Château de Prauthoy
Le château de Prauthoy se situe sur la commune du Montsaugeonnais (Prauthoy jusqu'en 2016) dans la Haute-Marne[1].
Château de Prauthoy | ||
Façade sur la rue | ||
Période ou style | Classique, Néo-renaissance | |
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Type | Château | |
Début construction | XVIe siècle | |
Fin construction | XIXe siècle | |
Destination initiale | Château de plaisance | |
Propriétaire actuel | Frédéric Mailfait | |
Destination actuelle | chambres d'hôtes | |
Protection | non | |
Coordonnées | 47° 40′ 43″ nord, 5° 17′ 40″ est | |
Pays | France | |
Anciennes provinces de France | Champagne | |
Région | Grand Est | |
Département | Haute-Marne | |
Commune | Prauthoy | |
Géolocalisation sur la carte : France
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Sa construction remonte au XVIIe siècle. Plusieurs fois remanié, au XVIIIe siècle et au XIXe siècle, c'est aujourd'hui un hôtel.
Architecture
Le château conserve la trace de son histoire et se compose de corps de bâtiment d’époques différentes organisés autour d'une cour rectangulaire où l'on accède par une porte cochère qui donne sur la rue.
Deux corps de bâtiment du XVIIe siècle encadrent la façade principale, édifiée en 1721. Elle fut surélevée d’un étage à la fin du XIXe siècle.
Le parc, les dépendances dont la tourelle et la grotte artificielle ont été aménagés au milieu du XIXe siècle.
En sous-sol, le cellier du XVIe siècle, accessible depuis la grotte artificielle, sert actuellement de cave à vins.
A l'arrière du château, un parc arboré s'étend d'une superficie d’un peu plus de 5 hectares[2] et comprend une pièce d'eau.
Histoire
Parmi les premiers propriétaires du domaine on trouver les familles Lallement et de Saint-Lambert.
Famille Caroillon (1774-1824)
En 1774, les Saint-Lambert vendent le domaine à la famille Caroillon et Louis Micholin. Le domaine afférent s’étendait sur plusieurs villages alentour et avait une vocation agricole et commerciale à alimenter les autres demeures, jusqu’à Paris. Ainsi, les caves ont contenu jusqu’à cent dix-sept pièces de vin à la fin du XVIIIe siècle.
Nicolas Caroillon décède à Langres en 1766 et son épouse, Simone La Salette, en 1788. A cette date au plus tard, leurs quatre fils héritent du domaine. L'année suivante, , Pierre Caroillon de Melville des Huots achète l'intégralité du domaine et met un terme à l'indivision.
Il décède prématurément et sans descendance au château en 1796. Le château revient en grande partie en héritage à Abel - sans doute au titre d'aîné de la fratrie.
Abel décède à Paris le 18 janvier 1813 ; son épouse, Marie-Angélique Diderot, fille de l'écrivain, hérite du château.
Marie-Angélique décède en 1824 ; son fils unique, Denis-Simon Caroillon de Vandeul (1775-1850), hérite du château.
Famille Borthon (1824-1896)
Denis-Simon Caroillon de Vandeul se défait rapidement du château qui devient, dès 1824, la propriété de la famille Borthon[3]. Celle-ci y entreprend d'importants travaux d’embellissement : aménagement du parc, création de la grotte et des communs.
Edmond Borthon (1825-1889) transmet le château à sa fille Edith (1855-1890). Celle-ci, mariée à Raoul Broch d'Hotelans (1855-1926), décède moins d'un an plus tard et fait passer le château entre les mains de ses filles[4].
Edmond Goisset et descendants (1896-2000)
En 1896, le château est acheté par Edmond Goisset - déjà propriétaire du Grand Hôtel la Cloche à Dijon - qui fait construire le premier étage de la façade principale, en respectant l’esprit et le style du XVIIIe siècle.
