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Château des comtes de Flandre (Douai)

Le château des comtes de Flandres est un ancien château fort, du Xe siècle, dont il ne subsiste aucun vestiges en élévation, qui se dressait sur le territoire actuel de la commune française de Douai, dans le département du Nord, en région Hauts-de-France.

Château des comtes de Flandre
Période ou style Médiéval
Type Château fort
Début construction Xe siècle
Destination actuelle Disparu
Pays Drapeau de la France France
Ancienne province de France Flandre française
RĂ©gion Hauts-de-France
DĂ©partement Nord
Commune Douai

Localisation

Le château comtal était situé dans l'ancien quartier de la Fonderie, à Douai.

Historique

C'est à la suite de la prise de la ville en 945 par le comte de Flandre, Arnoul Ier, qu'est construit une première résidence comtale dans le quartier d'habitation carolingien de la Fonderie, qu'Arnoul transforme profondément[1].

Entre 965 et 986, le dernier roi carolingien Lothaire construit probablement une nouvelle résidence, qu'Arnoul II transforme lorsque ce dernier reprend Douai vers 987-988[1].

La première mention d'un donjon en pierre apparaît dans les textes en 1187 cité comme le château du roi et du comte désigné comme « Neuve Tour », dont il subsiste dans un jardin du quai Daint-Maurand, les vestiges d'un donjon roman connu sous le nom de « Vieille Tour ». Agrandi en 1273, son emplacement est occupé par la bibliothèque, le conservatoire et l'ancienne fonderie de canons[2].

Un second château

Selon Charles-Laurent Salch, Douai possédait une seconde forteresse, un donjon sur motte du XIIe siècle, remanié au XIVe siècle par les comtes de Flandre, située près de la collégiale Saint-Amé qui fut mis au jour lors de fouilles au XXe siècle[2] - [note 1].

Description

La première résidence comtale comprenait une maison à étages de plus de 8 mètres de long sur 7 mètres de large, bâtie sur cave[1].

Une nouvelle résidence emmottée sur 1,8 mètres de hauteur sur trois de ses côtés et ceinte d'un fossé fut construite probablement par Lothaire. Arnoul II la transforme. Il comble les bâtiments existants et les emmottent pour créer une motte tronconique, au sommet de laquelle il construit un petit donjon en bois carré de 5 mètres de côté. La tour de bois sera remplacée par un donjon en pierre de plan carré de 18 mètres de côté[3].

La motte est chemisée de pierre. On accède à la basse-cour par un châtelet d'entrée quadrangulaire. Adossée au mur de la chemise, face au donjon, se dresse l'aula comtale. De forme légèrement trapézoïdale, elle mesure 14 mètres de long, pour 7 mètres de largeur moyenne. La cave qui est le seul vestige était accessible par un escalier en pierre. La motte qui mesure alors 70 mètres de diamètre est flanquée à l'ouest d'une basse-cour dont la plateforme, à peu près circulaire, mesure 60 mètres de diamètre[4].

En 1393, on sait qu'une pompe à eau est installée dans la cuisine castrale[5], lors des remaniements.

Notes et références

Notes

  1. Pierre Demolon et José Barbieux en ont dressé un plan.

Références

  1. Noël et Stevens 2022, p. 351.
  2. Charles-Laurent Salch, Dictionnaire des châteaux et des fortifications du Moyen Âge en France, Strasbourg, Éditions Publitotal, , 28e éd. (1re éd. 1979), 1304 p. (ISBN 2-86535-070-3, OCLC 1078727877), p. 423 (cf. Douai).
  3. Noël et Stevens 2022, p. 351-352.
  4. Noël et Stevens 2022, p. 352.
  5. Nicolas Mengus, Châteaux forts au Moyen Âge, Rennes, Éditions Ouest-France, , 283 p. (ISBN 978-2-7373-8461-5), p. 235.

Voir aussi

Bibliographie

  • SĂ©bastien NoĂ«l et Luc Stevens, Souterrains et mottes castrales : Émergence et liens entre deux architectures de la France mĂ©diĂ©vale, Paris, Éditions L'Harmattan, , 422 p. (ISBN 978-2-343-07867-0), p. 351-352. Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article.

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