Château de Faulx
Le château de Faulx est une résidence seigneuriale sise sur un roc en bordure de la rivière Samson (rive gauche) dans la province de Namur (Belgique). Largement reconstruit au XIXe siècle il fut rénové après l’incendie de 1961. Centre de loisirs pendant quelques années le château est redevenu propriété privée.
Château de Faulx | |||
Le château de Faulx (vu du sud) | |||
Période ou style | néo-gothique | ||
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Architecte | (dernier) Henri Beyaert | ||
Début construction | XIIIe siècle | ||
Fin construction | 1872 (dernière) | ||
Propriétaire initial | Seigneurs de Faulx | ||
Destination actuelle | Habitation privée | ||
Protection | non classée | ||
Coordonnées | 50° 25′ 44″ nord, 4° 59′ 59″ est | ||
Pays | Belgique | ||
Région | Région wallonne | ||
Province | Province de Namur | ||
Belgique | Gesves | ||
Géolocalisation sur la carte : province de Namur
Géolocalisation sur la carte : Belgique
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Histoire
Un premier château fut construit au XIIIe siècle sur ce site privilégié car défendant la vallée du Samson, Il dépendait alors du comté de Namur. Les seigneurs de Faulx, dont les noms de certains sont connus depuis le XIe siècle, avaient leur nécropole dans l’abbaye de Grandpré. Aux environs de 1340, il passa entre les mains de la famille Marbaix. La façade ouest de style Renaissance remonte à 1563. Après plusieurs changement de propriétaires, il devient propriété de la famille Corswaren en 1665 qui le conserve jusqu'à la révolution française[1].
Au XIXe siècle le château est en très mauvais état - seule la façade ouest datant de 1583 était intacte – lorsqu'il passe entre les mains de la famille de Sauvage-Vercour qui confie à l’architecte Henri Beyaert le soin de le rebâtir à l’identique. Les travaux durent de 1867 à 1871. L’ornementation intérieure est de style renaissance. Il est alors propriété de la famille de Sauvage-Vercour (Sauvage Vercour), dont les armoiries sont visibles sur l'imposte de la porte extérieure de la tour Sud et sur la cheminée monumentale de la grande salle commune du rez-de-chaussée.
Le le château est gravement endommagé par un incendie. Ce qu’il en reste est racheté par la société ETRIMO (et Jean-Florian Collin) qui le transforme, malheureusement sans tenir compte du style et de ce qui pouvait encore être sauvé, n'en conservant qu'une partie en y aménageant des appartements et des chambres. Après cette "rénovation" il ne subsista que quatre tours sur les cinq. Les corps de bâtiment au Nord et à l'Est sont remplacés par des galeries. Ne restent que l'aile côté Ouest et un moignon côté Est.
Les caves voûtées comportaient sans doute trois niveaux dont un fut condamné durant la Seconde Guerre mondiale (source : ancien maçon du village ayant effectué les travaux de comblement du puits d'accès). Une cave (silo à glace en forme de coque de navire avec un écoulement qui vraisemblablement rejoint le petit étang sur l'Arville) et de nombreuses caves voûtées sous le château, mais allant jusque sous la cour d'honneur. Ces caves, destinées probablement à stocker des réserves de nourritures se trouvent accessibles depuis le château, mais également par une forte porte en contrebas de la façade Nord du château, face au ruisseau d'Arville qui forme là un petit étang avec une cascade.
Sous l’égide de la société ETRIMO et de son président le domaine du château devient un centre hippique avec manèges et courses de renommée nationale[2].
En 1972, à la suite de la liquidation judiciaire de la société Etrimo[3], la commune d'Etterbeek rachète le château et y organise entre autres des classes vertes, du tourisme social et des soirées privées. Le château est aménagé en hôtel. Près de 50 personnes peuvent trouver place dans les 23 chambres. Les écuries sont reconverties en classes de plein air pour les élèves des écoles communales. Le centre de vacances comprend trois classes de 25 élèves, une salle d'animation équipée d'appareils de projection, des salles de jeux, des dortoirs et des sanitaires. Un restaurant est ouvert à proximité du château. Il est inauguré en 1976 et peut servir près de 150 personnes à la fois.
À cette époque sont organisées des soirées échangistes organisées par l'animateur de radio et homme d'affaires Michel Nihoul où se côtoient une cinquantaine de personnes appartenant à un milieu aisé, principalement des couples, et, régulièrement, le truand Patrick Haemers, le chanteur Carlos ou l'homme politique Serge Kubla[4] - [5] - [6]. Les organisateurs de la soirée, Nihoul et sa compagne Marleen De Cokere, ne participaient pas aux ébats. Ils restaient au bar et observaient[7] - [8].
L'ensemble des activités de loisir, d'hôtellerie et de restauration du domaine de Faulx sont confiées à une société privée en échange d'une redevance mensuelle. En , la société est en faillite.
Redevenu propriété privée le château ne se visite pas. Le restaurant est à l’abandon.
Anecdotes
- Il est rapporté dans le livre Arville dans la tourmente[9]" qu'en le château fut occupé par des SS qui y organisèrent une fête pour la décoration d'un de leurs officiers. Au cours de cette fête ils auraient violé 18 jeunes filles de Faulx-Les Tombes.
- Quelques prises de vues de la série télévisée Les Galapiats furent tournées au château de Faulx.
Notes et références
- « Château de Faulx-les-Tombes », sur search.arch.be (consulté le )
- La société ETRIMO disparut en 1972. Le centre hippique et son manège existent toujours, mais indépendamment du château
- Paolo Leonardi et Jérémie Lempereur, « Etrimo, une affaire qui a marqué l’immobilier au fer rouge - Le Soir », Le Soir,‎ (lire en ligne, consulté le )
- « L'ancienne gérante du Dolo scandalisée », La Dernière Heure/Les Sports,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- « Le milieu trouble de l'échangisme », La Dernière Heure/Les Sports,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- Affaire Dutroux, affaire d'État ?, René-Philippe Dawant, éditions Luc Pire, 2004
- Partouzes au château : La vie secrète de Michel Nihoul, article de Michel Bouffioux dans Télé Moustique, 19 septembre 1996, page 33 à 35
- Le dossier Nihoul : les enjeux du procès Dutroux par Herwig Lerouge, Éditions EPO, 15 mars 2004, page 159
- Colienne de Limbourg Stirum, Arville dans la tourmente, 160 p. (ISBN 978-94-6198-260-5), p. 61-62