Château de Saint-Jean-d'Angle
Le château de Saint-Jean-d'Angle à Saint-Jean-d'Angle en Charente-Maritime est un château fort construit sur le modèle dit du shell keep. Il est classé monument historique et a reçu le Grand Prix des Vieilles maisons françaises et le Prix Europa Nostra pour la qualité de sa restauration. Il tient son nom de la commune de Saint-Jean-d'Angle où il se situe.
Château de Saint-Jean-d'Angle | |||
L'entrée du château. | |||
Type | château fort | ||
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Début construction | XIIe siècle | ||
Propriétaire initial | Guillaume de Lusignan et Denise d'Angle | ||
Propriétaire actuel | Chantal Rousselot | ||
Destination actuelle | privé | ||
Protection | Classé MH (1994) | ||
Coordonnées | 45° 49′ 14″ nord, 0° 57′ 03″ ouest[1] | ||
Pays | France | ||
RĂ©gion historique | Saintonge | ||
RĂ©gion | Nouvelle-Aquitaine | ||
DĂ©partement | Charente-Maritime | ||
Commune | Saint-Jean-d'Angle | ||
GĂ©olocalisation sur la carte : Charente-Maritime
GĂ©olocalisation sur la carte : France
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Localisation
Le château est situé à 250 m à l'ouest du bourg de Saint-Jean-d'Angle, dans le département français de Charente-Maritime. Il avait pour fonction de protéger les marais salants dont l'intérêt économique était primordial[2].
Historique
Le fief de Saint-Jean-d'Angle est cité dans les premières années du XIIe siècle, avec Foucher de Saint-Jean-d'Angle. Au XIVe siècle apparaît Johan de Remont, chevalier de Saint-Jean-d'Angle. En 1406, la forteresse est apportée en dot par Yolande de Bouchard à son époux Charles de Saint-Gelais dont la famille relèvera le nom des Lusignan ; elle y demeurera durant six générations. Au XVIIe siècle, Charlotte de Saint-Gelais-Lusignan apportera le domaine à son époux Guy-Philippe de Salins de La Fin ; elle fera réparer et agrandir le château en 1624, comme l'indique une inscription gravée sur une bretèche-latrine, près de ses armoiries placée sous une sirène (Mélusine) : « LANMDCXXIIII CHARLOTTE DE St. GELAIS DE LUSIGNAN A REFAIT FAIRE CECI ». À sa mort, le , le domaine passa entre les mains de coseigneurs, dont Jacques Dupuy de Tournon (†1715). Sa fille Louise de Pontevès vendra la forteresse, le , pour 56 000 livres à Pierre de Verthamon. Jean-Baptiste de Verthamon la cèdera à son tour, pour la somme de 127 000 livres, au cartographe du roi, Jean-Jacques Isle de Ballode (1747-1803), dernier seigneur de Saint-Jean-d'Angle, qui achète à cette occasion la ville de Saint-Symphorien. Le domaine reviendra à son neveu Louis-Henry Isle de Beaucheine (1777-1870), seigneur de Malvillars, époux de Marie-Pauline Aubert de Boumois, qui le cédera pour 30 000 francs, avec les terres environnantes (48 hectares), le , à Pierre Beau (†1848).
Le domaine passa ensuite aux familles Herbout, de Lestrange, Latreuille, Fougère, Lacour qui le cèdera à Alain Rousselot ; celui-ci entreprit une sérieuse restauration des bâtiments. Le château est classé aux monuments historiques depuis le [3].
Notes et références
- Coordonnées d'après Géoportail
- Nicolas Mengus, Châteaux forts au Moyen Âge, Rennes, Éditions Ouest-France, , 283 p. (ISBN 978-2-7373-8461-5), p. 35.
- Bulletin de la Sté. des archives historiques de Saintonge et de l'Aunis, 2003, pp. 161-212.
Voir aussi
Bibliographie
- Châteaux, manoirs et logis : La Charente-Maritime, éditions Patrimoine et Médias, , 541 p. (ISBN 2-910137-04-X)
- Frédéric Chassebœuf, Châteaux en Poitou-Charentes, Prahecq, Patrimoines et Médias, coll. « Belles visites », , 173 p. (ISBN 2-910137-91-0, OCLC 71887670)
- Jean-François Bascans, Histoire des Isle 1336-1979, tapuscrit, Paris, 1980 (AD Charente-Maritime, cote 937).
- Jean-François Bascans, Le chevalier Isle, cartographe du Roi, tapuscrit, Rosny-sous-Bois, 2019.