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Château de Croze

Le château de Croze, ou Crozes, est un château situé à Sarrazac, dans le département du Lot, en France.

Château de Croze
Début construction Vers 1470
Fin construction XVIIIe siècle
Propriétaire initial Étienne de Vieilleschièzes
Destination initiale Habitation
Protection Logo monument historique Inscrit MH (1999)
Coordonnées 45° 00′ 52″ nord, 1° 36′ 31″ est
Pays Drapeau de la France France
Anciennes provinces de France Quercy
Région Occitanie
Département Lot
Commune Sarrazac
Géolocalisation sur la carte : Lot
(Voir situation sur carte : Lot)
Château de Croze
Géolocalisation sur la carte : Midi-Pyrénées
(Voir situation sur carte : Midi-Pyrénées)
Château de Croze
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Château de Croze

Localisation

Le château est situé sur le territoire de la commune de Cressensac-Sarrazac. C'est une propriété privée[1].

Historique

Le mas de Crozes appartient à partir de 1470 par Étienne de Vieilleschièzes, seigneur du Bastit, procureur de la vicomté de Turenne, à l’emplacement d’une ancienne maison forte qu'il a acquis des feux nobles Galhard et Jean Paulin. Le pavillon rectangulaire muni de meurtrières situé à l'est du château peut être un vestige du logis primitif attesté au XIIIe siècle. Le château actuel a été construit au dernier quart du XVe siècle avec le tour hexagonale de l'escalier à vis en saillie de la façade sud.

Des douves ont été aménagées au XVe et XVIe pour protéger l'édifice.

Dans le dénombrement de 1504, le château appartient à Pierre de Vielheschezes, seigneur du Bastit, qui tient le domaine de Croze, sans la justice, du vicomte de Turenne.

Ses descendants ont conservé le fief jusqu’à la mort de Raymond de Vieilleschièzes, en 1611. N'ayant pas d'héritier direct, le fief passe à Jean de Marqueyssac, son neveu. Les Marqueyssac ont conservé le château jusqu'en 1813. Le château a été réaménagé au XVIIIe siècle en ouvrant de grandes baies et en décorant les pièces de boiseries et de stucs de style rocaille. Une grosse tour ronde à mâchicoulis a été construite au XVIIIe siècle et flanque le bâtiment à l'angle nord-est.

Les Marqueyssac ont vendu le château à François de Verninac, attaché de son cousin Raymond de Verninac-Saint-Maur, diplomate et préfet sous le Consulat. Raymond de Verninac, originaire de Gourdon, a épousé en 1798 Henriette Delacroix, fille de Charles-François Delacroix, ministre des Relations extérieures au début du Directoire et préfet du Premier empire, et sœur d’Eugène Delacroix. Ce dernier a résidé au château à plusieurs reprises. Il est venu dans leur propriété en 1820 pour achever une convalescence[2]. En 1855, il loge dans une chambre avec vue sur le château de Turenne.

Vers 1860 le château a été entièrement restauré dans le style néogothique.

L'édifice est inscrit au titre des monuments historiques le [3].

Description

L’édifice est élevé sur un plan rectangulaire, avec à l’Est un pavillon pourvu d’anciennes arquebusières et à l’angle nord-est une tour ronde dotée de canonnières.

Face à un grand parc, la façade principale intègre une tour polygonale contenant un escalier en vis, desservi par une porte ornée d’un arc en accolade et de pinacles.

Remanié au XVIIIe siècle pour de grandes baies coiffées de linteaux segmentaires éclairant depuis les couloirs sur lesquels s’ouvre une succession de pièces décorées de boiseries et stucs de style rocaille.

Des vestiges maçonnés des douves subsistent à l’arrière du château.

Références

  1. « Cavagnac. Quand les châteaux privés se visitent », La Dépêche du midi,‎ (lire en ligne)
  2. Louis Lacrocq, Eugène Delacroix en Limousin, p. XLVIII-L, Bulletin de la Société archéologique et historique du Limousin, 126 (lire en ligne)
  3. « Château de Crozes », notice no PA46000018, base Mérimée, ministère français de la Culture

Voir aussi

Bibliographie

  • Tibor Pataki, Hommages rendus au vicomte de Turenne (1427-1439, 1453-1488), p. 107, dans Bulletin de la Société des Études du Lot, 1997, tome 118
  • Catherine Didon, Châteaux, manoirs et logis : le Lot, p. 43, Association Promotion Patrimoine, Éditions patrimoines & médias, Chauray, 1996 (ISBN 2-910137-18-X) ; 336 p.
  • Colette Chantraine, Les Causses du Quercy. Rocamadour, Padirac, Martel, Caylus, p. 94, Les éditions du Laquet (collection Guides Tourisme & Patrimoine), Martel, 1995 (ISBN 978-2-910333-02-7) ; 104 p.
  • Louis d'Alauzier, Le dénombrement de 1504 en Quercy pour le ban et l'arrière-ban, p. 256, dans Bulletin de la Société des Études du Lot, 1984, tome 105
  • Jean-Baptiste Champeval, Figeac et ses institutions religieuses, avec un état des fiefs du Haut Quercy, p. 155, 209, Imprimerie Maytou, Cahors, 1898

Liens internes

Liens externes

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