Château de Lucinière
Le château de Lucinière est un château privé situé sur la commune de Joué-sur-Erdre en Loire-Atlantique. Sa construction s'étend du XVIIe siècle au XVIIIe siècle et au XIXe siècle. Le château a abrité un élevage de pur sang au XIXe siècle.
Château de Lucinière | |||
Début construction | XVIIe siècle | ||
---|---|---|---|
Fin construction | XIXe siècle | ||
Propriétaire actuel | privé | ||
Protection | Site classé (1949) Inscrit MH (1985) |
||
Coordonnées | 47° 28′ 59″ nord, 1° 27′ 56″ ouest | ||
Pays | France | ||
Région historique | Bretagne | ||
Région | Pays de la Loire | ||
Département | Loire-Atlantique | ||
Commune | Joué-sur-Erdre | ||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Loire-Atlantique
| |||
Histoire
À l'origine, il s'agissait d'un château-fort[1].
En 1485, le château est vendu par la famille de Montfort-Laval à Pierre Landais. Le nom de la seigneurie était alors « Roche-en-Nort ». Elle était alors sous la dépendance d'une autre seigneurie, celle de « La Roche-Bernard ».
Le , après l'échec du siège de Nantes (du 19 juin au ) tenu par le duc de Bretagne, le roi Charles VIII et Anne de Beaujeu campent avec leurs troupes aux alentours du château de Lucinière, dans la paroisse de Joué[1].
Le château passe ensuite successivement au neveu de Landais, le cardinal Robert Guibé, puis au neveu de ce dernier, François Hamon, évêque de Nantes.
Les fortifications entourant le château ont été démolies en 1589. Le Conseil de la Ligue avait décidé la démolition du château, mais la famille Cornulier eut recours à la duchesse de Mercœur et obtint l'annulation de la décision. Le château subit alors trois modifications de 1681 à 1682. Le château renaissance, encadré de tour, est ainsi augmenté par un corps de logis central et un fronton regardant vers l'Erdre. À la même période, André Le Nôtre, jardinier du parc royal de Versailles, vint tracer les avenues.
À la fin du XVIIIe siècle le château est pillé et incendié. Il ne reste de l'ancienne demeure que trois tourelles faisant partie de l'actuel château et une petite chapelle qui renferme quelques tombeaux de famille.
- Vue sud-ouest du château, représentée par Félix Benoist.
- Vue sud-ouest du château, représentée par Félix Benoist.
Adolphe Le Gualès de Mézaubran, est venu à Lucinière par mariage en 1884, avec Marie-Thérèse de Cornulier (1865-1903).
Durant l'Occupation, le comte et la comtesse Le Gualès de Mézaubran, propriétaires du château de Lucinière, protègent plusieurs familles juives, dont plusieurs enfants (les familles Cheffro, Flash et Popoïk ainsi que Madame Jankléwicz et Charles Altman)[2]. Ils ont reçu le la Médaille des Justes[2], décernée par Yad Vashem.
Protection
La chapelle du château, l'orangerie, la salle à manger et son décor en boiserie font l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis le [3].
- Le grand salon.
- La salle à manger.
Sources
Références
- Du Laurens de La Barre 1853, p. 114-115
- Médaille des Justes
- « Château de Lucinière », notice no PA00108631, base Mérimée, ministère français de la Culture
Bibliographie
- Ernest Du Laurens de La Barre, Histoire de Châteaubriant et de ses barons : suivie d'une notice sur la ville et ses environs, sur Derval, la Meilleraye, etc., Nort et les bords de l'Erdre, Châteaubriant, J.-R. Chevalier, (lire en ligne)
- Service des haras, des courses et de l'équitation, Haras de France, Paris, Impr. spéciale des courses Champon & Pailhé, (lire en ligne)
- « Comte et la comtesse Le Gualès de Mézaubran », sur Comité français pour Yad Vashem
- Adolphe Le Gualès de Mézaubran sur l'AJPN (Anonymes, Justes et Persécutés durant la période nazie)
- Gilberte Le Gualès de Mézaubran sur l'AJPN (Anonymes, Justes et Persécutés durant la période nazie)
Compléments
Articles connexes
Liens externes
- Ressource relative à l'architecture :
- « Château de Lucinière », notice no PA00108631, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Un article parlant de Lucinière