AccueilđŸ‡«đŸ‡·Chercher

Chang Xiangyu

Chang Xiangyu (chinois : 澾驙玉 ; pinyin : chĂĄng xiāng yĂč ; nĂ©e Zhang Miaoling le et morte le ) est une actrice d'opĂ©ra chinoise. Elle a notamment interprĂ©tĂ© l'histoire de Hua Mulan Ă  travers la Chine pendant la guerre de CorĂ©e, et a jouĂ© dans une adaptation cinĂ©matographique sur le mĂȘme sujet en 1956. Elle a Ă©galement dirigĂ© une compagnie, crĂ©Ă© un rĂ©pertoire, et participĂ© Ă  la crĂ©ation d’une Ă©cole consacrĂ© Ă  l’opĂ©ra Yue. Elle a Ă©tĂ© Ă©lue dĂ©putĂ©e Ă  l'AssemblĂ©e populaire nationale chinoise.

Chang Xiangyu
Fonction
Députée à l'Assemblée nationale populaire
7e Assemblée nationale populaire (en)
6e Assemblée nationale populaire (en)
5e Assemblée nationale populaire (en)
3e Assemblée nationale populaire (en)
2e Assemblée nationale populaire (en)
1re Assemblée nationale populaire (en)
Biographie
Naissance
DĂ©cĂšs
(Ă  80 ans)
Nationalité
Activités

Biographie

Chang est nĂ©e en 1923 dans une famille d'agriculteurs pauvres du xian de Gong, dans le Henan, une province du centre-est de la Chine. DĂšs son plus jeune Ăąge, alors qu’elle survit en mendiant,son pĂšre Zhang Fuxian, ancien acteur de thĂ©Ăątre de campagne, qui craint de devoir la vendre comme Ă©pouse, lui apprend Ă  chanter et Ă  interprĂ©ter les opĂ©ras Yue, alors en vogue . Elle apprend les rĂŽles masculins, de combattants, et les rĂŽles fĂ©minins, oĂč prĂ©domine le chant : les premiĂšres actrices n’apparaissent que dans les annĂ©es 1930. Pour prĂ©server sa famille, elle adopte un nom de scĂšne[1].

À l'Ăąge de treize ans, elle joue dans une reprĂ©sentation du classique chinois, l’Histoire du pavillon d'Occident (è„żć»‚èš˜), de Wang Shifu. Elle reçoit le titre de Reine de l'OpĂ©ra Yue. En 1944, elle Ă©pouse un directeur d'Ă©cole, Chang Xianzhang qui se met en retraite pour l’aider dans sa carriĂšre et pour crĂ©er avec elle une Ă©cole d'enseignement de l'opĂ©ra Yue. L'Ă©cole qui s'appelle la troupe Xiang Yu Opera ou compagnie Xangyu, ouvre ses portes en 1948 dans la capitale du Shaanxi Xi'an[2] - [3]. Elle crĂ©e de nombreux airs, effectuant la synthĂšse d’airs existants dans de multiples variantes locales[1].

Au dĂ©but de la guerre de CorĂ©e, Chang participe Ă  des reprĂ©sentations d’une piĂšce consacrĂ©e Ă  une hĂ©roĂŻne fĂ©minine d’une lĂ©gende chinoise, Hua Mulan, Ă  travers la Chine, pour recueillir des fonds nĂ©cessaire Ă  l’acquisition d’un avion militaire. Avec d'autres troupes d'opĂ©ra, elle a finalement rĂ©coltĂ© 1,52 milliard de yuans, assez pour un avion. En 1956, le Parti communiste chinois interdit l'importation de tous les films amĂ©ricains en Chine et nationalise les studios de cinĂ©ma du pays afin de produire des films aux messages pro-parti. Pour vanter la politique Ă©galitaire entre les sexes, un film sur Mulan est tournĂ©, avec Chang Xiangyu dans le rĂŽle principal[4].

Pendant la rĂ©volution culturelle, dans les annĂ©es 1960 et dĂ©but des annĂ©es 1970, elle devient la cible des gardes rouges. Elle est harcelĂ©e, traitĂ©e d’espionne et de contre-rĂ©volutionnaire, soumise Ă  des simulacres d’exĂ©cution et battue tous les jours, mais continue Ă  s’entraĂźner Ă  son art[1].

Chang se lance aussi en politique et est élue à l'Assemblée populaire nationale, sur trois mandats successifs de 1954 à 1975, puis sur trois autres mandats de 1978 à 1993. En 1995, elle reçoit le prix National Advanced Worker pour sa contribution[5].

Références

  1. P. Wei-Guinot, « Chang Xiangyu (Zhang Miaoling, dite) [Henan 1923 – Zhengzhou, Henan 2004] », dans BĂ©atrice Didier, Antoinette Fouque et Mireille Calle-Gruber (dir.), Le Dictionnaire universel des crĂ©atrices, Éditions des femmes, , p. 830-831
  2. (en) « Chang Xiangyu », Women of China ( FĂ©dĂ©ration nationale des femmes de Chine ),‎ (lire en ligne)
  3. (en) « Master of Henan Opera : Chang Xiangyu », Centre d'informations Internet de Chine,‎ (lire en ligne)
  4. (en) Ling Woo Liu, « China vs. Disney : The Battle for Mulan », Time,‎ (lire en ligne)
  5. (en) Yuwu Song, Biographical Dictionary of the People's Republic of China, McFarland, , 28 p. (ISBN 978-1-4766-0298-1, lire en ligne)

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplĂ©mentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimĂ©dias.