Chapelle Saint-Hippolyte de Loupian
La chapelle Saint-Hippolyte (ou église castrale Saint-Hippolyte) est une chapelle romane fortifiée située à Loupian dans le département français de l'Hérault en région Occitanie.
Chapelle Saint-Hippolyte de Loupian | |
Le chevet fortifié | |
Présentation | |
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Type | Chapelle |
Début de la construction | XIIe siècle |
Style dominant | Art roman languedocien |
Protection | Classé MH (1923) |
GĂ©ographie | |
Pays | France |
RĂ©gion | Occitanie |
DĂ©partement | HĂ©rault |
Ville | Loupian |
Coordonnées | 43° 26′ 57″ nord, 3° 36′ 52″ est |
Historique
Loupian est mentionné en 990 sous le nom de Lupianum villa, castrum cum manso Poio (Podio)[1]. Il est mentionné en 1035 dans le cartulaire du château de Foix, en 1140 dans celui du chapitre épiscopal d'Agde et en 1194 dans celui de l'évêché de Maguelone[1].
La chapelle Saint-Hippolyte est construite au XIIe siècle[2] et dépendait de l'abbaye de Psalmody[3].
Au XIVe siècle l'église est intégrée au système de défense de la ville, est surmontée d'une tour et les fortifications qui couronnent le chevet sont ajoutées[4]. L'église est alors devenue la chapelle du château.
Protection
La chapelle est classée au titre des monuments historiques depuis le [2].
Architecture
La chapelle Saint-Hippolyte est édifiée en pierre de taille de belle facture assemblée en opus monspelliensis.
Le chevet
La chapelle possède un remarquable chevet pentagonal fortifié dont chacune des faces est ornée d'un arc de décharge soutenu par un pilastre et est percée d'une fenêtre.
Le chevet, flanqué d'une échauguette (petite tourelle de guet), est surmonté de créneaux partiellement détruits dont il est séparé par un ressaut.
La façade occidentale
La façade occidentale, également flanquée d'une échauguette, possède un remarquable portail logé sous un puissant arc de décharge et surmonté d'un arc outrepassé encadrant un arc festonné.
L'arc composé de quatre voussures outrepassées repose sur des chapiteaux sculptés qui couronnaient des colonnes aujourd'hui disparues.
L'arc outrepassé est hérité de l'architecture wisigothique par le biais de l'architecture préromane de tradition wisigothique : rappelons que le Languedoc a fait partie intégrante du royaume wisigothique de Toulouse (419-507) et du royaume wisigothique de Tolède (507-711)[5] - [6] - [7].
L'arc festonné quant à lui dérive de l'arc polylobé caractéristique de l'architecture omeyyade du califat de Cordoue qui se répandit dans l'architecture romane française par le biais des routes françaises du Pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle, Loupian étant situé au sud de la Via Tolosane.
Notes et références
- Eugène Thomas, Dictionnaire topographique du département de l'Hérault comprenant les noms de lieu anciens et modernes, Paris, Imprimerie Impériale, 1865, p. 98.
- « Église Saint-Hippolyte », notice no PA00103492, base Mérimée, ministère français de la Culture
- PĂ©rouse de Montclos, 1996, p. 278
- Françoise Leriche-Andrieu, Itinéraires romans en Languedoc, éditions Zodiaque, 1982, p.31
- AlĂcia Marcet i Juncosa, AbrĂ©gĂ© d'histoire des terres catalanes du Nord, Perpignan, Éditions Trabucaire, coll. « Història » (no 1), , 197 p. (ISBN 2-905828-31-5, BNF 35469857), p. 28
- Alicia Marcet i Juncosa, Atlas historique, Librairie Académique Perrin, , p. 117
- Michel Zimmermann, L'Espagne wisigothique < http://www.clio.fr/BIBLIOTHEQUE/L_Espagne_wisigothique.asp >
Annexes
Bibliographie
- [Dainville 1940] Maurice de Dainville, « Les églises romanes du diocèse de Montpellier », dans Monspeliensa : mémoires et documents relatifs à Montpellier et à la région montpelliéraine, Montpellier, 1940, tome 2, fascicule 3, p. 348-353, 357, 361, 426-427, 435 (lire en ligne)
- [Lefebvre 1950] Henri Lefebvre, « Loupian : Église Saint-Hippolyte », dans Congrès archéologique de France. 108e session. Montpellier. 1950, Paris, Société française d'archéologie, , 357 p., p. 191-196
- [Lugand 1985] Jacques Lugand, Jean Nougaret, Robert Saint-Jean, Loupian : Ancienne Ă©glise Saint-Hippolyte, dans Languedoc roman, Ă©ditions Zodiaque (collection la nuit des temps no 43), La Pierre-qui-Vire, 1985 (2e Ă©dition), p. 33-34
- [PĂ©rouse 1996] Jean-Marie PĂ©rouse de Montclos, Le guide du Patrimoine : Languedoc, Roussillon, Paris, Hachette, , sur (ISBN 2-01-242333-7), p. 278.