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Château de Cornillon (Savoie)

Le château de Cornillon est un ancien château fort, dont les vestiges se dressent à la limite des communes de Césarches et de Queige dans le département de Savoie en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Château de Cornillon
Image illustrative de l’article Château de Cornillon (Savoie)
Période ou style Médiéval
Type Château fort
Début construction XIIIe siècle[1]
Propriétaire initial Seigneurs de Cornillon
Destination initiale RĂ©sidence seigneuriale
Destination actuelle Ruiné
CoordonnĂ©es 45° 42′ 37″ nord, 6° 25′ 28″ est[2]
Pays Drapeau de la France France
Anciennes provinces du Duché de Savoie Tarentaise
RĂ©gion Auvergne-RhĂ´ne-Alpes
DĂ©partement Savoie
Commune CĂ©sarches - Queige
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Château de Cornillon
GĂ©olocalisation sur la carte : Savoie
(Voir situation sur carte : Savoie)
Château de Cornillon

Situation

Les ruines du château de Cornillon sont situĂ©es dans le dĂ©partement français de Savoie sur le territoire de Queige[3], en limite avec la commune de CĂ©sarches[4], au sommet du mont Cornillon[4], Ă  près de 1 000 mètres d'altitude[4], dominant le confluent du Doron et de l'Arly[4], dans la forĂŞt.

Le château dominait ainsi la plaine de l'Arly en lien avec les maisons fortes situées à Marthod, situées sur le versant opposé, ainsi que l'étroit passage permettant d'entrer dans le massif du Beaufortain, et surtout le passage par le col de la Forclaz[3] - [5].

Histoire

L'origine du château est très ancienne sans que l'on puisse le dater[4]. Le toponyme de Cornillon désigne très probablement un sommet, une pointe rocheuse[6]. Toutefois, l'abbé Gros indique pour origine un patronyme pour ce lieu-dit[7].

Les seigneurs issus de la famille de Cornillon semblent eux aussi avoir une origine ancienne, le premier représentant connu est un Guillaume dit Ier, cité comme témoin en 1180[8] - [9], dans une donation faite à l'abbaye d'Aulps[4].

En 1213, il est fait mention de Guifried (ou Guifferd) et Pierre seigneurs de « Cornillori », qui épousèrent les deux filles du chevalier Anthelme de Tours, dans un acte de comptes de dimes passé par Bernard de Chignin, archevêque de Tarentaise[8] - [9]. Tenu en franc alleu jusqu'alors, le , ils se reconnaissent comme vassaux des archevêques de Tarentaise, pour leur château de Cornillon et ses dépendances[8].

Entre 1285 et 1355, le conflit delphino-savoyard voit les marges, notamment aux abords du Faucigny, entre les deux principautés être l'objet de courses et de chevauchées[10]. Le traité de Montmélian (août 1308) permet une trêve et le mariage, en septembre 1309, de Hugues Dauphin, baron de Faucigny, et Marie Catherine de Savoie, fille du comte de Savoie[10]. Toutefois, le conflit perdure. En 1334 (ou 1335), le château, puis peu de temps après Ugine et son château, sont ravagés par les Dauphinois[8] - [9] - [10]. Laissé à l'abandon, il est remplacé par une maison forte que les seigneurs de Cornillon construisirent à Marthod.

Description

Le château est sur une colline dont les versants est et ouest sont Ă  pic[3]. Les fouilles ont permis d'en faire un plan. L'Ă©difice possĂ©dait un donjon carrĂ© de 11 Ă— 11 mètres, avec des murs Ă©pais de 2 mètres[3], situĂ© au nord-est dominait une enceinte quadrangulaire crĂ©nelĂ©e de 25 Ă— 19 mètre[3]. L’accès se faisait au sud-ouest, protĂ©gĂ© par une tour ronde de 7 mètres de diamètre dressĂ©e du cĂ´tĂ© de l'attaque[3].

La chapelle du château, qui servit probablement d'Ă©glise paroissiale jusqu'au XIIIe siècle[3], Ă©tait situĂ©e dans une autre tour, rectangulaire, bâtie sur une motte sur la crĂŞte, de 6,70 Ă— 9,60 mètres, indĂ©pendante du château. L'ensemble des bâtiments est arasĂ©.


