Accueil🇫🇷Chercher

Château de l'Herbaudière (Charente-Maritime)

Le château de l'Herbaudière est situé à Salles-sur-Mer en Charente-Maritime. Comme son nom l'indique, il est situé dans une zone de prairies, à mi chemin entre les marais et les premières maisons anciennes du village de Salles-sur-Mer.

Château de l'Herbaudière
Début construction XVIe siècle
Fin construction XVIIIe siècle
Protection Logo monument historique Inscrit MH (1973)
Coordonnées 46° 05′ 59″ nord, 1° 03′ 22″ ouest
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Charente-Maritime
Commune Salles-sur-Mer
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Château de l'Herbaudière
Géolocalisation sur la carte : Charente-Maritime
(Voir situation sur carte : Charente-Maritime)
Château de l'Herbaudière

Histoire

Si la seigneurie de L'Herbaudière, qui relevait sous l'ancien régime du château de Châtelaillon, n'est pas mentionnée dans le recensement des fiefs de l'Aunis, réalisé sous François Ier en 1539-1540 [1], un premier document datant de 1560 signale qu'elle est aux mains de Pierre Salbert, pair et échevin de La Rochelle, qui déclare l'avoir acquise peu de temps auparavant de François Pajault. Famille de noblesse de robe, les Salbert restent maître de la maison noble de l'Herbaudière peu de temps.

En effet, elle passe aux mains des Blandin, après le mariage d'Elisabeth Salbert et de René Blandin. Ce dernier appartient à une famille de notables protestants proche de Henri de Navarre, futur Henri IV roi de France. Cependant, René Blandin ne s'inscrit pas dans le moule des convictions familiales. En effet, dans une intéressante lettre adressée à l'un de ses cousins, le 14 juin 1609, il indique les raisons qui le poussent à ne pas adhérer à la Religion Prétendue Réformée.

Elisabeth Salbert et René Blandin ayant eu quatre enfants, c'est à l'aîné, Pierre Blandin, marié avec Marie Martin (1583-1671), que revient l'Herbaudière. Le château reste la propriété de sa descendance directe jusqu'en 1680, quand sa petite-fille, Henriette Blandin, épouse Louis-Joseph Green de Saint-Marsault, seigneur de Nieul, en Angoumois.

En 1724, le château de l'Herbaudière est cédé à un homme d'église, Jean-Pharamond de Saint-Hermine, abbé de Notre-Dame-d'Angle, dans le diocèse de Luçon, en Bas-Poitou[2]. Fils d'Henri-Louis de Sainte-Hermine, seigneur de La Laigne, en Aunis, qui avait été incarcéré en 1686 à la Bastille, avant d'abjurer la Religion Prétendue Réformée, Jean-Pharamond de Sainte-Hermine était également le neveu de Françoise d'Aubigné, marquise de Maintenon, laquelle avait permis le retour en grâce des Sainte-Hermine, à Versailles. Cependant la terre de l'Herbaudière fait vite retour aux Green de Saint-Marsault, à la faveur d'un accord passé en 1730, après la mort de l'abbé de Sainte-Hermine.

Le dernier seigneur de l'Herbaudière, Henri-Charles-Benjamin Green de Saint-Marsault, augmente considérablement ses terres de Salles-sur-Mer, après son mariage, en 1767, avec sa jeune cousine, Françoise-Geneviève Green de Saint-Marsault, dame du Roullet (autre château de la commune de Salles-sur-Mer) et de la baronnie de Châtelaillon.

Devenu dès lors la propriété des cadets de la maison Green de Saint-Marsault, le château de l'Herbaudière est finalement attribué en 1924 à Marthe-Marie-Andrée Green de Saint-Marsault, épouse d'André Guimbeau dont la descendante en est restée maître jusqu'à la fin du XXe siècle.

Les façades et toitures du château sont inscrites au titre des monuments historiques par arrêté du 23/07/1973.

Notes et références

  1. Archives départementales de Charente-Maritime, 3.J.35 et 2 Mi 717.
  2. acte de vente passé par devant Cellier, notaire à Châtelaillon. La minute de ce contrat n'existe plus dans les minutes de ce notaire, mais une grosse est conservée dans les Archives privées de l'Herbaudière.

Annexes

Articles connexes

Liens externes

  • Ressource relative à l'architecture :

Bibliographie

  • Frédéric Chasseboeuf, Châteaux, manoirs et logis - la Charente-Maritime, éditions Patrimoines et Médias, 2008, volume 1, p. 216-217 (ISBN 978-2-916757-27-8)
  • Florence Puaud, Belles demeures de la Charente-Maritime, éditions Patrimoines et Médias, Limoges, 1996, p. 10
  • Bruno Sépulchre, Châteaux, villes et villages de l'Angoumois, Aunis, Saintonge et Poitou au XVIIè siècle, par Claude Chastillon, ingénieur du roi (1560-1616), Bassac, 1992, p. 86-87
  • Christian Gensbeitel, Châteaux de Charente-Maritime, Nouvelles éditions latines, Paris 1992, tome 1, p. 31
  • Jean-Pierre Naude des Moutis, Anciennes demeures et vieux logis de la Charente-Maritime ou trésors méconnus de l'Angoumois et de la Saintonge, Paris 1989, p. 56-57
  • Robert Colle, Châteaux, manoirs et forteresses d'Aunis et de Saintonge, éditions Rupella, La Rochelle, 1984, tome 1, p. 312, tome 2, p. 290-291
Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.