Accueil🇫🇷Chercher

Chūzen-ji

Le Chūzen-ji (中禅寺) est un temple bouddhique de la ville de Nikkō dans la préfecture de Tochigi, au Japon.

Chūzen-ji
Image illustrative de l’article Chūzen-ji
Présentation
Nom local 中禅寺
Culte Bouddhisme
Type Temple
Début de la construction 784
Style dominant Tendai
Site web Chūzen-ji
Géographie
Pays Drapeau du Japon Japon
Région Kantō
Département Tochigi
Ville Nikkō
Coordonnées 36° 43′ 51″ nord, 139° 29′ 30″ est
Géolocalisation sur la carte : préfecture de Tochigi
(Voir situation sur carte : préfecture de Tochigi)
Chūzen-ji
Géolocalisation sur la carte : Japon
(Voir situation sur carte : Japon)
Chūzen-ji

Histoire

Photo couleur montrant, sur fond de ciel bleu, une statue en pied d'un homme chauve en tenue de moine itinérant sur un rocher gravé d'une inscription.
Statue de Shōdō Shōnin devant le Rinnō-ji à Nikkō.

En 782, Shōdō Shōnin (735-817), un moine bouddhiste, réussit l'ascension du mont Nantai, un volcan situé dans l'ouest de l'actuelle ville de Nikkō après deux tentatives infructueuses[1]. Après son succès, Shōdō fait construire près du sommet de la montagne un sanctuaire auxiliaire du Futarasan-jinja et, en 784, un jingū-ji[n 1] sur la rive nord du lac Chūzenji, un lac d'origine volcanique au pied du versant sud de la montagne[1]. Ainsi, le mont Nantai, objet de culte du shintō, devient aussi un lieu sacré du bouddhisme.

Au début de l'ère Meiji (1868-1912), le gouvernement de Meiji, issu de la révolution du même nom, instaure un shintoïsme d'État. Dès 1868, la promulgation d'une série d'ordonnances sur la ségrégation entre le shintō et le bouddhisme entraîne dans tout le pays le retour en force du mouvement Haibutsu kishaku, un courant de pensée qui prône l'expulsion du bouddhisme du pays[2]. Des lieux de culte bouddhique sont détruits et une grande partie du patrimoine religieux des temples est dispersée[3]. Dans la cité de Nikkō, le sanctuaire shintō intégré au temple Chūzen est mis en valeur comme annexe du Futarasan-jinja sous le nom de Futarasan Chūgūshi[n 2], et l'étendue d'eau à laquelle le lieu saint bouddhique donne son nom devient le lac Chūgūshi[n 3] - [n 4] - [4].

Le , le passage du typhon Ashio sur la région de Kantō donne naissance à des pluies torrentielles[5] qui provoquent des écroulements sur les versants sud et sud-ouest du mont Nantai. Les avalanches rocheuses subséquentes font 4 victimes sur les berges du lac Chūzenji, et endommage le temple dont l'idole sacrée, une statue en bois de Jūichimen Kanzeon Bosatsu (十一面千手観世音菩薩) Avalokiteśvara aux 11 visages et 1 000 bras , est emportée jusque dans le lac sur la rive duquel elle est retrouvée échouée quelques jours plus tard[6]. En 1913, le temple Chūzen est reconstruit puis déplacé sur la rive est du lac Chūzenji[7].

Notes

  1. Temple Jingū (神宮寺, Jingū-ji), terme générique désignant un temple bouddhique associé à un sanctuaire shintō.
  2. Futarasan Chūgūshi (二荒山中宮祠, litt. « sanctuaire intermédiaire du Futarasan »).
  3. Le lac Chūgūshi (中宮祠湖, Chūgūshi-ko).
  4. Lac Chūzenji demeure cependant le toponyme le plus usité[4].

Références

  1. (ja) Mairie de Nikkō, « 旧日光市歴史年表 (古代~鎌倉) » [« Chronologie historique : de l'Antiquité à l'époque de Kamakura »] (consulté le ).
  2. (en) Christine M. E. Guth, « Kokuhō : from dynastic to artistic treasure », dans Hubert Durt, François Macé, André Kneib, Anna Seidel, Anne Bouchy, Christine M. E. Guth et al., Cahiers d'Extrême-Asie : mémorial Anna Seidel [« Kokuhō. De trésor dynastique à trésor artistique »], vol. 9, t. 2 (revue), Paris, Éditions de l'école française d'Extrême-Orient, (ISSN 2117-6272, OCLC 754142463, DOI 10.3406/asie.1996.1122, lire en ligne [PDF]), p. 314-315.
  3. Jean-Paul Demoule et Pierre Souyri, Archéologie et patrimoine au Japon, Paris, Éditions de la Maison des sciences de l'homme, (1re éd. 2008), 146 p. (ISBN 978-2-7351-1547-1, OCLC 893677506, lire en ligne), p. 114.
  4. (ja) Asahi Shinbun, « 中宮祠湖 » [« Le lac Chūgūshi »], sur Kotobank (consulté le ).
  5. (ja) Ministère du Territoire, des Infrastructures, des Transports et du Tourisme, « 災害史(江戸~明治) » [« Histoire des catastrophes (Edo-Meiji) »], (consulté le ).
  6. (ja) Préfecture de Tochigi, « 男体山の治山 » [« Préservation de la forêt du mont Nantai »], (consulté le ).
  7. JTB Corp. 1994, p. 138.

Annexes

Bibliographie

  • (en) Japan Travel Bureau, Inc., Must-See in Nikko, Tokyo, JTB, coll. « Japan in your Pocket » (no 6), , 4e éd. (1re éd. 1985), 191 p. (ISBN 4-533-00529-2).

Articles connexes

Lien externe

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.