Château de Dromesnil
Le château de Dromesnil est une propriété privée située sur le territoire de la commune de Dromesnil, dans le département de la Somme à l'ouest d'Amiens.
Château de Dromesnil | ||||
DĂ©but construction | 1749 | |||
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Fin construction | après 1775 | |||
Propriétaire initial | Charles d'Hallencourt, marquis de Dromesnil | |||
Destination initiale | résidence privée | |||
Propriétaire actuel | personne privée | |||
Protection | Classé MH (1980, château) Inscrit MH (1980, Façades et toitures du manoir,bâtiments de la ferme, colombier du château)[1] | |||
Coordonnées | 49° 52′ 40″ nord, 1° 51′ 53″ est | |||
Pays | France | |||
Province | Picardie | |||
RĂ©gion | Hauts-de-France | |||
DĂ©partement | Somme | |||
Commune | Dromesnil | |||
GĂ©olocalisation sur la carte : Somme
GĂ©olocalisation sur la carte : Hauts-de-France
GĂ©olocalisation sur la carte : France
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Historique
Au Moyen Âge, un château existait à Dromesnil. Au XVe siècle, il fut reconstruit après la guerre de Cent Ans. Démoli en 1750, il fut remplacé par l'édifice actuel en 1752. Le château de Dromesnil tel qu'il est parvenu jusqu'à nous a été construit au milieu du XVIIIe siècle et remanié au XIXe. La seigneurie de Dromesnil fut érigée en marquisat pour la famille d'Hallencourt qui posséda le château jusque 1749. Il devint ensuite la propriété de la famille Roussel de Belloy puis de la famille de Beauvillé, en 1884[2]. Les armoiries des familles Roussel de Belloy et de Béry d'Essertaux sculptées sur le fronton ont été martelées à la Révolution française.
Le , les abords du château de Dromesnil et de son parc furent le théâtre d'un épisode tragique de la bataille de France. À proximité du saut de loup qui marque la limite du parc, des tirailleurs sénégalais de la 5e division d'infanterie coloniale furent massacrés par l'armée allemande[3] - [4]. Une stèle rappelle ce tragique événement à l'endroit où furent retrouvés les cadavres[Note 1].
Le château est protégé au titre des monuments historiques : classement par arrêté du . La ferme attenante et le colombier sont protégés au titre des monuments historiques : inscription par arrêté du [1].
Caractéristiques
Le château est une construction de brique et pierre composé d'un corps de logis central avec deux ailes en retour.
Il s'élève sur trois niveaux dont un en sous-toiture. Le pavillon central est surmonté d'un fronton triangulaire. L'avant-corps en pierre du pavillon central est appareillé à refend[5].
L'intérieur est composé, entre autres, d'un grand salon au décor de style Louis XVI avec deux consoles en marbre et d'un petit salon au rez-de-chaussée[6].
Parc
Le parc à l'arrière du château est constitué d'une futaie de hêtres majestueux.
Bibliographie
- Josiane Sartre, Châteaux « brique et pierre » en Picardie, Paris, Nouvelles Éditions latines, 2012 (ISBN 978 - 2 - 7 233 - 9 574 - 8).
- Philippe Seydoux, Les Châteaux de la Somme, Paris, Nouvelles Éditions latines.
Notes et références
Notes
- Sur cette stèle est inscrit le texte suivant :
« En ce lieu, Dromesnil releva les corps de ses défenseurs, Soldats et Tirailleurs Sénégalais de la 5e division d'infanterie coloniale tués au combat ou massacrés ensuite. Le 8 juin 1940. »
Références
- Notice no PA00116141, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Philippe Seydoux, Les Châteaux de la Somme, Paris, Nouvelles éditions latines
- Les massacres des soldats noirs de 1940, publié le 9 Juin 2012 sur le site lesherosoublies.com (consulté le 7 octobre 2018)
- Julien Fargettas, Les Tirailleurs sénégalais, les soldats noirs entre légende et réalité 1939-1945, Paris, Tallendier, 2012 (ISBN 9782847348545), p. 93
- Josiane Sartre, Châteaux « brique et pierre » en Picardie, Paris, Nouvelles Editions latines, 2012 (ISBN 978 - 2 - 7 233 - 9 574 - 8) p. 137
- Notice no PM80000555, base Palissy, ministère français de la Culture