auquel on accède par une porte sur la place. Il n'y a plus aucun décor, l'intérieur étant délabré et les murs recouverts de simple plâtre. Les murs extérieurs ne présentent aucune décoration. Le seul témoignage qui reste de la splendeur de la chapelle est le magnifique tambour de porte conservé au musée Crozatier, au 1er étage où il sert de tambour d'entrée de la salle des peintures.

Annexes

Bibliographie

  • Marie-Pascale Gounon, Chronique des visitandines du Puy (1630-1789) : in Cahiers de la Haute-Loire 2011, Le Puy-en-Velay, Cahiers de la Haute-Loire,

Articles connexes

Références

  1. « Notice n°PA43000046 », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. « Ce qui trompe le passant est la plaque posée, à notre demande, sur la façade de cet édifice : « Siège du Tribunal Révolutionnaire, ici furent jugés les Compagnons de Jéhu ». En fait, les prêtres et autres ont été jugés et condamnés à mort ou à la déportation au Baillage, rue Adhémard-de-Monteil. Le Foyer Vellave en reconstruisant cet immeuble a conservé et restauré ses caves où les détenus ont été entassés de façon indigne ! » in Christian de Seauve, « Chapelle de la visitation, le président des Cahiers de la Haute-Loire rappelle son histoire… pour cadrer », L'Éveil de la Haute-Loire,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. « Le véritable procès des Compagnons de Jésus fut instruit par le jury d'accusation d'Yssingeaux et se déroula au Puy en mars 1799, il dura 25 jours ; on y entendit de 3 à 400 témoins, plus de 800 questions furent posées au jury relativement à plus de 100 accusés. Il excita au Puy un émoi extraordinaire et nécessita des mesures spéciales : c'est à son occasion que fut créée la prison de la Visitation qui resta dans les bâtiments de cet ancien couvent pendant tout le XIXe siècle » in Maxime Rioufol, La révolution de 1789 dans le Velay : Études politiques sur le département de la Haute-Loire, Le Puy, Imprimerie Gustave Mey, (lire en ligne)
  4. « Tour à tour chapelle, tribunal révolutionnaire, gymnase, stand de tir et aujourd’hui lieu d’exposition » in « Deux artistes investissent la chapelle de la Visitation au Puy », L'Éveil de la Haute-Loire,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. « L'ancienne Chapelle de la Visitation est en passe de redevenir un lieu de culte traditionaliste », L'Éveil de la Haute-Loire,‎ (lire en ligne).
  6. « La Chapelle de la Visitation bientôt rendu au culte », Le Progrès,‎ (lire en ligne).
  7. « L'ancienne Chapelle de la Visitation est en passe de redevenir un lieu de culte traditionaliste », La Montagne,‎ (lire en ligne).
  8. Cérémonie de réconciliation
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