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Château de Colombey

Le château de Colombey situé à Coincy en Moselle était un château de l’ancienne commune de Colombey, construit par le baron de Tschudi au XVIIIe siècle. Il est incendié pendant la guerre franco-prussienne de 1870 et entièrement démoli après la Première Guerre mondiale.

Château de Colombey
Image illustrative de l’article Château de Colombey
Le château de Colombey incendié après les batailles de 1870
PĂ©riode ou style XVIIIe
Propriétaire initial Theodore de Tschudi
Destination actuelle Vestiges
CoordonnĂ©es 49° 06′ 28″ nord, 6° 15′ 44″ est[1]
Pays Drapeau de la France France
Anciennes provinces de France Duché de Lorraine
RĂ©gion Grand Est
DĂ©partement Moselle
Commune Coincy
GĂ©olocalisation sur la carte : Moselle
(Voir situation sur carte : Moselle)
Château de Colombey
GĂ©olocalisation sur la carte : Grand Est
(Voir situation sur carte : Grand Est)
Château de Colombey

Histoire

Le sophora à côté du château (après les batailles de 1870).
Avenue des Noyers

Au dixième siècle, Colombey est un ensemble de cabanes servant de demeures aux serfs avec en son centre un château flanquĂ© de tourelles aux fenĂŞtres cintrĂ©es, aux murs Ă©pais constellĂ©s de meurtrières. Une des tourelles est surmontĂ©e d’un pigeon en mĂ©tal, le colombier. Une autre se termine par une croix de fer, c’est la chapelle castrale, future Ă©glise Saint-Nabor. La tour la plus Ă©levĂ©e, remarquable par son entrĂ©e Ă  plein cintre et ses Ă©cussons armoriĂ©s dĂ©chiquetĂ©s servant de girouette, constitue le donjon[2].

En 1681, le vieux château féodal est encore debout au bout du village, du côté de l’église, avec son colombier à quatre piliers insigne de haute justice et son enceinte de tours.

Au XVIIIe siècle, Théodore de Tschudi fait démolir l’ancien château féodal pour construire une grande maison dans le style de l’époque : moins imposante mais plus agréable à habiter et plus confortable, ouvrant sur un jardin. Il commence à aménager le petit bois en parc où poussent des essences lorraines : hêtres, chênes et charmes.

Son fils convertit les environs du château en parc anglais. Il fait planter à grands frais des arbres venus d’Asie, d’Afrique et d’Amérique et permet à ses contemporains de connaitre aux environs de Metz le robinier, l’acacia, le sophora le noyer d’Amérique ou encore le vernis du Japon.

Le château, pris et repris lors des affrontements de la guerre de 1870, fut incendié le , le parc, les jardins et les pépinières dévastés. Il sera entièrement brûlé par ordre de la place de Metz le de la même année.

Voici la description qu’en fit Charles Abel, prĂ©sident de l’AcadĂ©mie de Metz, se rendant Ă  Colombey après la bataille : « J’étais impatient de voir ce que le pĂ©trole avait respectĂ© dans cette demeure, qui Ă©voque des souvenirs chers parmi nos savants et nos horticulteurs. Mais je restai tout interdit, cherchant ces belles fermes, cette serre remarquable oĂą il s’était fait tant d’expĂ©riences sous les auspices de l’AcadĂ©mie de Metz. Je n’apercevais que des murs noircis par la fumĂ©e du pĂ©trole. LĂ  oĂą j’avais admirĂ© des massifs de roses et des bosquets d’arbres exotiques, s’élevait en guise de plates-bandes une vingtaine de tombes de militaires allemands Â».

Un peintre, J. B. LĂ©on Simon, familier de Colombey, retourna lui aussi sur place après la capitulation, pour dessiner « les arbres sĂ©culaires qu’il avait admirĂ©s dans toute leur force vĂ©gĂ©tative quelque temps auparavant, et qui Ă  cette heure jonchaient le sol Ă  cĂ´tĂ© de cadavres d’hommes et de chevaux recouverts Ă  la hâte d’une mince couche de terre Â».

Charles Abel terminait en disant : « Si le propriétaire du château de Colombey, profitant de la présence de maçon en ces lieux, pouvait faire restaurer la chapelle, son parc, le château et l’église de Colombey, deviendraient le but de la plus charmante et instructive promenade des environs de Metz ».

En 1914, le château comprenait encore des ruines assez importantes qui permettaient de reconstituer son emplacement mais pendant la Première Guerre mondiale les murs ont été complètement démolis et les pierres ont presque toutes été enlevées.

Les bâtiments restants aujourd’hui, reconstruit depuis plus à l’ouest que l’ancien château, sont ceux d’une exploitation agricole. Elle borde la route qui mène à Borny en passant devant la Westphalia et l’Allée des morts (monuments allemands de la guerre de 1870). Une croix devant la ferme, qui était auparavant à Coincy, rappelle une épidémie de peste dans le village.

Il est difficile aujourd’hui de situer le château au milieu du parc qui ne sert plus qu’aux bestiaux. Il en reste les fondations, de grandes caves recouvertes d’un monticule de terre et d’arbres déjà grands, un puits profond d’une vingtaine de mètres et une bâtisse moyenne, encore debout, qui servait d’écurie pour le château.

Bibliographie

Notes et références

  1. Coordonnées vérifiées sur Géoportail et Google Maps
  2. Sur l’église et le château de Colombey dans les Mémoires de l’Académie de Metz.

Voir aussi

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