Château de Fages
Le château de Fages est un château français situé à Saint-Cyprien, dans le Périgord noir dans le département de la Dordogne.
Château de Fages | |
Le pavillon Renaissance du château de Fages | |
Début construction | XIIIe siècle |
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Fin construction | XVIe siècle |
Protection | Inscrit MH (1933, chapelle et les ruines du château) Classé MH (1965, pavillon Renaissance) |
Coordonnées | 44° 52′ 36″ nord, 1° 02′ 29″ est |
Pays | France |
Région historique | Périgord |
Région | Nouvelle-Aquitaine |
Département | Dordogne |
Commune | Saint-Cyprien |
Il fait l'objet d'une protection au titre des monuments historiques.
Historique
Le château se trouve sur le site d'un oppidum gallo-romain. Au XIIIe siècle il existe un château cité dans les textes comme Turris dicta de Fagas. Il subsiste un donjon de plan barlong du XIIe ou XIIIe siècle au centre qu'un quadrilatère de remparts. Il reste un rempart au nord qui était doublé d'un fossé. À gauche de l'entrée se trouve une chapelle carrée, voûtée d'ogives, sous laquelle se trouve une chambre funéraire.
Face à l'entrée se trouve un logis à étages, rebâti au XVIe siècle, retouché au XVIIe siècle qui contient le grand escalier à deux volées droites par étage. Il est accosté au donjon.
Au sud, un nouveau pavillon Renaissance est construit au XVIe siècle sur des caves voûtées.
Le château a appartenu au milieu du XVIe siècle à Jean de Fages et à sa femme, Anne de Salignac de La Mothe. Leur fille, Anne, a été la dame d'honneur de la reine de Navarre. En 1553, elle épouse Joachim de Monluc, sieur de Lioux, frère de Blaise de Montluc, mort avant 1567. Ce dernier a été reçu au château par sa belle-sœur au cours de ses combats contre les huguenots, peu avant la bataille de Vergt. Le château est attaqué et pillé par les protestants en 1568[1].
Anne de Fages se marie en 1570 avec Jean de Monlezun, sieur de Caussens, un des exécuteurs de l'amiral de Coligny au cours du massacre de la Saint-Barthélemy. Le seigneur de Limeuil prend le château en 1574 qui est détruit partiellement par une explosion de poudre. Le château est occupé en 1585 par un chef de bande, le capitaine Piolletou[1].
En 1637, le château appartient à Bernard de Montesquiou, chevalier, seigneur de Fages, Saint-Cyprien, Tursac, Le Bousquet, etc. Le , sa fille, Catherine de Montesquiou-Monluc-de-Sainte-Colombe épouse au château Jean-Jacques de Saint-Astier[2]
Le , Marie de Montesquieu de Montluc a épousé Bernard de Hautefort,dit le marquis d'Ajat, et lui a apporté le château de Fages, d'où :
- Marie-Thérèse de Hautefort, seigneur d'Ajat, Bauzens, Fages et autres places après la mort de son frère, mariée à Jacques Arlot de Frugie (†1795), comte de La Roque, seigneur d'Ajat ou Ajac, Bauzens, Fages, le Bousquet, le Mas, etc., lieutenant général des armées du roi, commandeur de l'ordre de Saint-Louis ;
- Suzanne-Thérèse d'Arlot de Frugie de la Roque mariée en 1759 avec Henri-Jacques de Taillefer (1739-1805)[3] ;
- Henry François Athanase de Taillefer, appelé comte Wlgrin de Taillefer
- Marie-Thérèse-Fortunée de Taillefer (1760- ) mariée en 1780 avec Guillaume-Joseph de Lartigue de Casaux, président au parlement de Bordeaux ;
- Suzanne-Thérèse d'Arlot de Frugie de la Roque mariée en 1759 avec Henri-Jacques de Taillefer (1739-1805)[3] ;
L'édifice a été laissé à l'abandon à la fin du XIXe siècle et devient la proie des démolisseurs.
Aucun texte ne permet de préciser à quel moment la construction du pavillon Renaissance a commencé.
Le château est en cours de restauration par l'association de sauvegarde de l'église de Castels et du château de Fages.
Protection
La chapelle et les ruines du château sont inscrites au titre des monuments historiques depuis le et le pavillon Renaissance est classé le [4].
Notes et références
- Louis Carvès, « Prise, pillage et incendie du château de Fages », dans Bulletin de la Société historique et archéologique du Périgord, année 1885, tome 12, p. 200-202 (lire en ligne)
- Nicolas Viton de Saint-Allais, Nobiliaire universel de France: ou Recueil général des maisons nobles de ce royaume, Volume 17, p. 103, Paris, 1820 Texte
- Nicolas Viton de Saint-Allais, Nobiliaire universel de France, Paris, 1818, tome 14, p. 101 (lire en ligne)
- « Château de Fages », notice no PA00082822, base Mérimée, ministère français de la Culture.
Annexes
Bibliographie
- Aymar de Saint-Saud, « Famille d'Arlot : Fages », dans Recherches sur le Périgord et ses familles. III, Généalogies périgourdines : famille de La Croix, de Beaudet, de Malleret, de Barraud, de Marsoulier, de Coustin de Bourzolles, d'Arlot, d'Aurout, de Brons, de Fayolles de Puyredon, de Thomasson, Imprimerie générale du Sud-Oest, Bergerac, 1898, p. 131-132 (lire en ligne)
- Louis Durand, Le château de Fages contre « Le Château » de Kafka, Association de sauvegarde de l'église de Castels [Dordogne] et du Château de Fages, Saint-Cyprien (Dordogne) , 1971 ; 76p.
- Alberte Sadouillet-Perrin, « Heurs et malheurs de la maison de Fages et de son château », dans Bulletin de la Société historique et archéologique du Périgord, 1973, tome 100, 2e livraison, p. 72-80 (lire en ligne)
- Guy Penaud, Dictionnaire des châteaux du Périgord: Châteaux, manoirs, gentilhommières, chartreuses, maisons-fortes, p. 105-106, Sud-Ouest, 1996 (ISBN 2-87901-221-X)
- Jean-Pierre Babelon, Châteaux de France, p. 571, 761, Flammarion / Picard, Paris, 1989 (ISBN 2-08-012062-X), (ISBN 2-7084-0387-7)
- Gilles Séraphin, Le château de Fumel et la Renaissance dans le Haut-Agenais et le Périgord méridional au temps de Catherine de Médicis, dans Mémoires de la Société archéologique du Midi de la France, 1996, p. 191-195, 198, 199, 200, 203-206, 208-211 (lire en ligne)
Articles connexes
Liens externes
- Ressource relative à l'architecture :
- Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement Aquitaine : Château de Fage (ruines) et ses abords