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Chapelle de la Visitation du Mans

L'église de la Visitation est un édifice religieux situé dans le centre-ville du Mans. Elle est située sur la place de la République, point central de la ville. L'église a autrefois dépendu du couvent des Visitandines, actuellement situé juste derrière l'édifice. Un problème se pose quant à son appellation. Les livres d'histoire et la ville nomment le monument église de la Visitation[2] tandis que le diocèse du Mans la répertorie comme Chapelle de la Visitation[3].

Chapelle de la Visitation
Image illustrative de l’article Chapelle de la Visitation du Mans
Présentation
Culte Catholique
Type Église
Rattachement Diocèse du Mans
DĂ©but de la construction 1723
Fin des travaux 1737
Style dominant RĂ©gence
Protection Logo monument historique ClassĂ© MH (1906, 1987)
Logo monument historique Inscrit MH (1987)[1]
GĂ©ographie
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Pays de la Loire
DĂ©partement Sarthe
Ville Le Mans
CoordonnĂ©es 48° 00′ 15″ nord, 0° 11′ 45″ est
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Chapelle de la Visitation
GĂ©olocalisation sur la carte : Le Mans
(Voir situation sur carte : Le Mans)
Chapelle de la Visitation

Style général et fonctions diverses

L'Ă©glise fut fondĂ©e en 1634 et dĂ©pendait Ă  son origine de l'ancien couvent des Visitandines. Ce dernier fut longtemps occupĂ© durant le XXe siècle par le Palais de justice, avant qu'un nouveau ne soit crĂ©Ă© au dĂ©but des annĂ©es 1990 et par la maison d'arrĂŞt, avant que celle-ci soit transfĂ©rĂ©e Ă  Coulaines. L'intĂ©rieur est de style RĂ©gence avec une vaste coupole centrale rĂ©pandant sa clartĂ© sur deux brefs transepts ornĂ©s en style Louis XV. La grande lanterne visible de l'extĂ©rieur est une sorte de grand casque abritant une quinzaine de petites cloches. L’intĂ©rieur de l’édifice est extrĂŞmement clair du fait de sa coupole comprenant de nombreux ornements. Son plan suit une croix latine d’environ 30 mètres sur 16 alors qu’un dĂ´me de style XVIIIe s’élève Ă  quelque 40 mètres au-dessus du niveau de la rue. La nef est Ă©clairĂ©e de quatre grandes fenĂŞtres tandis qu’elle se divise en quatre grandes travĂ©es Ă  voĂ»tes d’arĂŞte. L’escalier actuel a Ă©tĂ© construit au dĂ©but des annĂ©es 1860 par Denis Darcy[4], afin de convenir au dĂ©nivelĂ© de trois mètres apparu lors du percement de la rue Gambetta.

Histoire

Campanile de la chapelle visible depuis la Place de la RĂ©publique.

L’ensemble de la Visitation est dĂ» Ă  la fille du gĂ©nĂ©ral de TessĂ© : Mme de la Ferrière. C’est en 1632 qu’elle lance le projet, soucieuse de fonder dans la ville un Ă©tablissement pour jeunes filles afin de les faire « entrer en religion ». Elle lègue de ses propres deniers, 20 000 livres aux religieuses de la congrĂ©gation de Sainte-Marie de la Visitation. Dès l’annĂ©e suivante, elle reçoit l’accord de la ville ainsi que la bĂ©nĂ©diction de l’évĂŞque, Charles de Beaumanoir de Lavardin, l’annĂ©e suivante. La construction est rapide, la chapelle servira jusqu’en 1737. La construction de l’ensemble dure sept mois. Après coup, on la jugera trop rapide, notamment parce que dès le milieu du XVIIe, l’intĂ©gralitĂ© des bâtiments menace dĂ©jĂ  de s’écrouler. Un incendie se dĂ©clare en 1662, ce qui aggrave la situation. Puis le tremblement de terre du achève de fragiliser durablement les fondations. Le , l'Ă©vĂŞque Pierre Rogier du CrĂ©vy s'adresse Ă  la sĹ“ur Anne-Victoire Pillon (Le Mans 1663-1751), "dĂ»ment informĂ© des services et des secours que la maison peut recevoir de [son] application et de [ses] soins dans l'exĂ©cution de ce dessein". De retour de mission en 1714, elle s’attèle Ă  la tâche et devient "le gouvernail de la reconstruction" en y exerçant ses talents d'architecte et de dĂ©coratrice. Sous sa direction, la reconstruction du corps de logis, qui abritera par la suite le palais de Justice, est entreprise dès le . Vers 1730, la mère supĂ©rieure Louise-AngĂ©lique de Balincourt confie Ă  Anne-Victoire Pillon la construction de la nouvelle Ă©glise, qui ne sera consacrĂ©e que le . En 1792, les 33 religieuses restĂ©es dans le couvent, sont expulsĂ©es et enfermĂ©es dans la prison voisine des Ursulines. L’enclos et le jardin sont vendus comme biens nationaux. En 1793, les bâtiments conventuels sont transformĂ©s en prison, en l'an II, on y dĂ©pose la guillotine, et en l'an V (1797), les tribunaux civils et criminels s'y installent.

Si l’église est rendue au culte dès 1804, les autres bâtiments resteront affectés comme tribunal et comme prison jusqu'à leur déménagement respectif dans les années 1990 et en .

En 1858, l'église est remise par le Département à la Ville du Mans avant d'être restaurée entre 1861 et 1865 par l'architecte Darcy. Elle a été classée parmi les monuments historiques le .

La pièce la plus impressionnante demeure la chapelle ou église, unique monument de la ville de style Louis XV.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

Bibliographie

  • G. Lenain, doctorante en Histoire moderne (Sous la direction de Michèle MĂ©nard), Histoire du monastère de la Visitation Sainte-Marie du Mans, de 1634 Ă  1792, UniversitĂ© du Maine,
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