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Chapelle Saint-Gildas de Bieuzy

La chapelle Saint-Gildas est un lieu de culte catholique situé sur la commune de Bieuzy, dans le Morbihan.

Chapelle Saint-Gildas
Chapelle vue du Blavet.
Présentation
Destination initiale
Culte
Destination actuelle
Construction
Propriétaire
Commune
Patrimonialité
Coordonnées
47° 58′ 43″ N, 3° 02′ 56″ O
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Historique

Selon la légende, le missionnaire gallois saint Gildas de Rhuys et son disciple saint Bieuzy se retirent en 538 dans une grotte située sur les bords du Blavet dans le dernier méandre avant la butte de Castennec au sud[1] près de Bieuzy, promontoire jadis occupé par un oppidum gaulois puis le vicus romain de Sulim où était adoré une idole païenne, la statue d'Isis ou de Vénus. Malgré leur vie cénobitique, les populations d'alentour accourent vers cet ermitage encastré sous le rocher et des moines viennent de l’abbaye de Rhuys pour retrouver leur abbé Gildas. Ce lieu aurait été alors converti en double oratoire sur lequel est édifié au XVe siècle une chapelle qui devient le prieuré de la Roche-sur-Blavet, dépendant de l'abbaye de Rhuys jusqu’à la Révolution française. La chapelle semi-troglodytique actuelle n'est historiquement attestée que depuis le XVe siècle. Elle est fortement remaniée au XIXe siècle, avec notamment le mur sud qui est reconstruit en 1810 et la chapelle qui est allongée en 1837 vers l'ouest pour former un deuxième corps, peut-être la sacristie[2].

GĂ©ologie du lieu et architecture

La chapelle semi-troglodytique au plan centré est blottie sous un surplomb rocheux, formé par un puissant filon de quartz à très gros grain (émanation marginale du massif granitique de Pontivy) qui recoupe le socle briovérien[3].

Elle est formée de deux corps en alignement. Le premier à l'est est construit en gros moellons partiellement réguliers de granite et de quartz et est dallé de granite. Il se compose d'un vaisseau couvert d'un toit en ardoise à longs pans et lambrissé sur la demi-charpente qui repose sur une sablière, le reste de la couverture étant constitué par le rocher. Un arc diaphragme en arc brisé, qui supportait peut-être un jubé disparu, sépare la nef du chœur qui correspondaient aux deux oratoires du XVe siècle. Le second corps à l'ouest est en pierre de taille de granite a une couverture en charpente et un sol en terre battue. Une fontaine d'attache, simple trou dans le sol, est ménagée contre le mur nord. À l’extérieur, un escalier mène à la « chaire de Saint-Gildas » d’où le saint aurait prêché et harangué les foules. Selon la tradition locale, la fontaine en contrebas de cette chaire naturelle, taillée dans le rocher, aurait pour vertu de guérir la stérilité[4].

Mobilier

La chapelle possède deux autels de pierre dédiés à saint Gildas et saint Bieuzy et deux statues des saints en plâtre polychrome datant du XIXe siècle[5].

Elle conserve également une pierre sonnante posée sur un socle de granite et qui a la particularité de rendre un son presque métallique (rappelant celui d’une enclume ou d'une cloche) quand on la frappe avec le galet posé à proximité, l'idiophone étant constitué d'une roche porphyrique schisteuse ou d'une cornéenne à minéraux. Selon la légende, cette pierre, parfois posée au pied de l’escalier de la chaire extérieure, servait à saint Gildas pour appeler les fidèles à l'office. La pierre est inscrite au titre des monuments historiques par arrêté du 12 mai 1981[6]. L’église Notre-Dame de Bieuzy en conserve une seconde plus petite[7].

Galerie

  • Autel encadrĂ© par les deux statues
    Autel encadré par les deux statues
  • Fontaine et « chaire de Saint-Gildas »
    Fontaine et « chaire de Saint-Gildas »
  • Pierre sonnante
    Pierre sonnante
  • De la cloche fixĂ©e au rocher descend une chaĂ®ne Ă  travers le toit
    De la cloche fixée au rocher descend une chaîne à travers le toit

Écologie

La chapelle est protégée par un arrêté préfectoral de protection de biotope depuis le , pour la protection du petit rhinolophe[8].

Notes et références

  1. Une forteresse féodale est édifiée au XIe siècle par Alain, vicomte de CastelNoec, elle porte le nom de « castellum Noïec » d’où le nom actuel de Castennec. Source : Charles Floquet, Châteaux et manoirs bretons des Rohan, Y. Salmon, , p. 66.
  2. Alain Dag'Naud, Lieux insolites et secrets de toutes les Bretagne, Éditions Jean-paul Gisserot, (lire en ligne), p. 24.
  3. Louis Chauris, « Impacts de l'environnement géologique sur les constructions dans la région de Pontivy au cours de l'histoire », Mémoires de la Société d'histoire et d'archéologie de Bretagne, t. 88,‎ , p. 18.
  4. Joseph Danigo, Églises et chapelles du pays de Baud, Cahiers de l'Umivem, , p. 51-53
  5. Le mobilier de la chapelle Saint-Gildas, portail des patrimoines de Bretagne.
  6. « Pierre sonnante », notice no IM56005466, base Palissy, ministère français de la Culture
  7. Pierre sonnante de la chapelle Saint-Gildas, portail des patrimoines de Bretagne.
  8. « Arrêté instituant une zone de protection de biotope « Chapelle Saint-Gildas, Bieuzy » » [PDF], sur DREAL Bretagne, (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Lien externe

Patrimoine de Bretagne : Chapelle Saint-Gildas

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