Château de Landrecies
Le château de Landrecies aussi appelé bastion de la Haute Sambre est un ancien château fort construit en dans la ville de Landrecies, ville de la Seigneurie d'Avesnes, dépendante du Comté de Hainaut puis transformé au cours du XVIe siècle en bastion et intégré à l'enceinte de Landrecies.
Bastion de la Haute Sambre
Destination initiale | |
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État de conservation |
détruit (d) |
Pays | |
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RĂ©gion | |
DĂ©partement |
Coordonnées |
50° 07′ 32″ N, 3° 41′ 17″ E |
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Origines
En , Nicolas d'Avesnes, seigneur d'Avesnes, fait construire un château fort à Landrecies sur la rive droite de la Sambre[1].
Description
Le donjon et le bâtiment adjacent
Le château comprend un donjon rectangulaire d'une hauteur inconnue de dix-neuf mètres de long et quatorze et demi de large dont le rez-de-chaussée fut mis à jour en lors de fouilles effectuées au cours du démantèlement de l'enceinte de Landrecies[2] - [3]. Le rez-de-chaussée du donjon est construit intégralement en grès et comprend des murs dont l'épaisseur dépasse à certains points trois mètres pour environ cinq mètres de haut. Il forme une vaste salle rectangulaire voutée percée au coin sud de la façade ouest d'une poterne laquelle fait 1,7 m de haut pour 1,1 m de large, flanquée de deux pilastres à l'extérieur et qui possède des « entailles et rainures pour la herse, le pont levis et les autres moyens alors usités pour se barricader lors des attaques ». Des traces dans le mur de l'étage au-dessus de la voute semble attester l'existence d'un « corridor contournant l'un des angles de la construction » donnant accès depuis l'extérieur[note 1] - [2].
Le rez-de-chaussée d'un second bâtiment, probablement ultérieur au donjon, d'aspect rectangulaire et partiellement adossé à la face sud du donjon fut également mis au jour en . Mesurant neuf mètres de long sur sept de large et construit également intégralement en grès, il forme une vaste salle voutée en plein cintre dont la façade est est percée d'une porte à arc brisé de largeur plus faible que la salle[2] - [4] - [5].
La disposition du donjon et du bâtiment adjacent au sein de l'enceinte castrale est difficile à déterminer (voir la section suivante), on sait néanmoins grâce une photographie prise lors des fouilles en que le donjon et le bâtiment adjacent sont situés à quelques dizaines de mètres au nord ouest d'une maison située au n°8 de l'avenue du Maréchal Foch (toujours existante), la façade ouest du donjon apparait être parallèle à cette avenue[4].
- Schéma des vestiges du donjon lors des fouilles de 1896
2. donjon ;
3. bâtiment adjacent. - Idem, montrant la situation du donjon et du bâtiment adjacent par rapport à l'avenue du Maréchal Foch, la maison située au n°8 de cette avenue (1) et la tour de la Poudrière (4).
- Vue au coin sud-ouest de l'ensemble : en bleu la façade ouest du donjon et en vert la poterne, en rouge les façades ouest (à gauche) et sud (à droite) du bâtiment adjacent au donjon.
- Idem, non annoté.
- DĂ©tail de la poterne.
- La voute dans le donjon.
L'enceinte castrale
L'enceinte castrale décrit un carré de 80 à 90 mètres de côtés flanqué à chaque saillant d'une tour cylindrique « en forte saillie, à parois fortement talutées, percées de longues et fines archères. »[6] Une troisième tour cylindrique est attestée au centre de la courtine est, une tour rectangulaire est attestée sur la courtine nord à proximité de la tour au saillant nord-est sur l'une des sources et au centre de la courtine sur une autre[7] - [8].
Notes et références
Notes
- L'article du Monde illustré laisse à penser que ce corridor communiquait à l'extérieur avec un escalier permettant d'atteindre le rez-de-chaussée comme cela existe sur d'autres donjons (voir pour exemple dans le comté de Hainaut la Tour Burbant, donjon du château d'Ath construite vers ) :
« De plus, un peu au-dessus de la voûte, il paraît avoir existé dans l'épaisseur du mur, un corridor contournant l'un des angles de la construction et qui aurait établi la communication entre la salle haute et un escalier extérieur actuellement détruit. »[2].
Références
- « Chapitre I : Origines» dans Philippe Fournez, Histoire d'une forrteresse : Landrecies, Paris, Perrin et Compagnie, (lire en ligne)
- « Une découverte archéologique à Landrecies », Le Monde illustré, no 44e année n°2089,‎ , p. 232 (lire en ligne)
- « Landrecies, des remparts signés Vauban Les fortifications, de l’époque médiévale au démantèlement », sur Villes et villages de l'Avesnois
- Photographie prise lors des fouilles en juillet 1896 montrant les façades ouest du donjon et du bâtiment annexe avec à l'arrière-plan à droite une maison encore existante au n°8 de l'avenue du Maréchal Foch et à sa gauche une autre maison sise au coin des des rues la Lande et Paul Deloffre, publiée dans l'article de Villes et villages de l'Avesnois[3].
- Photographie prise lors des fouilles en juillet 1896 montrant la façade est du bâtiment adjacent, publiée dans l'article de Villes et villages de l'Avesnois[3]
- Jean Louis Boucly, Évolution des fortifications de Landrecies
- Plan de Landrecies dans l'Atlas des villes des Pays-Bas : 73 places levées entre 1550 et 1565 sur les ordres de Charles Quint et de Philippe II conservé par la Koninklijke Bibliotheek/bibliothèque royale
- LANDVRSHE [Landrecies], dessin représentant l'enceinte et le château de Landrecies assiégés à une date inconnue, publiée dans l'ouvrage de Jean Louis Boucly.[6]