Sa fille Marie-Paule épouse François Burette, colonel de cavalerie, en 1897. De leur union naîtront trois filles, dont Cécile (1899-1992), qui se marie avec Raoul Zimmermann (1892-1973), médecin commandant. C'est de cette période que datent ces quelques vues du château, éditées en cartes postales.
- Façade avant du château vue depuis la cour intérieure.
- Façade arrière vue depuis le parc.
- Entrée de la grotte.
- Grotte.
- Étang.
- La cour du château et la tourelle.
- La pièce d'eau.
- Façade arrière depuis le parc.
- Façade arrière depuis le parc.
- Façade arrière depuis le parc.
- Le parc.
- Façade arrière.
- Façade arrière. Animée.
- Le parc.
- Le château vu du parc.
- Le château, côté jardin, animé.
- Cour intérieure et façade avant.
- Arrière du château depuis le parc.
- Le parc et sa pièce d'eau.
- Pièce d'eau dans le parc.
- Les écuries.
- Pièce d'eau du parc.
Les enfants de Cécile Goisset héritent du château à la mort de leur mère en 1992.
Berchard et Bugnod (2000-2008)
En 2000, Daniel Berchard et Pierre-Louis Bugnod (1941-2023[5]) acquièrent et rénovent profondément le château ; ils ajoutent entre autres, la terrasse ouverte sur le côté parc dans le respect du style des balustres anciennes et une véranda sur le côté nord.
Malfait (depuis 2008)
Frédéric Malfait (né en 1953) achète le château en 2008[6], s'y installe et y ouvre des chambres d’hôtes.
Bibliographie
- Le domaine du château de Prauthoy, Bulletin de la Société historique et archéologique de Langres, 1er octobre 2005, p. 131-133 lire en ligne sur Gallica.
- Prauthoy. In : Recherches historiques et statistiques sur les principales communes de l'arrondissement de Langres : 1ere partie, Langres, Sommier, 1836, p. 432-436.
- Canton ou doyenné de Prauthoy. In : Roussel, Le diocèse de Langres : histoire et statistique. II. Langres, Lib. Jules Dalet, 1875, p. 441-466 ; en particulier Prauthoy, p. 459-461.
- Jean-Pierre Maucolin, Prauthoy et son canton, Langres, D. Guéniot, 2001.
- Le domaine du château de Prauthoy, Bulletin de la Société historique et archeologique de Langres, 2004, p. 81.
- Jean Massiet Du Biest, M. de Vandeul : gendre de Diderot, capitaine d'industre, 1746-1813, Langres, Société historique et archéologique, 1967.
- Jean Massiet Du Biest, La fille de Diderot, Aux Archives départementales d'Indre-et-Loire, 1949.
- Gilles Alvès, Louis André, La métallurgie de la Haute-Marne du Moyen Age au XXe siècle, Association pour la valorisation des atouts culturels de Champagne-Ardenne, 1997, p. 251.
- Georges Mangeot, Autour d'un foyer lorrain : la famille de Saint-Lambert (1597-1725), Paris, imp. L. de Soye, 1913 lire en ligne sur Gallica et Nancy, Sidot, 1914, 134 p.
- Vente [aux enchères de mobilier] au château de Prauthoy, Le Petit Haut-marnais, 19 août 1934, p. 5.
- Eugène Rohmer, Château de Prauthoy, [peinture] exposée à Paris, lors du 39e Salon des indépendants, au Grand Palais (Paris), 20 janvier - 29 février 1928. Voir le catalogue p. 326 et L'Est républicain, mercredi 23 février 1931, p. 5.
Notes
- Localisation sur Google maps
- Voir photo aérienne, en ligne.
- Voir entre autres Geneanet, en ligne.
- Pour l'anecdote, les hasards de la généalogie et des alliances font qu'il existe un lien entre ces filles et Marie-Angélique Diderot. Voir sur Geneanet.
- Le Progrès, 10 janvier 2023.
- Voir en ligne.