Chapelle de Bodonou
La Chapelle de Bodonou est située au nord de la commune de Plouzané, en Bretagne (département du Finistère), France, non loin de Guilers et de Saint-Renan.
Chapelle de Bodonou | ||||
Vue générale | ||||
Présentation | ||||
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Culte | Catholique romain | |||
Rattachement | Diocèse de Quimper et Léon | |||
GĂ©ographie | ||||
Pays | France | |||
RĂ©gion | Bretagne | |||
Département | Finistère | |||
Ville | Plouzané | |||
Coordonnées | 48° 24′ 27″ nord, 4° 35′ 29″ ouest | |||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : Bretagne
Géolocalisation sur la carte : Finistère
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Historique
Construite au début du XVIe siècle, la chapelle était alors plus longue qu'aujourd’hui, le clocher à double flèche surmontant le milieu de l'édifice. Restaurée en 1823, elle fut réduite de moitié, le clocher se retrouvant ainsi au-dessus du chœur, lui-même adossé au majestueux arc central de l’ancienne chapelle ce qui donne à l'ensemble une allure singulière pour la région[1].
À l'intérieur se trouvent une grande statue de la Vierge à l'enfant en Kersanton polychrome, classée à l'inventaire des monuments historiques[2], et cinq statues plus petites datant des XVIe et XVIIe siècles en bois polychrome.
La chapelle est dédiée à Notre Dame de Bodonou dont la légende est rapportée ci-dessous.
Chaque année, le pardon de Bodonou est célébré le dimanche qui suit le 8 septembre.
La légende de Bodonou
La légende de Bodonou est rapportée dans de nombreux ouvrages, toujours sous la même forme[1] :
« En ce temps là , la peste ravageait notre pauvre pays : les morts s'entassaient sur les morts, et les survivants, craignant la contagion, n'osaient les enterrer. De ce fait, tout commerce était suspendu, les marchés n'avaient plus lieu et les routes étaient désertes. Seuls quelques meuniers, ne connaissant que leur devoir, ou tentés par l'âpre désir du gain, continuaient leur travail d'aller chercher le grain à domicile et d'y apporter la farine…
Un de ceux-ci, un jour, trouva sur sa route une belle dame, dont les petits souliers fins n’osaient braver la boue des chemins défoncés. La belle dame l'interpella :
- – Meunier, meunier, ne pourrais-tu pas m'offrir une place sur tes sacs de grains ?
- – À votre bon vouloir, ma belle dame ! Montez, montez mais où allez-vous ?
- – Plus loin que tu ne vas toi-même, meunier. Mais je m'arrêterai là où tu t'arrêteras.
La belle dame monta et son poids sembla avoir allégé la charge du petit cheval qui trottait, trottait, comme un vrai bidet breton qu'il était. Et la conversation s'engage. La belle étrangère apprend l'épidémie qui ravage le pays; elle apprend que son conducteur, le meunier, a perdu sa femme et ses enfants de la terrible maladie, bref elle connaît dans tous ses détails la grande pitié de ce coin de Bretagne… Et elle s'apitoie.
Subitement à un endroit de la route, le plus défoncé et le plus boueux, elle prie le meunier d'arrêter son cheval pour qu'elle descende…
- – Mais, ma belle dame, nous ne sommes pas arrivés.
- – Je veux descendre.
- – Pas ici, voyons, vous enfonceriez dans la boue jusqu'aux genoux.
- – Meunier, meunier; ne t'inquiète pas. Descends-moi.
Le meunier s'arrĂŞte. Alors la belle dame :
- – Meunier, tu fus bon et charitable. Pour te récompenser je te promets que la peste ne dépassera jamais cet endroit-ci. Et tu peux avoir confiance en moi : je suis Notre-Dame de Bodonou !
Ayant dit ceci, elle saute légèrement à terre qui, élastique comme un tremplin, la renvoie dans le ciel où peu à peu elle disparut aux yeux étonnés et émerveillés du meunier…
À l’endroit précis ou son pied céleste avait touché le sol, une fontaine vive et abondante jaillit, qui jamais depuis n'a tari...
Et la peste ne franchit jamais cette limite sacrée… »
Voir aussi
Notes et références
- Chanoine Perenes, Plouzané et Locmaria-Plouzané, monographie de deux paroisses, imprimeries bretonnes, Rennes, 1942
- Statue de la Vierge à l'enfant, Chapelle Notre-Dame de bodonou, Base Palissy (objets protégés au titre des monuments historiques)