Deux étangs, situés sur la colline, assuraient l'approvisionnement en eau du château[11].

En 1740, on pouvait encore voir selon M. Caray, notaire à Marthod, de hautes murailles. Aujourd'hui le site, fouillé en 1938, ce qui a permis d'en préciser le plan, ne présente que quelques maigres vestiges.

Châtellenie de Cornillon

Le château-fort est le centre d'une châtellenie, dit aussi mandement (mandamentum), qui contrôlait les « châteaux du Barrioz à Queige, de Césarches, des Lavoëx, de Marthod et de l'Epigny »[12].

Les maisons fortes des Lavoëx, tout comme une seconde située au chevet de l'église, appartenaient aux seigneurs de Cornillon, et celle de l'Epigny, étaient situées à Marthod[5].

Voir aussi

Bibliographie

  • Michèle Brocard (ill. Edmond Brocard), Les châteaux de Savoie, Yens-sur-Morges, Éditions CabĂ©dita, coll. « Sites et Villages », , 328 p. (ISBN 978-2-88295-142-7), p. 209-210.
  • Georges Chapier, Châteaux savoyards : Faucigny et Chablais, vol. 5, Grenoble, Éditions Revue Les Alpes, , 410 p..
  • Georges Chapier, Châteaux Savoyards : Faucigny, Chablais, Tarentaise, Maurienne, Savoie propre, Genevois, Éditions La DĂ©couvrance, coll. « L'amateur Averti », , 410 p. (ISBN 978-2-84265-326-2), p. 123-124.
  • Marius Hudry, Histoire des communes savoyardes : Albertville et son arrondissement (vol. 4), Roanne, Éditions Horvath, , 444 p. (ISBN 978-2-7171-0263-5), p. 166-168. ([PDF] lire en ligne)
  • Chanoine Joseph Garin, Le Beaufortain : une belle vallĂ©e de Savoie : guide historique et touristique illustrĂ©, MontmĂ©lian, La Fontaine de SiloĂ©, (rĂ©impr. 1996) (1re Ă©d. 1939), 287 p. (ISBN 978-2-84206-020-6 et 2-84206-020-2, lire en ligne), p. 54-56.

Articles connexes

Notes et références

Notes

    Autres références

    1. Charles-Laurent Salch, Dictionnaire des châteaux et des fortifications du Moyen Âge en France, Strasbourg, Éditions Publitotal, , 28e éd. (1re éd. 1979), 1304 p. (ISBN 2-86535-070-3, OCLC 1078727877), p. 258.
    2. Coordonnées trouvées sur Géoportail (France).
    3. Histoire des communes savoyardes 1982, p. 166.
    4. Chapier 1961, p. 40.
    5. Histoire des communes savoyardes 1982, p. 412.
    6. Henry Suter, « Corna », sur le site d'Henry Suter, « Noms de lieux de Suisse romande, Savoie et environs » - henrysuter.ch, 2000-2009 (mis à jour le 18 décembre 2009) (consulté en ).
    7. Chanoine Adolphe Gros, Dictionnaire étymologique des noms de lieu de la Savoie, La Fontaine de Siloé (réimpr. 2004) (1re éd. 1935), 519 p. (ISBN 978-2-84206-268-2, lire en ligne), p. 142..
    8. Georges Chapier 2005, p. 123-124.
    9. Michèle Brocard 1995, p. 209-210.
    10. Bernard Ducretet, « Les châtelains de Beaufort du XIIIe au XVIIIe siècle », Notables et notabilité dans les pays de Savoie : actes du XXXIIe congrès des sociétés savantes de Savoie, Moûtiers, 10-11 septembre 1988 publié par l'Académie de la Val d'Isère, Moûtiers,‎ , p. 31-52 (lire en ligne)
    11. Chanoine Joseph Garin (1876-1947), Le Beaufortain : une belle vallée de Savoie : guide historique et touristique illustre, La Fontaine de Siloé (réimpr. 1996) (1re éd. 1939), 287 p. (ISBN 978-2-84206-020-6 et 2-84206-020-2, lire en ligne), p. 74.
    12. Claude-Antoine Ducis, « Une vallée de Savoie », Revue savoisienne, vol. 4,‎ , p. 73-74 (lire en ligne).
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